Brouillard par temps clair-obscur
Hier mardi au Parlement, Mme la ministre du Tourisme répondait, dans le cadre des questions orales, à l’éventuelle réouverture des frontières par un renvoi aux calendes grecques. Un non-lieu pas rassurant du tout et qui laisse tout un chacun sur sa faim, alors qu’ailleurs, chez les destinations touristiques concurrentes, les dates de réouverture sont arrêtées, les dispositions d’accompagnement planifiées et les programmateurs des voyages éclairés. Quand elle déclare que « La situation sanitaire ne permet pas la levée des restrictions de voyages », on a l’impression que la réouverture n’est pas son principal souci, alors que le tourisme est le fond de commerce de son portefeuille. Elle en connaît bien les tenants et aboutissants pour se permettre pareille passivité alors qu’ailleurs on s’active à recevoir les touristes et on optimise sur les plans de relance.
Peut-être que la formulation phrastique de Mme la Ministre ne traduisait pas ce qu’elle voulait dire exactement, mais ce n’est quand même pas une excuse. Car devant cette invisibilité, les professionnels proches de la crise de nerfs, semblent ne plus croire en rien car aucune date n’est fixée ni pour très vite ni pour longtemps encore ni pour jamais. Se renvoyant à tour de rôle la balle, la ministre du Tourisme et les autres administrations intervenantes se livrent à un exercice de voltige qui finira certainement par causer des fractures irréparables. L’opacité gouvernementale est à la limite du contresens. Contresens dans la mesure où des stratégies de relance se construisent à l’international, un regain de confiance commence à s’installer chez les entreprises touristiques malgré tout. Soudain, stop, on arrête tout, on ne sait pas quand on va ouvrir les frontières, peut-être quand on aura zéro Corona et de la baraka. Surréaliste !
Sans précisions des éventuels scénarios de sortie de crise pandémie, sans aucune précision sur les objectifs prioritaires pour assurer la reprise du secteur, le message de Mme la Ministre va certainement donner lieu à une orientation internationale vers d’autres destinations pour cet été, menaçant d’être à pratiquement zéro touristes étrangers. Et pour les RME, aucune idée s’ils pourraient rendre visite à leur famille au Maroc.
On sait qu’il faudrait 3 mois aux agences, aux TO et surtout aux clients pour assurer la réservation d’une destination touristique. Ce qui porte à dire que la déclaration de Mme la Ministre est incomplète et écarte toute chance de programmer à ce stade notre été 2021. Simple pourtant.
Cette non prise d’objectif responsable sur le développement sanitaire et donc les ouvertures, installe que de l’incertitude et les faibles opportunités de crédits, de reprise et d’espoir ?
Faut-il vraiment continuer à espérer ?
Le 21 avril 2021
Source web Par : premium travel news
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