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Les dattes, un vecteur de développement au Maroc

Les dattes, un vecteur de développement au Maroc

La filière des dattes, constitue un vecteur primordial dans le développement régional au Maroc, l’un des exportateurs les plus importants de produits agricoles à destination de l’Europe, indique jeudi l’Oxford Business Group (OBG), un cabinet d’intelligence économique basé à Londres.

Cette filière devrait connaitre une croissance substantielle dans les mois à venir grâce à la mise en œuvre d’un nouveau programme de développement de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), souligne une analyse de l’OBG.Cette stratégie, qui vise à donner une nouvelle impulsion à la production de dattes et d’huile d’argan, s’inscrit en droite ligne de l’objectif fixé par le gouvernement dans le Plan Maroc Vert (PMV), destiné à booster les exportations agricoles et permettre aux zones rurales de tirer profit des recettes, affirme l’OBG.Selon l’ANDZOA, cité par l’OBG, les fonds prévus par le nouveau programme pourraient s’élever à 92 milliards de dirhams (8 milliards d’euros) pour la période allant jusqu’à 2020, dont 11.3 milliards de dirhams (982.7 millions d’euros) pour la province d’Errachidia, l’une des grandes régions productrice de dattes.Selon l’Agence du partenariat pour le progrès (organisme gouvernemental), le Maroc produit environ 90 000 tonnes de dattes par an, contre près de 120.000 tonnes consommées à l’échelle nationale, explique l’OBG, soulignant la nécessité de recourir aux importations pour pallier ce manque, en provenance de pays tels que l’Algérie et la Tunisie qui ont produit respectivement 850.000 tonnes et 192.000 tonnes en 2012.

L’étude britannique fait savoir que le gouvernement entend réduire de telles importations, tout en favorisant les exportations qui demeurent modestes pour l’instant, rappelant que les autorités ambitionnent d’atteindre une production annuelle de 160.000 tonnes d’ici à 2020, avec un minimum de 5.000 tonnes destinées à l’étranger.C’est en plantant plus de palmiers dattiers qu’une telle augmentation des niveaux de production devrait être en partie possible, expliquent les experts de l’OBG, ajoutant que depuis le début du 20ème siècle près de 12 millions d’arbres ont succombé à la maladie du Bayoud au Maroc. Ce champignon a décimé des plantations entières en Afrique du Nord. Près de 5 millions d’arbres ont pu y réchapper, mais le gouvernement souhaiterait aller plus loin et augmenter leur nombre à 8 millions d’ici à 2020. Et de signaler que les progrès se font déjà sentir : depuis le lancement du PMV en 2008, environ un million d’arbres ont été plantés et un certain nombre de mesures ont été prises pour réhabiliter les arbres existants et concevoir des variétés plus résistantes aux maladies.

L’OBG évoque également un certain nombre d’accords qui ont été conclus début novembre 2013 lors de la 4ème édition du Salon international des dattes du Maroc (créé en 2011) qui a rassemblé 186 participants de 12 pays.L’organisation de ce salon vise notamment à favoriser les investissements dans le secteur des oasis, encourager le développement socio-économique des zones rurales, et répondre aux défis ayant entravé le développement de ce secteur, tels que le manque d’accès à l’électricité et au financement de projet, souligne l’analyse. A cette fin, le Crédit agricole du Maroc a annoncé deux nouveaux produits : Intaj Toumour et Tatmine Toumour, indiquent les experts de l’OBG, précisant que ces deux produits faciliteront l’accès au crédit pour les projets de production et de transformation des dattes dans les régions de Draa, Tafilalet et Marrakech.

Lors du dernier Salon international des dattes organisé au Maroc, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime a signé deux accords, rappelle l’étude de l’OBG, ajoutant que l’un prévoit le raccordement de deux lignes à haute tension à des exploitations de dattes à Errachidia, pour un coût de 100 millions de dirhams (9.07 millions d’euros), tandis que l’autre porte sur la distribution et la commercialisation des dattes, avec pour objectif d’augmenter les ventes auprès des magasins d’alimentation de moyenne et grande surface.Aujourd’hui, les dattes produites au Maroc sont vendues dans de petites échoppes informelles, alors que celles venant de Tunisie constituent la plupart des stocks des chaînes de supermarchés, indiquent les experts de l’OBG, soulignant que ce phénomène s’explique en partie par le caractère saisonnier des dattes produites localement, ainsi que par leur conditionnement qui n’est pas adapté aux magasins plus formels.Pour renforcer la compétitivité des dattes marocaines, le gouvernement marocain encourage l’investissement dans le secteur de la transformation et le conditionnement des dattes, indique l’OBG, soulignant l’importance accordée par le Royaume à la question de l’origine des produits et à leur qualité, comme en témoigne la mise en place d’un nouveau système de label en 2008, conformément au PMV. A ce jour, 21 produits se sont vus attribués le label d’appellation d’origine protégée, dont les dattes de Majhoul.Et d’ajouter que l’Agence pour le développement agricole a récemment lancé la campagne «Terroir Maroc « pour sensibiliser les consommateurs à ce nouveau label, et encourager la consommation de produits locaux. Elargir cette démarche de labellisation et de commercialisation à d’autres variétés permettrait de stimuler la demande des consommateurs locaux, sans oublier les retombées bénéfiques potentielles sur les exportations, conclut l’étude.

SOURCE WEB Par L’Opinion_1/2/2014

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