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Les surprises de Benkirane II Un nouveau souffle pour l’économie

Les surprises de Benkirane II  Un nouveau souffle pour l’économie

Territoires redimensionnés pour plusieurs portefeuilles

Le PJD en retrait sur des ministères stratégiques

Mohamed Boussaid (RNI) hérite des Finances, portefeuille stratégique pour l’ensemble des politiques sectorielles. A commencer par «Maroc vert» que pilote habilement son collègue de l’Agriculture Aziz Akhannouch

Enfin, le nouveau gouvernement a été installé jeudi par le Souverain. Il comprend les patrons des quatre partis qui forment la nouvelle majorité: Abdelilah Benkirane, Salaheddine Mezouar, Mohand Laenser et Nabil Benabdallah. Ce qui facilitera la coordination entre les partis de la coalition. Visiblement, la priorité de la relance économique, sur laquelle Mezouar avait insisté au cours des différents rounds des négociations, a été retenue par le chef du gouvernement. A croire que le président du RNI a fait une OPA sur les dossiers économiques. D’ailleurs, la configuration du nouvel exécutif englobe une grosse surprise. Salaheddine Mezouar a réussi à attirer Moulay Hafid El Alamy, président du groupe Saham et ancien patron de la CGEM, dans le gouvernement sous l’étiquette RNI pour être ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique. L’homme d’affaires a été repeint aux couleurs du RNI pour donner un coup de fouet à ce département. Il sera appuyé par Mamoun Bouhadhoud, ministre délégué en charge des TPE et l’intégration du secteur informel. Il est membre du conseil national du RNI et neveu du baron du parti dans le Souss. Avec ce duo, le président du RNI a voulu «créer un choc de confiance», pour reprendre son expression. Pour lui, il s’agit d’une «task force au secours du Maroc économique. Cela se fera avec l’appui de la diplomatie économique». Mezouar aux Affaires étrangères activera la diplomatie économique.

Cette orientation semble confirmée avec le choix de Mohamed Boussaid comme ministre de l’Economie et des Finances. Dans l’escarcelle du parti, le ministère des MRE et l’Immigration est confié à Anis Birrou. Il sera chargé d’élaborer une nouvelle stratégie de l’immigration telle que voulue par le Souverain. Ce dernier devra également procéder à un recadrage des missions du ministère en charge de la Communauté marocaine établie à l’étranger.
L’autre surprise est la sortie de Mohand Laenser du ministère de l’Intérieur et son remplacement par Mohamed Hassad, ex-ministre et ancien wali de Tanger-Tétouan. Cette nomination marque la fin de l’expérience de ce ministère passé dans l’escarcelle politique en 2012 et son retour dans le giron technocrate.  Ce n’est pas que Laenser a démérité mais comme le ministère de l’Intérieur sera chargé d’organiser les élections communales en 2015 et les législatives en 2016, il était judicieux de sortir le secrétaire général du MP de ce département sensible. L’idée est d’éviter d’éventuels soupçons de privilégier son parti au détriment des autres formations. Cependant Laenser ne quitte pas le gouvernement. Abdelilah Benkirane lui a trouvé un nouveau ministère, taillé sur mesure. Il a dû dépouiller  le département de Nabil Benabdallah des directions de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire pour les confier à Laenser.

Autre surprise, la nomination de Rachid Belmokhtar à la tête du ministère de l’Education nationale et la Formation professionnelle. Après le discours royal qui avait critiqué vertement le gouvernement actuel pour n’avoir pas capitalisé sur les acquis des équipes précédentes, il fallait s’attendre au retour d’un technocrate. Rachid Belmokhtar est au fait des questions d’éducation. Il avait occupé ce même poste dans les années 90. D’ailleurs, à son actif, la dénonciation des détournements des cantines scolaires (PAM : programme alimentaire mondial). Il avait le courage politique de transmettre ce dossier à la justice. Dernière surprise, le maintien de Mohamed Louafa, qui quitte l’Education nationale pour prendre la place de Mohamed Boulif. Ce dernier sera chargé du département du Transport. Abdeladim Guerrouj quitte la Fonction publique et la Modernisation de l’administration pour l’Education nationale avec Rachid Belmokhtar.

Les six femmes de Benkirane

Ce gouvernement marque également le grand retour des femmes. Ainsi, l’injustice faite à la gent féminine en janvier 2012, avec une seule femme ministre, est réparée. Outre Bassima Hakkaoui, Abdelilah Benkirane a proposé Soumaya Benkhaldoune, ancienne députée du PJD et actuellement chef de cabinet du ministre des Relations avec le Parlement. Aujourd’hui, l’exécutif compte 6 femmes ministres. En effet, le président du RNI en a proposé deux noms avec Mbarka Bouida et Fatéma Merouane. Hakima El Haiti intègre le gouvernement au nom de la Mouvance populaire et Charafat Afilal au PPS.

SOURCE WEB Par Mohamed CHAOUI L’Economiste

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