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ECOSYSTEME STARTUPS. Les structures d’accompagnement labellisés Tamwilcom, qui distribuent les financements du fonds Innov Invest, jouent un rôle central dans le circuit de financement des startups au Maroc. Enquête sur une industrie où différents business models cohabitent, mais qui sont tous dépendants, pour l’instant, de l’apport du financement des fonds publics.
Le monde de la tech marocain n’a jamais été aussi exposé dans les médias que ces derniers jours. Le lancement de l’initiative Morocco Tech avec son lot de critiques et polémiques a soulevé le couvercle sur un univers qui évoluait en vase clos.
Sur les réseaux sociaux, les langues se délient et parlent plus ouvertement des dysfonctionnements de l’écosystème et des problèmes.
Dans le lot des critiques autour du « Morocco Tech », des voix ont dénoncé les conditions d’accès au financement qui est bien souvent et principalement, le principal frein que rencontrent les jeunes startuppers ou entrepreneurs pour lancer leur projet.
Quand l’État, conscient de cette problématique, met la main à la poche et adresse des moyens financiers à cette catégorie, par le biais de structures privées, la convoitise peut rapidement s’installer surtout si les règles ne sont pas claires et transparentes.
Les incubateurs sont, donc, aujourd’hui au centre de l’attention quant à leurs rôles et leurs pratiques dans la sélection, l’accompagnement et le financement des startups.
Médias24 a été interpellé sur certaines pratiques des incubateurs labellisés Tamwilcom (ex CCG), qui sélectionnent les entrepreneurs bénéficiaires du fonds « Innov Invest ».
Médias24 entame sa série d’articles sur l’écosystème en plongeant dans cet univers.
D’où vient l’argent et où va-t-il ? Voici les principales questions auxquelles nous tenterons de répondre.
Les fonds publics, tournant majeur
L’avènement du fonds Innov Invest a constitué, selon plusieurs observateurs sondés par Médias24, un tournant pour l’écosystème des startups au Maroc qui souffrait d’un manque de financement, notamment dans les toutes premières étapes, en pré-amorçage et amorçage. Il a pu créer une réelle dynamique qu’il n’y avait pas auparavant.
Selon nos informations, un nouveau programme du fonds Innov Invest, qui arrive bientôt à terme, est en cours de finalisation pour un lancement prévu au mois de mars prochain.
Dans sa version actuelle, le fonds « Innov Invest », doté de 500 millions de dirhams, est au centre de la stratégie marocaine de soutien à l’entrepreneuriat innovant. Lancé en 2017 sur cinq ans, il est géré par Tamwilcom (ex-CCG) et vise à financer les startups marocaines à travers différents mécanismes de soutien.
Ce fonds se déploie en trois lignes de financement:
– La première, appelée « Innov Idea« , est destinée au pré-amorçage. Elle offre une subvention de 100.000 DH. Ou bien 200.000 si deux personnes portent le même projet.
– La deuxième s’appelle « Innov Start« . Elle offre un prêt d’honneur de 500.000 DH comme financement d’amorçage.
– La troisième s’appelle « Innov Risk » et est destinée exclusivement à l’investissement en capital-risque dans les startups à travers des fonds partenaires.
Les offres « Innov Idea » et « Innov Start » sont adressées aux porteurs de projets via 16 « structures d’accompagnement » labellisées par Tamwilcom. Elles sont incubateurs, accélérateurs, réseaux ou clusters.
Dans la pratique, l’approche est simple. En fonction de la phase où se trouve son projet, un entrepreneur prétendant à l’une des offres ci-haut peut s’adresser à l’une de ces 16 structures labellisées pour bénéficier du financement, quand les conditions exigées par Tamwilcom sont réunies, bien sûr.
Ces 16 structures d’accompagnement ont été retenues par Tamwilcom au bout d’un appel à manifestation d’intérêt et sur la base d’un cahier des charges destiné exclusivement à des organisations qui ont vocation à apporter un accompagnement aux porteurs de projets, avec pour finalité de soutenir la création de startups à forts potentiels.
Ce sont elles qui décident de l’attribution des financements « Innov Idea » et « Innov Start », sur la base d’une décision unanime d’un comité de sélection institué par chacune des ces 16 structures d’accompagnement.
