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Quand le pétrole du bassin d’Agadir fait jaser à l'est et à l'ouest

Quand le pétrole du bassin d’Agadir fait jaser à l'est et à l'ouest

La société britannique d’exploration, de développement et production pétrolière et gazière cotée à l’Alternative Investment Market (AIM), Europa Oil & Gas qui exploite la zone offshore d’Inezgane, dans ses résultats intermédiaires semestriels (S2) a annoncé une estimation d’un volume important de ressources en pétrole récupérables sans risque, dépassant 1 milliard de barils dans cinq prospects au sud du Royaume à Inezgane Offshore, situé dans le bassin d’Agadir.

La nouvelle de la découverte de pétrole a eu vite fait de faire le tour du monde et la presse s’en ait saisie à chaque média son interprétation. Certains ont usé de convoitises, jalousies et autres sentiments et ressentiments pour déclencher une campagne et mis à l’épreuve la raison jusqu’à l’égarer et plus particulièrement chez nos voisins à l’est et l’ouest. Tout près de nous dans les eaux territoriales marocaines et donc sahariennes qui fâchent tant les îles Canaries, la prospection de gaz et de pétrole par le Maroc continue de faire des remous. En effet, le gouvernement des îles Canaries s’élève contre ce qu’il appelle « la politique du fait accompli », avec le soutien des Etats-Unis et d’Israël pour devenir une « puissance dominante » en Afrique du Nord-ouest en nous traitant d’expansionnistes.

Un « faites ce que je dis, pas ce que je fais ! » en quelque sorte. En effet en 2014 la société espagnole pétrolière Repsol, avait exploré dans cette zone maritime sans gêne et sans reproche en quête de pétrole justement. Il s’en est suivi l’adoption début 2020, par le Maroc, dans son plein droit au demeurant, de deux lois pour délimiter ses eaux territoriales jusqu’à 12 miles et la zone économique exclusive (ZEE) de 200 miles à partir de ses côtes en parfaite conformité avec le droit international. Cette délimitation empiétait sur les eaux territoriales espagnoles dans les îles Canaries. Les deux gouvernements avaient convenu alors de résoudre la question d’un commun accord et conformément au droit international en la matière et ce dernier dans ce cas précis plaide pleinement en notre faveur.

La Commission européenne à l’énergie, en novembre dernier, s’était déclarée incompétente pour trancher ce litige entre le Maroc et l’Espagne quant aux prospections de pétrole dans la zone maritime qui sépare les îles Canaries du Maroc. Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie au nom de l’UE exhortait les deux parties à résoudre tout litige à ce propos par « des moyens pacifiques en se conformant aux principes de la charte des Nations unies, des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de la Convention onusienne relative au Droit de la mer ». Il convient de rappeler que Rabat, est signataire de la Convention des Nations unies (MontegoBay) sur le Droit de la mer. Le Royaume disposait d’un délai de 10 ans pour délimiter son plateau continental. Aussi, le gouvernement a-t-il adopté trois textes de loi dans ce sens, car le délai devrait prendre fin durant l’année en cours.

Voilà pour le volet des îles Canaries qui ont fait de nos eaux leur cheval de bataille. Un peu comme pour enfoncer le clou l’Association des géologues et géophysiciens pétroliers espagnols (AGGEP) ont relativisé la « trouvaille » de la société britannique et remise en cause les résultats de ces travaux de prospection expliquant que tous les chiffres entrent dans la catégorie des ressources non découvertes ou prospectives et que la capacité pétrole brut, annoncé auquel cas ne servirait qu’à satisfaire la demande de pétrole d’un pays de taille moyenne comme l’Espagne qui consomme 1,3 million de barils par jour et près de 500 millions de barils par an, pendant deux ans. Ce projet n’est pas rentable, au regard des coûts d’extraction aussi élevés du fait de la profondeur de la mer, selon les experts ». Et dire que l’on est qu’au stade de la prospection de pétrole !

Le 29 avril 2022

Source web par : hespress

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