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25e anniversaire de la création de l’Union du Maghreb Arabe L’UMA politique à la peine, mais l’UMA des affaires avance

25e anniversaire de la création de l’Union du Maghreb Arabe   L’UMA politique à la peine, mais l’UMA des affaires avance

La photo des fondateurs de l’UMA, un document définitivement entré dans l’histoire. C’était le 17 février 1989 à Marrakech.

Les tournures prudentes et nuancées du langage diplomatique ne sauraient cacher le constat d’échec de l’Union maghrébine (UMA). Un quart de siècle après sa création à Marrakech, le 17 février 1989, cet ensemble régional reste désespérément inopérant. Des structures existent, des réunions sont tenues épisodiquement, mais le résultat est souvent quasi nul. Le chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar, regrettait samedi dernier à Tripoli que l'UMA n'ait pas réussi à se hisser à un niveau qui puisse répondre aux espérances des peuples de la région et aux défis qui se posent. Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale libyenne en célébration du 25e anniversaire de la création de l'UMA, en présence du chef du gouvernement provisoire libyen, ainsi que des ministres des AE des cinq pays de l'Union, M. Mezouar a souligné que seule une volonté politique forte était susceptible de sortir ce bloc de sa léthargie.

Le chef du gouvernement provisoire libyen, Ali Zidane, ne pouvait lui aussi que déplorer des résultats qui «demeurent toujours en deçà des aspirations des peuples maghrébins». Force est de reconnaitre donc que l’Union maghrébine demeure stérile et inefficace, en tout cas loin des objectifs ambitieux qui lui ont été assignés par ses fondateurs. Le Maghreb reste en effet l’une des zones les moins intégrées d’Afrique alors qu’il possède tous les atouts pour s’ériger en bloc solide : la même langue, la même histoire, une complémentarité économique et des défis communs notamment sur le plan sécuritaire… Mais sur le terrain, l’idéal maghrébin est freiné par la volonté immodérée du régime algérien de contrarier les intérêts du Maroc. Les campagnes haineuses que sa diplomatie mène et auxquelles elle consacre des millions de dollars dans le seul but de séparer le Royaume de son Sahara ne sont pas de nature à favoriser l’union et la concorde.

En abritant sur son territoire une entité fantoche qui essaie d’attenter à l’intégrité territoriale du Royaume, l’Algérie viole allègrement l’une des principales dispositions du traité constitutif de l’UMA (article 15). Cet acharnement contre le Maroc et ses intérêts supérieurs prend en otage un projet fédérateur dont les retombées bénéfiques sur les cinq pays ne sont pas à démontrer. Sur le plan économique, aucune avancée significative n’est enregistrée depuis 2008. Les représentants des institutions financières des cinq pays s’étaient réunis en 2013 en Mauritanie sous l’égide du FMI pour examiner et discuter les modalités de l’intégration économique de l’UMA. Ils ont décidé de débloquer le capital (100 millions de dollars, soit 75 millions d'euros) de la Banque maghrébine de l'investissement et du commerce extérieur (BMICE) et de créer un comité de suivi. Une mesure plutôt maigre compte tenu des potentialisés que recèlent les cinq pays.

Mais c’est sur le plan sécuritaire que la discordance de l’UMA est plus patente. Alors que toute l’Afrique du Nord fait face à des menaces terroristes accrues, les pays maghrébins n’arrivent toujours pas à mettre en place une stratégie commune et concertée. Pis encore, l’Algérie cherche par tous les moyens à exclure le Maroc des efforts internationaux visant à stabiliser la zone sahélo-saharienne. Il y a quelques jours, les autorités algériennes ont empêché une délégation marocaine de prendre part aux travaux du Forum global pour la lutte contre le terrorisme (GCTF) qui s’est tenu du 4 au 6 février 2014, à Alger. L’attitude algérienne qui avait été condamnée par les États-Unis et la Turquie (coprésidents du GCTF) en dit long sur la mentalité des dirigeants algériens qui n’arrivent toujours pas à comprendre que sans concertation et sans coordination régionale toute action contre le terrorisme et l’extrémisme est vouée à l’échec. Mais, visiblement, pour Alger les intérêts des peuples de la région passent après les visées hégémoniques des apparatchiks du palais El Mouradia. 

Publié le : 16 février 2014 –SOURCE WEB Par  Abdelwahed Rmiche, LE MATIN

Tags : C’était le 17 février 1989 à Marrakech- fondateurs de l’UMA- l’Union maghrébine (UMA)- Banque maghrébine de l'investissement et du commerce extérieur (BMICE)- Forum global pour la lutte contre le terrorisme (GCTF)- palais El Mouradia-