La Confédération patronale, partie prenante de la régionalisation avancée
Le patronat marocain vient de confirmer sa mobilisation pour la mise en œuvre des conclusions du rapport «Nouveau modèle de développement des provinces du Sud» (NMPDS), élaboré par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Et cette confirmation n’a pas été faite par le biais d’un communiqué ou d’une déclaration d’intention.
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a exprimé sa volonté d’accompagner ce grand chantier à travers une action inédite, lourde de sens. La confédération patronale a tenu son conseil d’administration pour la première fois à Laâyoune. Dans cette ville du sud marocain, la CGEM a tenu à inviter le président du CESE, Nizar Baraka, ainsi que des membres de son équipe, dont certains sont d’ailleurs des patrons. Une initiative chargée de symboles qui s’inscrit dans le sillage de la création, il y a quelques semaines, d’une antenne régionale de la Confédération, la CGEM-région du Sud. Une antenne qui regroupe déjà quelque 500 entrepreneurs.
Le principal objectif de cette rencontre à Laâyoune a été de «débattre et de voir de quelle manière le secteur privé peut contribuer à la mise en œuvre des recommandations de ce rapport. Il s’agit également de voir comment concrétiser les recommandations émises à ce niveau et notamment booster l'investissement dans la région», souligne Bachir Rachdi, membre à la fois de la CGEM et du CESE.
Pour sa part, Nizar Baraka, tout en saluant l’implication effective des entrepreneurs marocains pour investir dans les provinces du Sud, a mis l’accent sur les difficultés qui caractérisent le climat des affaires dans cette région. Il a ainsi évoqué un climat des affaires peu attractif, une économie peu diversifiée, un régime fiscal qui manque de visibilité, des difficultés d’accès au financement bancaire… M. Baraka a également présenté les trois orientations à suivre pour faire de cette région un nouveau modèle économique à suivre. La première orientation vise à permettre aux trois régions qui composent les provinces du Sud d’être des régions interconnectées et liées.
La deuxième a pour but de les intégrer dans le circuit économique national. Et, troisième orientation, faire de ces régions un hub et une porte économique vers les pays de l’Afrique subsaharienne. Tout en partageant cette vision du CESE, les entrepreneurs marocains ont souligné toutefois la nécessité de réunir certaines conditions pour faciliter l’investissement dans la région. Ils ont mis l’accent en particulier sur l’importance de mettre en place un cadre fiscal approprié, un coût énergétique adéquat et un accompagnement financier conséquent.
Rappelons, par ailleurs, que le déplacement des hommes d’affaires de la CGEM et des membres du CESE à Laâyoune a été également une occasion de rencontrer plus d’une centaine d’opérateurs économiques locaux. Une occasion pour eux d’aborder plusieurs aspects liés à la fiscalité et à l’investissement dans les provinces du Sud.
140 milliards de dirhams sur dix ans
Le nouveau modèle de développement dans les provinces du Sud nécessitera,
dans une première phase étalée sur dix ans, une enveloppe évaluée à plus de 140
milliards de dirhams. Ce montant devra permettre de développer les
potentialités déjà existantes de la région.
Il est attendu que le secteur privé assume 50% de ces investissements et que le
public en assume autant en termes d’infrastructures à mettre sur pied…
Publié le : 11 février 2014 -SOURCE WEB Par Brahim Mokhliss, LE MATIN
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