2022 : Vers un changement de paradigme ?

A l’échelle du Maroc, le bilan de 2021 n’a été que trop fait par les uns et par les autres. Mais cette nouvelle année pourrait et devrait être une année de rupture à différents niveaux.
Depuis le début de la pandémie Covid-19, les années se ressemblent, défilent les unes après les autres. Les gens vivent comme piégés dans un purgatoire, ayant fait définitivement le deuil de «l’avant» sans pour autant pouvoir entrevoir «l’après». Car au fond, ce qu’attendent les gens, ce n’est pas la fin de l’année mais la fin de ce cauchemar qui dure depuis presque deux ans. Deux ans de trop…
Mais une nouvelle année n’est après tout qu’un tour complet de la terre autour du soleil. Pas de quoi fouetter un chat. Une réflexion à la Dr. House qui cède heureusement le pas à une lecture culturelle qu’on peut en faire, celle de la sublimation d’un évènement cosmique en évènement culturel et civilisationnels. C’est la célébration d’un rituel autant individuel que collectif, qui permet de formuler des ambitions et des résolutions nouvelles, en vue d’entamer de nouveaux cycles bénéfiques tout en essayant de rompre avec les plus délétères.
A l’échelle du Maroc, le bilan de 2021 n’a été que trop fait par les uns et par les autres. Mais cette nouvelle année pourrait et devrait être une année de rupture à différents niveaux.
Le nœud gordien qu’il s’agit de trancher d’urgence demeure le manque de communication du gouvernement, autant concernant la gestion de la pandémie que sur d’autres volets. Car les plus belles actions du monde perdent de leur légitimité dès lors qu’elles sont vécues comme arbitraires et absurdes. On communique avec des mots et non avec des communiqués et des décrets. Les citoyens méritent un dialogue et une pédagogie, là où souvent on leur oppose la peur, l’angoisse voire les menaces. L’ennemi n’est pas le citoyen qu’il soit vacciné ou non, mais le manque d’hôpitaux, de médecins, d’infirmiers, d’appareils respiratoires, la persistance de grands déserts médicaux. L’ennemi c’est le bilan sanitaire et irrémédiablement politique de ces 30 ans années, celui de tous les gouvernements qui se sont succédé depuis. La communication politique du gouvernement a donc tout intérêt à ne plus se tromper d’ennemi.
Deuxième urgence pour cette nouvelle année, sauver les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de l’artisanat, ou du moins ce qui en reste. Laminés par ces deux années de mesures restrictives et d’arbitraire communicationnel, ces secteurs très dépendants de l’étranger sont littéralement à l’agonie.
Ainsi, soit on lance un concours de composition de «requiem» pour ces secteurs, soit on met en place une politique volontariste et audacieuse pour leur redonner une seconde vie, notamment en capitalisant sur la demande intérieure et en accompagnant les agents et opérateurs en vue de développer des offres compétitives et adéquates. Cela pourrait passer autant par des incitations fiscales que par la mise en place de «crédits voyages» à des taux très préférentiels au profit de la classe moyenne. Les idées et les mesures sont nombreuses, ne manque plus qu’une volonté politique claire et audacieuse.
Autre nouveauté majeure pour l’année 2022, l’apparition du nouveau variant «Omicron». Désormais avec le recul, beaucoup d’études et d’observations de terrain convergent pour affirmer que bien que très infectieux, ce variant est beaucoup moins létal que ses prédécesseurs avec des symptômes dans la majorité écrasante des cas très bénins. Ce que beaucoup de médecins sud-africains ont tenté de dire dès le début, mais dont les paroles ont été noyées par l’hystérie à l’échelle mondiale des médias mainstream et de certains politiques. Aujourd’hui, ces mêmes médias semblent revenir à la raison en mettant de plus en plus l’accent sur la dimension moins létale du variant «Omicron».
Le Dr. Malone, l’un des inventeurs de la technologie «ARN messager» a même dit sur Fox News que «Si vous croyez en Dieu, Omicron est son cadeau de Noël !». L’idée du Dr. Malone c’est qu’en laissant ce variant proliférer au détriment du variant Delta, nous pourrons obtenir une sorte de grande vaccination naturelle avec une immunité collective réelle et durable. Voilà de quoi repenser notre approche sanitaire qui a misé sur le tout-vaccin, au moment où ce nouveau variant semble désormais la mettre définitivement en échec.
Il en résulte que cette année pourrait être l’occasion d’un vrai changement de paradigme à tous les niveaux (gestion de la pandémie, plans de sauvetage économiques,…). Cela réclame de l’audace, une meilleure communication, de la volonté politique et un minimum d’optimiste. L’autre possibilité est que 2022 ne soit qu’une pâle copie, mais en pire de l’année précédente. Pour ma part, je préfère préserver le peu d’optimisme qui m’ait resté de l’année précédente, et de prier pour la première option. Car face au mutisme de l’actuel gouvernement, prier et espérer demeurent nos seuls recours.
Le 3 janvier 2022
Source web par : la quotidienne
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