Les raisons de la colère des juges

Les magistrats avaient déjà organisé des mouvement de protestation. 

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, s’attire encore les foudres des juges. Les membres du «Club des magistrats du Maroc» ont décidé de poursuivre leur mouvement de contestation contre le «retard dans la satisfaction des revendications mentionnées dans le cahier revendicatif du Club».

Dans ce sens, un sit-in en «robe de magistrat» sera observé le samedi prochain devant le siège du ministère de tutelle à Rabat. Ce mouvement contestataire ne date pas d’aujourd’hui, le club des magistrats avait décidé de retarder de 30 min l’ouverture des procès au sein des tribunaux, et ce, du 20 au 24 janvier dernier, des menaces qui n’ont pas été mises à exécution pour «prouver la bonne foi des magistrats», nous explique l’un des membres du club.

Participant à une conférence de presse organisée par le club, samedi dernier, plusieurs magistrats ont souligné l’importance de la revalorisation de la situation financière des magistrats tout en insistant sur la nécessité de l’indépendance du budget de la justice du ministère des Finances.

Toujours, dans le même registre et depuis qu’il a décrété la nouvelle augmentation des indemnités et des avantages alloués aux magistrats, Mustapha Ramid s’est mis à dos un autre organisme professionnel des magistrats discret jusque-là. En effet, l’«Amicale hassanienne des Juges» a décidé de sortir de son silence pour dénoncer «la façon de faire» du ministre de la Justice.

Dans une réunion tenue vendredi dernier, les membres de l’Amicale ont critiqué «la marginalisation» des propositions faites par leur organisme dans le cadre de la réforme des lois organiques régissant le pouvoir judiciaire. De ce fait, les magistrats ont décidé de mettre en place une commission mandatée pour défendre leurs propositions relatives aux modifications à apporter aux différents projets de loi en cours d’élaboration. Lors de leur réunion, les magistrats de l’Amicale ont souligné l’importance des dernières augmentations de salaire dans la conjoncture économique actuelle. Toutefois, ces augmentations restent en dessous des espérances des juges, en attente d’une amélioration de leur situation depuis 1996, affirme l’Amicale. 

Publié le : 6 février 2014 –SOURCE WEB Par Ayoub Lahrache, LE MATIN

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