#Héritage_du_Nomadisme: Comment les nomades numériques peuvent s’inspirer du nomadisme traditionnel
Dans une interview accordée au “New York Times”, l’auteur Anthony Sattin, qui vient de publier un livre sur le sujet, établit plusieurs parallèles entre les nomades à l’ancienne et les nomades numériques actuels.
En se sédentarisant, l’humanité a peu à peu oublié que ses ancêtres étaient des nomades. Une injustice selon Anthony Sattin qui, dans son livre Nomads : The Wanderers Who Shaped Our World [Nomades : ces errants qui ont façonné notre monde, 2022, non traduit], montre comment les peuples nomades ont contribué au progrès de l’humanité et soutient que leur mode de vie peut encore aujourd’hui inspirer les travailleurs à distance.
“Les gens qui vivent entre des murs et parmi des monuments sont ceux qui ont écrit la plus grande partie de notre histoire. Ils ont toujours eu tendance à mépriser les modes de vie de certains de leurs semblables, plus légers, plus mobiles, affranchis des frontières”, commence-t-il par déplorer dans les colonnes du New York Times.
Anthony Sattin rappelle que le processus de sédentarisation a commencé il y a environ 12 000 ans lorsque l’humanité s’est mise à domestiquer les plantes et les animaux. Mais ce phénomène, selon lui, est devenu “problématique”. “Nos villes, comme une bonne partie de notre monde, sont en crise. Il est plus que jamais indispensable de vivre et de penser autrement.” Une volonté de changement qui motive, en partie, les nomades numériques, bien plus proches de leurs ancêtres qu’on ne pourrait le croire au premier abord.
Trois règles essentielles
L’auteur rappelle que les nomades obéissent à trois principes : reconnaître leur dépendance à l’égard de la nature, “vivre légers”, c’est-à-dire ne pas avoir trop de possessions matérielles qui pourraient les gêner dans leurs déplacements, et garder l’esprit ouvert car leur environnement est en constante évolution. “Les voyageurs et les nomades numériques vont reconnaître la nécessité de voyager légers et d’être vifs dans leur réflexion, flexibles dans leurs conceptions”, estime Anthony Sattin.
Au final, pour lui, le mot “nomade” recoupe plus un état d’esprit qu’une réalité matérielle. “Je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’on se dise nomade numérique ou autre” car, “en somme, peu importe comment on se définit, du moment qu’on est flexible dans ses pensées et qu’on reste en mouvement”.
Le 10/10/2022
Source web par : courrier international
Les tags en relation
Les articles en relation
Une ville du Maroc envahie par les criquets
La ville de Fam Al Hisn, près de Tata, dans la région de Souss-Massa-Draâ, a été envahie cette semaine par les criquets. En collaboration avec les autorit�...
Le Portugal lance à son tour son visa pour attirer les nomades numériques
À partir du 30 octobre prochain, les travailleurs à distance non européens pourront solliciter cette autorisation de résidence valable un an et renouvelable...
Tata : Alerte aux criquets et mobilisation contre ce fléau ravageur
Selon toute vraisemblance la région de Tata est sous la menace d’essaims de criquets pèlerins qui petit-à-petit envahissent la région. Aussi par crainte d...
Bali face au surtourisme : un moratoire sur les constructions pour préserver son patrimoine et son
Bali, joyau touristique d’Indonésie, arrive à saturation face au tourisme de masse. Avec près de trois millions de visiteurs étrangers en six mois, l’î...