Enseignement: Benmoussa déclare la guerre aux cours particuliers payants

Le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports a officiellement interdit aux enseignants de donner des cours particuliers payants, les appelant à se consacrer à la politique du ministère en matière de soutien scolaire. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Al Ahdath.
Désormais, il n’y aura pas d’école après l’école. Ce qu'on appelle communément «heures supplémentaires payantes», «cours de soutien payants», «cours particuliers payants», ou, en dialecte arabe, «Souaieâ», est désormais formellement interdit. En effet, le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports a officiellement interdit aux enseignants et aux instituteurs de donner des cours particuliers payants au profit de leurs élèves.
Dans une circulaire adressée aux inspecteurs et aux directeurs et directrices des établissements scolaires, le ministère leur signifie clairement l’interdiction d’une école parallèle informelle, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 9 décembre. Il met ainsi en garde les enseignants qui obligent les élèves de recourir aux cours de soutien scolaire payant.
De même, la circulaire du ministère appelle les enseignants et les instituteurs à «se consacrer à l’amélioration du niveau des élèves lors des cours officiels et à accompagner les plus faibles dans le cadre des cours de soutien définis dans la politique du ministère en matière de soutien scolaire». Il est également recommandé au corps enseignant de «renforcer les contrôles et réviser les méthodes de notation, afin de garantir l’égalité des chances entre les élèves et de leur éviter de recourir aux cours de soutien payants».
Le document du ministère appelle aussi les parents et tuteurs d’élèves à dénoncer les cours de soutien payants. Ces «heures supplémentaires» tombent sous le coup de la loi qui régit la fonction publique, rappelle la circulaire du ministère citée par le quotidien. D’ailleurs, l’article 15 de ladite loi dispose que, «sous réserve des dispositions législatives contraires, particulières à certains corps, il est interdit à tout fonctionnaire d'exercer, à titre professionnel, une activité lucrative privée ou relevant du secteur privé, de quelque nature que ce soit, sous peine de poursuite disciplinaire».
En effet, il s’agit d’un cumul entre une fonction publique et une activité libérale lucrative. Ce qui est sanctionné par l’article 73 de la loi régissant la fonction publique, qui dispose qu’«en cas de faute grave commise par un fonctionnaire, qu'il s'agisse d'un manquement à ses obligations professionnelles ou d'une infraction de droit commun, l'auteur de cette faute peut être immédiatement suspendu par l'autorité ayant pouvoir disciplinaire», rappellent les sources du quotidien. La réaction du ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports est intervenue pour mettre un terme au chantage faits par certains enseignants et baliser la voie au système afin de dispenser un enseignement de qualité.
Le 08/12/2021
Source web Par : le360
Les tags en relation
Les articles en relation

Règle n°1 : ne rien céder aux Marocains
La réaction des patrons à la tête des marques visées par le boycott ne laisse aucun doute sur la coupure radicale qui sépare désormais le Marocain moyen e...

Le Prince Moulay El Hassan représente le roi aux obsèques du Comte de Paris, Henri d'Orléans
Le Prince Moulay El Hassan a représenté le roi Mohammed VI, aux obsèques du Comte de Paris, Henri d’Orléans, qui se sont déroulées, samedi après-midi, ...

Ai Movement : Le Centre de l'Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat, Premier Hub Africain d'
Le centre d'excellence de l’Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat, « Ai Movement », vise à promouvoir l'expertise marocaine et africaine e...

Éducation : Diplômés et étudiants manifestent contre la nouvelle "limite des 30 ans"
La décision du ministère de l’Éducation de baisser à 30 ans, l’âge maximal pour pouvoir se présenter au concours de recrutement continue de provoquer ...

Chakib Benmoussa succède à Ahmed Lahlimi au Haut-Commissariat au Plan et relève de nouveaux défi
Après 21 ans à la tête du Haut-Commissariat au Plan (HCP), Ahmed Lahlimi a pris sa retraite, laissant derrière lui un héritage important au sein de cette i...

Journée mondiale de l’enseignant : quid des défis et des besoins de ce métier
La réussite d’un système éducatif repose sur la qualité de l’enseignement et sur les enseignants. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation...

#MAROC_ENSEIGNEMENT_ELEVES: Voici le nombre d’élèves atteints du Covid-19 au Maroc
Amzazi qui s’exprimait mardi lors de la discussion du budget de son département à la commission de l’enseignement, la culture et la communication de la ch...

Assises de la régionalisation : La séparation entre les conseils élus et l’Intérieur n’est p
Quatre ans après la mise en place de la régionalisation avancée, la promesse de la délégation des compétences attend encore sa concrétisation. La grande ...

Lancement du programme « Yassir » pour le personnel de l’Éducation-Formation
Huit conventions visant la mise en place d’un nouveau mécanisme d’appui au financement du personnel de l’Éducation-Formation, ont été signées lundi �...

Accord gouvernement-syndicats : Aziz Akhannouch loue les mérites et les efforts des enseignants
Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est dit ravi que le gouvernement et les cinq syndicats les plus représentatifs de l’enseignement soient parvenu...

Une vingtaine d’établissements scolaires nouvellement labellisés “Eco-Ecoles”
Vingt établissements scolaires dans la région de Rabat-Salé-Kénitra ont reçu le label "Eco-Ecoles", qui vise à inculquer aux élèves les bons gestes quot...

Statut de l’Education nationale : une moyenne de 90.000 enseignants sont en grève (Benmoussa)
Pour manifester leur rejet du nouveau statut de l’Education nationale, les syndicats des enseignants multiplient les grèves à travers le royaume. Selon Chak...