Énergie L’autorité de régulation sera installée début 2015

L’objectif de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée en 2020 est toujours maintenu.

Les travaux pour la création de l’autorité nationale de régulation de l’énergie sont dans leur phase finale. Le texte sera achevé au début du second semestre pour entrer dans le circuit d’adoption avant la fin de l’année. «Le ministre Abdelkader Amara veut que l’autorité soit installée au plus tard début 2015», a déclaré au journal «Le Matin», Abderrahim El Hafidi.

Le secrétaire général du ministère de l'Énergie s’exprimait le 19 février en marge de la session plénière solennelle annuelle de l’Académie Hassan II des sciences et techniques de Rabat. Cette autorité indépendante aura pour objectif de veiller au respect des règles en vigueur, pour maintenir la viabilité concurrentielle des opérateurs sur les marchés électrique et gazier et définir les tarifs et les conditions d’accès au réseau de transport et aux interconnexions. Abderrahim El Hafidi a aussi souligné que l’étude relative à la définition des conditions et des modalités de l’ouverture à la concurrence du marché électrique, de sources renouvelables et de l’accès au réseau électrique moyenne tension sera, bel et bien, bouclée avant l’été prochain, soit au mois de mai. Selon l’allocution du ministre Abdelkader Amara, lue en son nom par Abderrahim El Hafidi, ce chantier permettra la proposition d’une feuille de route pour la mise en œuvre de cette ouverture. Il se veut une réponse à la demande des industriels raccordés au réseau Moyenne tension (MT) et des développeurs des centrales de sources renouvelables. Il s’inscrit aussi dans la droite ligne de l’engagement du ministère à l’ouverture progressive et partielle du réseau et du marché national de l’électricité.

D’après le ministère, ce projet est l’un des deux chantiers importants qui feront suite à l’ouverture à la concurrence de la production de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables pour les clients Très haute tension (THT) et Haute tension (HT) et le libre accès au réseau de transport et aux interconnexions. Le second chantier vise la mise en place des bases juridiques et réglementaires pour l’utilisation à grande échelle du photovoltaïque (PV) connecté au réseau Basse tension. Abdelkader Amara a rappelé, sur ce point, que son ministère a mené une consultation qui a démontré l’impact positif de l’utilisation du photovoltaïque résidentiel à grande échelle au Maroc tant au niveau énergétique et économique qu’environnemental. «Ces deux chantiers donneront, sans conteste, une impulsion aux PMI-PME intéressées par le développement de projets de petites et moyennes capacités en PV», estime le ministre.

Ces projets accompagnent la mise en œuvre de la stratégie énergétique marocaine qui donne aux énergies renouvelables une place importante. L’objectif des 42% de ces énergies dans la puissance électrique installée en 2020 est toujours maintenu. À noter que la session plénière solennelle annuelle de l’Académie Hassan II des sciences et techniques est organisée à Rabat sur «Les sources d’énergies renouvelables et transition énergétique». L’événement (19-21 février) a connu, le deuxième jour, la signature d’une convention de coopération entre l’Académie et l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles, Iresen. Il s’achève aujourd’hui avec une session interne qui prévoit le renouvellement des instances de l’Académie. Sur le seul volet Promotion de la recherche scientifique, le financement des projets de l'Académie a nécessité un budget de quelque 70 millions de DH en 2013 dont 40 millions déjà versés, selon Omar Fassi-Fihri, secrétaire perpétuel de l’Académie. 

Publié le : 20 février 2014 –SOURCE WEB Par Moncef Ben Hayoun, LE MATIN

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