TSGJB BANNER

Infos région

#MAROC_TOURISME_AERIEN: Le Tourisme au Club de L’Economiste : Gros lifting de la marque Maroc à l’international

#MAROC_TOURISME_AERIEN: Le Tourisme au Club de L’Economiste : Gros lifting de la marque Maroc à l’international

Trois agences mondiales de com en compétition pour le projet

L’ONMT entend répondre aux nouvelles attentes et aspirations des voyageurs

Le digital au cœur du dispositif

Adel El Fakir, DG de l’ONMT: «Les voyageurs ne s’adonnent plus à des comportements d’achats impulsifs. Ils se posent des questions plus profondes et cherchent à donner du sens à leur voyage. Cela signifie que la marque en face doit être forte, et être capable d’expliquer ce qu’elle est de manière claire et pointue» (Ph. Jarfi)

La bataille de la relance touristique s’opère sur les deux fronts, domestique et international. En parallèle à la campagne nationale «Ntlaqaw fbladna», l’Office national marocain du tourisme (ONMT) prépare une nouvelle marque Maroc à l’international, signée «Visit Morocco». Au lieu d’un branding par pays, l’Office opte pour une marque unique. Un appel d’offres international a été lancé, et trois agences mondiales de communication sont en train de travailler sur le projet. Elles rendront leurs copies vers la mi-octobre.

L’Office entend, également, affiner son message. Entre juillet et août derniers, une étude a été menée auprès des principaux marchés émetteurs, afin de «capter les nouvelles motivations, les changements de comportement et les attentes des voyageurs vis-à-vis du Maroc, et même de la concurrence». «Les voyageurs attendent aujourd’hui des discours plus simples, ils souhaitent connaître l’essence de la marque d’un pays», relève le DG de l’ONMT, Adel El Fakir. «Par ailleurs, ils ne s’adonnent plus à des comportements d’achats impulsifs. Ils se posent des questions plus profondes et cherchent à donner du sens à leur voyage. Cela signifie que la marque en face doit être forte, et être capable d’expliquer ce qu’elle est de manière claire et pointue», poursuit-il.

En termes de touristes, l’Office déplace le curseur. Le combat ne sera plus autour d’un nombre de voyageurs à drainer, mais de parts de marché à défendre et à développer. D’ailleurs, avec la conjoncture actuelle, nul ne peut prétendre connaître le nombre de touristes qui seront en mobilité.

2019 était une année record, avec presque 13 millions d’arrivées. Néanmoins, l’objectif des 20 millions de touristes à l’horizon 2020 est bien loin. Avec la crise, l’objectif s’éloigne encore plus. En juin dernier, seulement 10 millions de touristes ont voyagé dans le monde, contre près de 135,6 millions un an plus tôt.  La dynamique enclenchée depuis 2010 au Maroc est indéniable, mais elle reste en deçà du potentiel de la destination Maroc et des ambitions du secteur

Le digital sera au cœur de la nouvelle marque Maroc. «Les deux campagnes promotionnelles, nationale et internationale, seront à 100% digitales dans leur esprit et leurs outils. Nous mettrons un écosystème qui permettra en trois clics de naviguer partout au Maroc, dans toutes les expériences touristiques», promet Adel El Fakir. L’Office s’est lui-même déjà digitalisé, suite à un projet lancé il y a environ un an et demi, ce qui lui procure plus de flexibilité dans la gestion de ses opérations et de ses délégations à l’international.

Sur le plan commercial, la donne a changé. Avec le contexte Covid, les saisons sont ratées. Les négociations trois mois à l’avance avec les TO ne sont plus envisageables, selon le management de l’ONMT. «Si demain nous avons une opportunité de recevoir des touristes, les opérateurs doivent s’adapter en 24 à 48h, car tout est en ligne maintenant», explique El Fakir. Tout se joue donc au gré des restrictions aux frontières, elles-mêmes dépendantes de l’évolution de la pandémie.

«Les TO nous déprogramment de leurs brochures pour la saison hivernale? C’est normal, parce que les conditions ne sont pas optimales. Néanmoins, dès que nous aurons une nouvelle ouverture pour des arrivées, ils pourront nous reprogrammer. Aujourd’hui nous sommes dans le même temps, et c’est quasiment du 24h. Avec les partenaires, TO et compagnies aériennes, les contrats sont actualisés à la semaine», souligne le patron de l’ONMT. Les mots d’ordre sont désormais la réactivité et l’adaptabilité.

Aérien: Le contrat-programme ne tombe pas à l’eau!

Oui, la crise du coronavirus a tout remis en question. Néanmoins, en matière d’aérien, les ambitions du ministère du Tourisme et de Royal Air Maroc restent intactes. «Le contrat-programme RAM est entre parenthèses le temps de dépasser la crise. Nous l’activerons au bon moment», confie le PDG de la compagnie, Abdelhamid Addou. «Notre développement stratégique ne s’arrête pas pour autant. Nous aurons trois ans de transformation pour nous adapter à ce nouvel environnement, mais il faudra ensuite aller vers du développement. Si nous souhaitons être un acteur majeur, nous ne pouvons nous limiter à une taille de 30 ou 40, ou même 60 avions», explique-t-il. RAM profitera de cette parenthèse forcée de trois ans pour «libérer ses énergies» et «se transformer». «Nous travaillons à réinventer notre modèle, notre positionnement, à revoir notre manière de gérer. Cette crise nous a ouvert les yeux», confie le patron de RAM. Dans sa vision stratégique, la compagnie entend doubler de taille d’ici 2028. L’objectif sera sans doute retardé par la crise. Cependant, il demeure maintenu.

Le 06/10/2020

Source Web Par L’économiste

Les tags en relation

 

Les articles en relation