Tamwilcom considère ces structures d’accompagnement comme un maillon important de la chaîne de d’innovation car elles permettent de créer, via les différents services qu’elles proposent (formations, expertise technique, support administratif et juridique, mise en relation avec des investisseurs ou clients potentiels…), les conditions de succès des projets financés.
Aussi, ce système permet l’accès aux financements précités aux seuls entrepreneurs ayant pu accéder à l’un des programmes d’accompagnement déployés par ces structures d’accompagnement labellisées.
La ligne de financement proposée dans les produits de Tamwilcom ne change pas, mais le montant perçu par les porteurs de projet à partir de cette même ligne change en fonction de la structure d’accompagnement qu’il a choisie.
L’accompagnement a un prix, mais combien ?
Médias24 a collecté les témoignages de deux entrepreneurs qui sont passés par HSeven pour obtenir la subvention de pré-amorçage de 200.000 DH (programme Innov Idea).
La condition qui a été posée aux deux par cette structure d’accompagnement pour intégrer ce programme et bénéficier de la subvention est de retourner 100.000 DH à HSeven sur les 200.000 DH qu’ils allaient percevoir.
Le premier entrepreneur n’a pas accepté l’offre qui ne lui a été annoncée qu’à l’issue d’entretiens. Il l’a jugée injustifiée.
L’autre entrepreneur l’a acceptée. HSeven lui a demandé de fournir un chèque caution de 100.000 DH. Il a donc intégré le programme et suivi des sessions d’accompagnement « One to One », ainsi qu’une série de formations en groupe.
« On a eu droit à des formations de grande qualité, avec des formateurs qui sont venus de l’étranger », assure-t-il. Pour autant, il considère que le montant qu’il a dû retourner est exorbitant, « se demandant si cette structure d’accompagnement avait le droit de poser une telle condition pour l’accès à la subvention du fonds Innov Invest ». Chez HSeven, on affirme que cette pratique est légale et transparente, que des investissements très lourds ont été réalisés par cette structure, que les accompagnateurs et formateurs sont de très grande qualité et viennent pour partie de l’étranger.
Selon nos sources, cette pratique (reversement de 100.000 DH) n’est pas généralisée. La situation diffère d’un incubateur/accélérateur à un autre. L’écart est même très grand. Cela va de structures d’accompagnement qui ne demandent rien à celles qui perçoivent jusqu’à 50% de la subvention.
Selon un bénéficiaire de la subvention Innov Idea à travers Impact Lab, le contrat qui le lie à ce dernier ne mentionne qu’une commission de 2.000 DH, prélevée sur le dernier déblocage des fonds. Une somme dérisoire qui correspond à peine à 1% de la valeur de cette subvention.
Pour autant, cet entrepreneur juge l’accompagnement reçu chez Impact Lab « très bon », affirmant qu’il l’a beaucoup aidé à développer sa start-up et à progresser dans son parcours entrepreneurial.
Ces pratiques sont-elles légales ? Les structures d’accompagnement ont-elles le droit de ponctionner une partie de la subvention ou de conditionner l’octroi du financement à l’achat de prestations d’accompagnement ?
Le « Fonds Innov Invest » ne subventionne pas les structures d’accompagnement
Qu’en pense Tamwilcom ? « Le fonds Innov Invest ne prévoit pas de subventions aux structures d’accompagnement partenaires pour soutenir leur fonctionnement. Celles-ci doivent adapter leur modèle économique en adéquation avec l’offre en place et la demande du marché », nous explique une source autorisée.
« De ce fait, pour atteindre cet équilibre économique et assurer leur pérennité, ces structures peuvent adopter une tarification forfaitaire, ou sous forme de prise de participation symbolique selon les mêmes proportions de ce qui est observé à l’international », poursuit-elle.
Et de préciser, « depuis la mise en place des premiers financements, les interventions de Tamwilcom ont connu plusieurs améliorations et les financements déployés aujourd’hui ne prévoient pas la prise en charge des prestations d’accompagnement et ce, malgré leur importance pour la réussite du projet ».
