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La grotte des Nageurs en Egypte : une découverte archéologique qui fascine encore les scientifiques

La grotte des Nageurs en Egypte : une découverte archéologique qui fascine encore les scientifiques

La célèbre grotte des Nageurs regorge de dessins représentant des humains en train de nager, alors qu'elle se trouve dans l'une des régions les plus arides du monde. Cette découverte a permis aux archéologues d'identifier l'évolution du paysage saharien.

Dans l’ouest de l’Égypte, au cœur de l’une des régions les plus arides du Sahara, se trouve la célèbre grotte des Nageurs. Découverte en 1933, cette station archéologique continue d’intriguer les archéologues du monde entier.

Le Sahara : une ancienne savane

La grotte des Nageurs porte bien son nom : ses parois sont couvertes de pictogramme datant de l'époque Néolithique, représentant des êtres humains allongés sur le ventre, dans une position qui suggère qu’ils nagent. Or, une scène de baignade dans une région aussi sèche que le Sahara Egyptien soulève des questions primordiales sur l'évolution de ce paysage. S’agit-il d’une représentation de la vie quotidienne au Sahara à l’époque Néolithique ? Il est probable que oui, puisque de 8 000 Jusqu’en 4 000 av.J.C, ce désert était alors une savane humide, regorgeant de gazelles, d’antilopes, de lions, de girafes et d’éléphants, qui cohabitaient avec les humains. Cette période s’appelle le subpluvial néolithique, une époque où le nord de l’Afrique et la péninsule arabique étaient sujets à des moussons plus intenses et fréquentes qu’aujourd’hui.

Phénomène naturel ou impact de l'homme sur l'environnement ?

Pour quelles raisons cette région s'est asséchée à ce point ? Il existe plusieurs théories. Pour beaucoup de scientifiques et archéologues, il s’agit simplement d’un phénomène naturel lié au mouvement de l’axe orbital de la Terre. Un processus qui aurait provoqué la baisse de la pluviométrie dans cette zone, conduisant à la disparition progressive des arbres tropicaux et des prairies herbeuses. Néanmoins, cet argument ne crée pas de consensus au sein de la communauté scientifique. Beaucoup d'archéologues estiment que l’activité humaine y est également pour quelque chose. Le célèbre archéologue David Wright explique que la domestication des animaux par les Hommes a été une étape déterminante dans le processus de transformation du paysage. En effet, tandis que les humains de la période Mésolithique perpétuaient un mode de subsistance fondé sur la chasse et la cueillette, les Hommes du Néolithique avaient recours à l'élevage intensif sur des pâturages et des parcours. Une concentration de bêtes assoiffées et affamées qui auraient alors épuisé les ressources limitées de cette zone.

Le 11 avril 2022

Source web par : geo

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