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Ce qu’il faut savoir sur la variole du singe

Ce qu’il faut savoir sur la variole du singe

La détection de plusieurs cas de la variole du singe en Europe et en Amérique inquiète les scientifiques. Pour l’heure, aucun cas n’a été déclaré cas confirmé ou suspect au Maroc, mais la vigilance est de mise puisque «les transmissions infectieuses interhumaines ne connaissent pas de frontières», souligne Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé. Il appelle ainsi à suivre l’état évolutif de la maladie dans le monde pour anticiper tout scénario négatif.

Plusieurs cas de la variole du singe ont été détectés en Europe et en Amérique, au moment où le monde s’apprête à tourner la page de la Covid-19. Habituellement recensée en Afrique de l’Ouest, cette maladie est bénigne et peu contagieuse. Pour l’heure, aucun cas suspect ou confirmé n’a été détecté au Maroc, mais «la vigilance est de mise», estime Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé. En effet, ajoute-t-il, les transmissions infectieuses interhumaines ne connaissent pas de frontières d’où l’intérêt de surveiller l’état évolutif de la maladie. À propos de ses origines, Dr Hamdi indique que l’infection résulte d’un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées. Le médecin s’appuie, en effet, sur l’avis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour préciser que la variole du singe, ou Orthopoxvirose simienne, selon la terminologie médicale de la maladie, est causée par un virus transmis par des animaux infectés, qui peut ensuite se propager d’une personne à l’autre.

Une précision d’une grande importance : Sur le plan scientifique, la transmission interhumaine de la variole du singe «peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminées par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient», souligne l’OMS. Cette dernière indique, en revanche, que le taux de létalité est estimé entre 1% et 10% en moyenne. La plupart des décès surviennent chez les jeunes enfants, toujours d’après l’instance onusienne.

Les patients peuvent guérir sans traitement

Pour Dr Hamdi, les premiers symptômes de la variole du singe recouvrent les maux de tête, la fièvre, les douleurs musculaires, les frissons et l’épuisement. «D’autres symptômes comme les ganglions lymphatiques enflés et l’éruption cutanée peuvent faire leur apparition par la suite», indique Dr Hamdi. Et d’ajouter que l’éruption cutanée commence d’abord sur le visage avant de se propager vers d’autres parties du corps, particulièrement les mains et les pieds. À propos de la prise en charge de la maladie, le médecin souligne qu’il n’existe pas de traitement ou de vaccin particuliers. «Les symptômes disparaissent généralement au bout de quelques semaines», rassure-t-il, avant de noter que la maladie, bien qu’elle soit bénigne, requiert un suivi.

Par ailleurs, Dr Hamdi tient à souligner que les recherches se poursuivent pour avoir plus de données sur les maladies et son évolution dans le monde. En attendant les résultats, l’expert appelle à redoubler de vigilance pour éviter des catastrophes.

Le 20 Mai 2022

Source web par : le matin

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