« Par conséquent, chaque candidat peut faire le choix d’adhérer au programme en question, s’il estime que ces prestations sont à forte valeur ajoutée pour son projet. Dans le cas contraire, il peut faire le choix de se diriger vers d’autres structures d’accompagnement labellisées qui répondent mieux à ses attentes », insiste Tamwilcom.
Tamwilcom est on ne peut plus clair. « Le Fonds Innov Invest n’a pas pour vocation de financer les programmes d’accompagnement de ces structures labellisées. Ce qui explique que celles-ci doivent s’adapter pour financer les coûts y afférents », ajoute notre source.
Toujours selon notre source, Tamwilcom impose qu’une communication claire soit maintenue par ces structures d’accompagnement vis-à-vis des porteurs de projets ciblés, notamment en ce qui concerne le volet de tarification. En ce sens, la signature d’une convention d’accompagnement par les parties précitées qui détaille les droits et obligations de chacun est exigée.
Quant au suivi des projets par Tamwilcom, « il se fait selon un processus bien précis qui se base, entre autres, sur l’analyse des rapports d’étapes élaborés par l’entrepreneur, des enquêtes de satisfaction réalisées après achèvement total des projets financés, ainsi que des audits menés auprès de ces structures d’accompagnement durant la période du partenariat et à son issue », nous explique-t-on.
À ce jour, 450 projets ont été admis par Tamwilcom dans le cadre du Fonds Innov Invest, représentant un engagement global de plus de 96 millions de dirhams. Près de 350 d’entre eux ont déjà reçu leurs financements en partie ou totalement.
Toute la question est de savoir combien sur ce montant ont finalement servi à la rémunération des structures labellisées plutôt qu’au développement des projets.
Ponctionner une partie de la subvention est-il le seul moyen de rémunération ?
Comment les structures labellisées se rémunèrent
La proposition de valeur des structures labellisées par l’ex CCG s’articule autour de la facilitation du démarrage du projet, l’accélération de sa montée d’échelle et l’accompagnement de son intégration dans les chaînes de valeur internationales.
Il convient de noter qu’une startup accompagnée a deux fois plus de chances de réussir qu’une startup non accompagnée, selon une étude conduite par BCG en France.
Pour remplir cette mission, les dites structures consacrent du temps et des ressources humaines et financières. Il est normal et légitime qu’elles soucient autant de la réussite des entrepreneurs incubés que de leur propre viabilité et durabilité financière. « Nous avons-nous-mêmes un business model à faire fonctionner, à développer et à pérenniser pour accompagner toujours plus d’entrepreneurs », souligne Salma Kabbaj, fondatrice d’Impact Lab, à Médias24.
Les business model varient en fonction de la raison d’être de la structure. Outre les incubateurs adossés à un organisme étatique, à une grande entreprise, à l’université ou à des fonds de capital-risque qui ont chacun des enjeux, intérêts et structures de coûts propres, les incubateurs marocains indépendants, à l’instar des incubateurs internationaux, basent leurs modèles de rémunération sur 4 sources qu’ils modélisent selon leur business model:
1. Financement public sous forme de subvention de frais de gestion ou de fonctionnement.
2. Financements privés des entreprises (sponsoring…) ou des bailleurs de fonds internationaux qui soutiennent des programmes d’innovation dans les pays en développement, comme l’AFD ou l’Union Européenne.
3. Facturation de prestations.
4. Prise de participations en échange de l’accompagnement.
Puisque chaque incubateur a son propre business model qui intègre des critères d’éligibilité et des modèles de financement selon son ADN, le véhicule de financement de Tamwilcom est comme une pièce de puzzle que chaque incubateur ou accélérateur intègre dans son offre de valeur de manière différente.
La startup qui veut bénéficier de l’offre Innov Idea ou Innov Start doit donc vérifier les critères d’éligibilité propres à chaque incubateur et choisir celui qui répond à ses besoins.
Par exemple, les incubateurs peuvent être sectoriels comme le CE3M, spécialisé en électronique, mécanique et mécatronique, le Cluster solaire en énergies renouvelables ou Cluster Menara en agro-industrie.
