Après Dar Bouazza et Rabat, les autorités s'en prennent aux chiens de Dcheira malgré l'appel à l'ordre du ministère de l'Intérieur
Sur les deux séquences, on voit clairement des chiens abattus par arme à feu, allongé par terre sur le sang, devant l’indifférence totale de leurs bourreaux et les pleures d’une femme dont on entend uniquement la voix. « Pourquoi ne pas filmer ? Tu viens tuer les chiens et tu me demandes de ne pas filmer ? J’ai le droit de filmer ! Voilà ce qu’ils font, ça, c’est leur travail … La commune de Dcheira » a déclaré l’individu qui a filmé la séquence en montrant les chiens par terre puis le véhicule de la commune et les quatre individus ayant mené cette « opération d’abattage ».
« C’est ça la solution selon vous. Tuez les animaux ? Ma société est juste-là. Ça fait 10 ans qu’ils sont là, ils ne m’ont jamais fait de mal. Pourquoi ces gens disent qu’ils leur ont fait du mal aux autres ? Qu’est-ce qu’il y a à bousiller où détruire ici ? » a lancé la personne filmant la scène en parlant à un agent de l’autorité.
Sur son compte instagram, « Moroccoanimalaid » s’est posé plusieurs questions, notamment « quand la loi sera-t-elle respectée ? Quand les autorités respecteront-elles la loi ? Quand se rendront-ils compte qu’ils aggravent la situation ? Quand toutes ces méthodes archaïques traumatiques barbares prendront-elles fin ? (…) Quand ce pays se réveillera-t-il ? Quand vont-ils arrêter de tuer les chiens au Maroc ? »
Ce n’est pas la première fois que ces actes barbares se produisent au Maroc. Les mêmes scènes se sont déroulées à Rabat, Dar Bouazza, ou encore les environs de Marrakech. Face aux nombreuses critiques et plaintes d’acteurs associatifs qui ont accompagné ces actes barbares, le ministère de l’Intérieur avait publié une note ministérielle, en décembre 2020, rappelant aux « communes et leurs services d’hygiène, l’interdiction d’abattre les chiens errants par armes à feu ou empoisonnement« .
De plus, le département de Abdelouafi Laftit avait même appelé les services d’hygiène des communes à « utiliser des méthodes alternatives moins barbares« . D’ailleurs, un accord avait même été signé par le ministère de l’Intérieur et les départements de l’Agriculture et de la Santé et l’Autorité vétérinaire nationale pour la mise en oeuvre de la Trap Neuter Release (TNR).
Il s’agit d’une technique qui permet de mieux contrôler les populations animales errantes en les capturant d’abord, puis en euthanasiant les plus dangereux, puis stériliser les autres en les vaccinant avant de les relâcher.
Mais apparemment, ni les instructions du ministère de l’Intérieur ni l’accord signé entre les parties précitées n’ont empêché les agents de la commune de Dcheira, pas loin d’Agadir, de prendre leurs armes à s’en donner à coeur joie dans l’abattage de chiens qui ne faisait du mal à personne, selon les dires de la personne ayant filmé la scène.
Source web Par : hespress
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