En 2021, le Maroc a réalisé une croissance de 7,4% selon les nouveaux chiffres du HCP

Le taux de croissance économique au 4e trimestre 2021 s'est élevé à 6,6%, selon le haut-commissariat au Plan. Sur cette base trimestrielle, le taux de croissance ressort à 7,4% sur l'ensemble de l'année 2021, mieux que les 7,2% prévus. Le chiffre final sera connu dans quelques semaines.
Une fin d'année 2021 marquée par le rebond de l'inflation et la hausse de la demande intérieure.
Les résultats des comptes nationaux font ressortir une croissance de l’économie nationale à 6,6% au quatrième trimestre 2021, au lieu d’une baisse de 5,1% durant le même trimestre de l’année précédente, indique le haut-commissariat au Plan (HCP) dans une note diffusée ce jeudi 31 mars 2022.
Ce rebond en T4 de 2021 est le résultat d’une forte hausse de 18,9% de l’activité agricole, et de 5,6% des activités non agricoles.
Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans le contexte d’une hausse de l’inflation et d’un léger besoin de financement de l’économie nationale.
À partir de ces données trimestrielles, on peut évaluer le taux de croissance annuel. Il s’agit d’une évaluation. Les comptes nationaux annuels seront diffusés dans quelques mois :
– somme des 4 trimestres, en volume : 1.012.986 millions de DH
– somme des 4 trimestres correspondants en 2020 : 943.429 millions de DH
Sur cette base, le taux de croissance estimé et provisoire est de 7,4% pour l’ensemble de l’année 2021, contre une prévision antérieure de 7,2%. Ce chiffre sera confirmé ou légèrement corrigé dans les prochains mois.
Ci-dessous, voici l’analyse du HCP concernant l’évolution de l’économie au cours du 4e trimestre 2021 :
>>Rebond de l’économie nationale
La valeur ajoutée en volume du secteur primaire, corrigée des variations saisonnières, a augmenté de 20,7% au cours du quatrième trimestre de l’année 2021, au lieu d’une baisse de 9% réalisée durant la même période en 2020. Cette évolution est due à la hausse de l’activité de l’agriculture de 18,9%, au lieu d’une baisse de 10,7% une année auparavant, et de celle de la pêche de 40,7%, au lieu d’une hausse de 11,5%.
La valeur ajoutée du secteur secondaire a connu une augmentation de 5,2% au lieu de 0,9% durant le quatrième trimestre de l’année précédente. Ceci a été le résultat de l’amélioration des valeurs ajoutées :
– de l’électricité et eau de 6,9%, au lieu de 0,2% ;
– du bâtiment et travaux publics de 6,4%, au lieu d’une baisse de 1,9% ;
– des industries de transformation de 5,5%, au lieu de 0,9% ;
Et de la baisse de celle de l’industrie d’extraction de 2%, au lieu d’une hausse de 8,8%.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a connu une hausse de 5,1% après un recul de 7,1% durant le quatrième trimestre de l’année précédente. Ce rebond a résulté de l’effet conjugué de la hausse des valeurs ajoutées :
– des hôtels et restaurants de 44%, au lieu d’une forte baisse de 57,7% ;
– du commerce de 11,8%, au lieu d’un recul de 7,2% ;
– des transports de 5,5%, au lieu d’une forte baisse de 22,8% ;
– des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale de 5,4%, au lieu d’une baisse de 2,1% ;
– des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale de 3%, au lieu d’une baisse de 2,2%.
– des services rendus aux ménages et aux entreprises de 2,4%, au lieu d’une baisse de 1,4% ;
Et de la baisse de celles :
– des postes et télécommunications de 2%, au lieu d’une baisse de 1% ;
– des services financiers et assurances de 1,9%, au lieu d’une baisse de 2,2%.
Dans ces conditions, et tenant compte de la hausse de 3% des impôts sur les produits nets des subventions, le produit intérieur brut (PIB) en volume a enregistré un rebond de 6,6% durant le quatrième trimestre 2021, au lieu d’un recul de 5,1% une année auparavant.
>>Niveau général des prix en hausse
Avec une hausse de 9,7% du PIB aux prix courants, au lieu d’une baisse de 3,3%, le niveau général des prix a connu une hausse de 3,1%, au lieu de 1,8% la même période de l’année passée.
>>Demande intérieure en augmentation
La demande intérieure a progressé de 7,3% au quatrième trimestre 2021, au lieu d’une baisse de 4,9% la même période de l’année 2020, contribuant ainsi pour 7,8 points à la croissance économique nationale, au lieu d’une contribution négative de 5,3 points.
Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 5,1%, au lieu de 0,4%, contribuant pour 3 points à la croissance au lieu de 0,2 point. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 5,2%, au lieu d’une baisse de 3,5%, avec une contribution à la croissance de 1 point au lieu d’une contribution négative de 0,7 point.
De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une hausse de 13,1% au lieu d’une forte baisse de 14,7%, avec une contribution à la croissance de 3,8 points au lieu d’une contribution négative de 4,9 points, durant le même trimestre de l’année précédente.
>>Une contribution négative des échanges extérieurs
Les importations de biens et services ont affiché une hausse de 5,3% durant le quatrième trimestre 2021 au lieu d’une baisse de 6,7%. Les exportations, de leur côté, ont augmenté de 3,1% au lieu d’une baisse de 7,7%.
Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 1,2 point au lieu d’une contribution positive de 0,2 point le même trimestre de l’année précédente.
>>Apparition d’un léger besoin de financement de l’économie
Aux prix courants, avec la hausse du PIB de 9,7% au lieu d’une baisse de 3,3% et l’augmentation des revenus nets reçus du reste du monde de 19,8% au lieu de 20%, le revenu national brut disponible a connu une progression de 10,4% au lieu d’une baisse de 2,1% durant le quatrième trimestre de l’année 2020.
Compte tenu de la hausse de 7% de la consommation finale nationale en valeur, au lieu d’une baisse de 1,9% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 31,3% du PIB au lieu de 28,7%.
De son côté, l’investissement brut a atteint 32,8% du PIB, au lieu de 28,3% durant le même trimestre de l’année précédente. L’économie nationale a connu ainsi un besoin de financement de 1,5% du PIB, au lieu d’une capacité de financement de 0,4% du PIB.
Le 31/03/2022
Source web par : medias24
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