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#MAROC_ECONOMIE_Défaillances d’entreprises: La terrible facture Covid

#MAROC_ECONOMIE_Défaillances d’entreprises: La terrible facture Covid

*- 412 milliards de DH de baisse estimée du CA pour les sociétés en 2020

*- 1 opérateur sur 2 pourrait tailler dans les effectifs

*- Hausse de 25% attendue des faillites au premier trimestre 2021

La pandémie du Covid-19 n’a semble-t-il pas livré tous ses pronostics. Si ses impacts sur l’économie mondiale se sont fait fortement ressentir durant les derniers mois, la crise sanitaire va continuer à faire d’importants dégâts en particulier pour les petites structures marocaines au moins à court terme. C’est en partie ce qui ressort de l’étude d’impacts du Covid sur les entreprises, effectuée par Inforisk en partenariat avec la Banque mondiale (pour la partie questionnaire).

Concrètement les entreprises marocaines indépendamment de leur taille s’attendent à continuer à subir les affres de cette pandémie. Elles anticipent déjà une baisse non négligeable de leur activité cette année. Sur un échantillon de plus de 2.000 entreprises interrogées, la baisse moyenne attendue du chiffre d’affaires 2020 est de 32%. Cette proportion grimpe à 40% pour les entreprises de 0 à 10 salariés.

A l’inverse, elle est de 25% pour les grandes entreprises. En tête des secteurs d’activité les plus touchés, il y a les agences de voyages qui tablent sur un effondrement de plus de moitié de leur CA. Elles sont suivies des hôtels et restaurants ainsi que de la location de véhicules. Les télécoms, l’agroalimentaire et la santé devraient à l’évidence être moins impactés par la baisse de CA.

A noter que le recul de l’activité est cité comme première cause de la dégradation de la trésorerie des entreprises à hauteur de 72%. Selon les calculs d’Inforisk, la crise Covid-19 aura un coût pour les entreprises, en termes de baisse de CA, estimé «à 412 milliards de DH cumulés», comparé à 2019.   

Même avec un repli de chiffre d’affaires aussi important soit-il, les entreprises éprouvent un mal fou à recouvrer leurs factures. Plus de 8 entreprises sur 10 ont du mal à recouvrer leurs créances. Les délais de paiement sont un véritable sujet pour l’économie du pays depuis toujours.

Aujourd’hui, avec la pandémie, ils sont exacerbés. «Les sociétés interrogées subissent une augmentation moyenne des délais de paiement de 60 jours depuis le début de la crise», assure-t-on auprès d’Inforisk. Elles ne sont pas moins de 43% à penser que l’allongement des délais de paiement dépasse les deux mois.

Pire, près d’un quart des sondés (23%) prévoient une augmentation de plus de 90 jours des délais de paiement. Inforisk relève que les délais de paiement n’ont jamais dépassé un tel niveau. Ils sont estimés à 272 jours pour les TPE, 178 jours pour les PME et 143 jours pour les grandes entreprises. Les problèmes de recouvrement sont ainsi la seconde cause de la dégradation de leur situation financière (61%). Les entreprises interrogées estiment à 57% que la régression de leur trésorerie provient des charges à payer.

Pour atténuer les effets de la crise sur leurs comptes, elles ont ainsi eu recours aux dispositifs gouvernementaux (43%) et à de nouveaux crédits (42%). Certaines ont également arrêté leur activité (42%), d’autres ont diminué leur effectif (32%). Dans ces conditions, difficile de penser aux recrutements.

Or, avant le Covid, 73% des entreprises avaient l’intention de recruter de nouveaux salariés. Depuis, la situation a fondamentalement changé puisque les recrutements semblent gelés. La moitié des entreprises sondées seraient amenées à réduire leurs salariés de moitié si la crise perdurait en particulier les TPE (48%). Par branche d’activité, les hôtels et restaurants (66%), les locations de voitures (66%), le textile (65%) et les agences de voyages (64%) sont ceux qui envisagent de réduire les emplois.

Compte tenu de cette situation, les prévisions d’Inforisk prédisent une croissance à deux chiffres des défaillances d’entreprises. Celle-ci augmenterait de 16% en 2020 à 9.770 faillites. Cette proportion passerait à 25% au premier trimestre 2021.

Le 01/10/2020

Source web Par : l'économiste

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