Ils peuvent être thématique en opérant dans l’innovation sociale comme c’est le cas pour MCISE, Enactus ou Espace Bidaya.
Pour le cas de Startup Maroc, « le financement de la CCG s’imbrique à son programme d’accélération StartUp Mena Booster composé de master class, d’accompagnement individuel avec des experts métiers et du mentorat, l’exposition à l’international (WebSummit, Vivatech), des missions exploratoire en Afrique et en Europe et les power meeting avec des réseaux de Business Angels en Europe », nous explique Zineb Rharrasse, co-fondatrice de Startup Maroc. Et d’ajouter : « le financement de l’ex CCG constitue de ce fait une aide financière directe aux startups sélectionnées dans son programme ».
Elle nous explique que la « Startup Maroc a construit son business model en offrant gracieusement expertise, mentorat et prise en charge pour les différentes composantes de son programme en finançant ces activités à travers des bailleurs de fonds ou des missions qu’il effectue auprès de grands groupes marocains ou des organismes de la coopération internationale. Avant le programme de financement Innov Idea et Innov Start, StartUp Maroc finançait les startups avec des dons sponsorisés par des grands groupes marocains ».
La facturation de prestation, un modèle comme un autre ?
Impact Lab, CE3M et HSeven se basent, entre autres, sur la facturation de prestations. Car l’accompagnement sur-mesure a un coût qui dépend des services proposés, des experts mobilisés et des heures d’accompagnement.
L’accélérateur HSeven facture son accompagnement dans le cadre des programmes comme affiché sur son site web : 100.000 DH pour le programme d’idéation et 240.000 DH pour le programme d’incubation, dont 135.000 DH pris en charge par Maroc PME.
Ces deux programmes sont conçus dans le cadre d’un pack d’accompagnement sur-mesure qui comprend, entre autres, 12 jours d’ateliers de travail avec des intervenants nationaux et internationaux, 12 séances de mentoring sur-mesure, un accès aux technologies d’AWS (Amazon Web Services) pouvant aller jusqu’à 48.000 dollars, un suivi de l’équipe durant les 3 mois du programme et jusqu’à 12 mois après ou l’accès à son espace de co-working.
Le modèle d’Impact Lab, lui, est hybride, car en plus « de vendre du conseil en innovation et des programmes d’innovation ouverte aux entreprises pour financer nos activités, nous faisons financer quelques programmes par des bailleurs de fonds internationaux comme le programme Afidba ou le Launchpad Agritech », explique Salma Kabbaj qui ajoute que l’année dernière, l’incubateur a développé des offres de services pour les startups.
Elle cite l’exemple du montage de business plan : « Beaucoup de porteurs de projets ont du mal à développer leurs business plans et ont donc recours à des prestations de cabinets comptables, or le business plan d’une startup est spécifique. Donc nous avons commencé à proposer cette prestation payante dans notre catalogue ».
Et d’enchaîner : « Impact Lab organise gratuitement pour les startups que nous accompagnons des ateliers de formation pour le montage d’un business plan et fournit les outils et canevas nécessaires, mais si la startup veut que nous développions son business plan pour elle, nous proposons nos services comme n’importe quel prestataire », tient-elle à préciser. Le catalogue sur-mesure comporte des services comme des prestations de design des visuels marketing, l’accompagnement dans la démarche commerciale ou l’accompagnement à la levée de fonds.
D’autres structures labellisées comme CE3M adoptent la même démarche, comme nous le précise Nourdine Bouyaakoub, Directeur Général de CE3M : « En plus des formations génériques, le cluster propose des services sur-mesure payants, à travers ses plateforme de prototypage, de développement en Industrie 4.0, ou encore l’accompagnement personnalisé ».
Enfin et pour la gestion administrative et financière du déploiement des subventions et prêts d’honneur pour le compte de l’ex CCG, les 16 structures labellisées reçoivent annuellement une assistance technique de 200.000 DH/an, pour assurer le suivi de 10 startups Innov-Idea et 10 startups Innov-Start. Le suivi est assuré par les structures labellisées pendant toute la durée du remboursement du prêt d’honneur qui est de 60 mois.
Le 26/01/2022
Source web par : medias24
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