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Les «outils» du tourisme durable Par Safall FALL

Les «outils» du tourisme durable Par Safall FALL

Jeudi, 28 Juillet 2011 09:55 Le rapport publié par l’initiative Best Med ne se limite pas uniquement à l’exercice de constats. L’objectif était aussi de proposer des recommandations aux pays concernés, histoire de dégager des pistes de réflexion que politiques et opérateurs pourraient bien emprunter. Il s’agit, de fait, de «politiques mises à la disposition des décideurs pour appuyer le développement du marché des produits et services éco-durables». Le premier grand axe est d’ordre financier. L’organisme propose en effet la mise en place de subventions, «sous forme d’aide financière que le gouvernement verse à une entreprise dans un but d’intérêt public», explique-t-on. Les exemples les plus courants comprennent les incitations financières et fiscales. Là, Amina Benkhadra semble avoir pris les devants, à travers la mise en œuvre du Programme national d’efficacité énergétique dans le bâtiment - dont le touristique - piloté par l’Agence nationale de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE). L’idée est en effet de couvrir les surcoûts induits par la construction de nouveaux bâtiments respectant les nouvelles réglementations thermiques. Cette couverture financière est financée par l’UE, sur la base d’un fonds spécial de 10 millions d’euros. Un premier appel à projets a d‘ailleurs déjà été lancé. Ce surcoût d’investissement est estimé à une moyenne d’environ 112 DH/m2, soit 3,2% du coût de construction. Il serait ainsi globalement plus élevé dans la ville de Fès, pouvant aller jusqu’à 5% des budgets de construction, selon les chiffres officiels provenant de l’ADEREE. Par ailleurs, les financements visant à favoriser la conception et la commercialisation de nouvelles technologies et l’aide financière aux organisations qui fournissent à l’industrie des ressources de formation et d’information, sont aussi des idées avancées par les experts de Best-Med. Normes et codes Au delà du financement public, la seconde grande famille de mesures proposées par le rapport de Best Med, est relative aux aspects techniques. Il s’agit notamment de l’établissement de codes énergétiques spécifiques aux établissements hospitaliers. Ces normes devraient permettre de définir les mesures et/ou les techniques exemplaires d’efficacité énergétique qui sont couramment employées dans l’industrie de la construction des bâtiments. Les codes énergétiques peuvent ainsi engendrer une modification de l’efficacité moyenne du marché des produits écolo-durables dans le tourisme, en définissant un rendement minimum des consommations d’énergie. Toutefois, le rapport précise que la conception et la mise en œuvre de ces codes énergétiques nécessitent d’importants investissements. Dans la phase de conception et d’adoption (pour l’élaboration de nouvelles propositions de codes et le soutien du processus par lequel les codes sont adoptés) et pendant la phase de mise en œuvre (cela comprend généralement un large éventail de mesures d’éducation et de formation et des activités liées à l’infrastructure). À cela s’ajoutent les instruments de certification volontaire. Les produits écolo-durables sont en effet devenus un marché de niche. «Leur production et leur consommation peuvent être encouragées à travers l’introduction d’instruments volontaires de certification, tels que l’Écolabel en France», expliquent les chercheurs de Best-Med. Ces derniers, ont même établi un benchmark avec le secteur touristique européen. Établi depuis 1992 au sein de la communauté européenne, l’Écolabel est un système de reconnaissance visuelle destiné à aider les consommateurs européens à choisir des produits et services plus écologiques et plus respectueux de l'environnement. 37% des licences octroyées concernent des services liés au secteur du tourisme. Mise à jour le Jeudi, 28 Juillet 2011 10:04 SOURCE WEB Les Echos Maroc