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#MAROC_COMMUNICATION_VACCINATION: La piquouze miraculeuse…

#MAROC_COMMUNICATION_VACCINATION: La piquouze miraculeuse…

Enfin, l’espoir renaît avec l’annonce par le ministre de la Santé, le Dr Aït Taleb, du lancement prochain de la campagne de vaccination massive contre le nouveau coronavirus.

Selon plusieurs sources officielles, les premières opérations d’injection du vaccin débuteraient dans les deux ou trois semaines à venir avec, ce qui est parfaitement normal, des accès prioritaires pour les personnels de Santé, de la Sûreté nationale, des personnes âgées et celles présentant des maladies chroniques.

Une telle annonce est d’importance car elle permet de souligner la stratégie gagnante suivie par les autorités sous l’impulsion directe de SM le Roi, faite d’anticipations positives comme la décision du confinement à partir de la mi-mars, la conclusion d’accords avec le Chinois Sinopharm pour participer aux essais cliniques et permettre ainsi de bénéficier du vaccin anti Covid dès sa mise à disposition au public, enfin de lancer les opérations de vaccinations le plus rapidement possible.

Aujourd’hui, d’autres informations font état des dispositions pratiques que le Ministère de la Santé est en train d’élaborer et de prendre afin d’entrer concrètement dans la phase active des vaccinations, en termes d’infrastructures dédiées, de personnels habilités, de lieux de vaccination, etc.

Tout ceci est aussi positif que louable, mais comme pour une médaille, il y a un avers et un revers.

Ce qui précède constitue indéniablement le côté pile, tandis que le côté face est largement insuffisant jusqu’à présent.

Il s’agit, en effet, de la communication massive et tous azimuts qui devraient concerner les opérations de vaccination afin de sensibiliser l’ensemble de la population à la nécessité de se faire vacciner.

A ce niveau, il convient d’apprécier deux éléments. Tout d’abord, selon les dires du ministre en charge du portefeuille de la Santé, la vaccination ne sera pas obligatoire et les seules mesures « contraignantes » annoncées jusqu’ici concernent l’obligation de disposer d’un « passeport Santé » pour voyager à l’étranger et indiquant que le porteur a été vacciné, mais aussi l’obligation de présenter un « QR code » pour pénétrer dans certains édifices publics, certaines grandes entreprises, etc.

Second élément, l’on sait qu’un vaccin antigrippal est disponible chaque année à l’automne dans les pharmacies et autres structures de santé publique, mais, du fait de son caractère facultatif et relativement onéreux, (autour de 130 dirhams la dose dans le privé), il y a fort à parier que les 220 000 doses commandées par le Ministère de la Santé et les 300 000 autres commercialisées par le laboratoire Sanofi ne seront pas épuisées à l’issue de la période hivernale.

Les raisons de cette relative désaffection sont connues. Elles tiennent à la faiblesse de la communication dévolue à cette opération souvent vitale pour les personnes âgées, malades ou les enfants, mais aussi au prix d’un vaccin qui n’est pas considéré comme essentiel par nombre de nos concitoyens.

Le risque est donc réel que les mêmes réticences s’expriment largement pour le vaccin anti-Covid, même s’il a été officiellement précisé qu’il serait gratuit pour plusieurs catégories de personnes ou remboursé pour les bénéficiaires de l’AMO.

C’est donc la nécessité de lancer la bataille de la communication qui se pose dès à présent afin que le maximum de Marocaines et Marocains se plient à l’opération de vaccination.

 Le 3 décembre 2020

Source web Par : lnt

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