Relance économique : la TPME en quête d’un nouveau souffle
Nous nous sentons délaissés. Le gouvernement parle depuis quelques semaines maintenant de renforcer la préférence nationale pour permettre aux entreprises marocaines d’être au premier plan dans les commandes publiques. Sauf que nous, nous demandons une préférence locale, c’est-à-dire qu’il faut que la loi soit plus claire en précisant que les collectivités territoriales doivent avoir recours aux entreprises de leur région d’abord.
La reprise économique tâtonne chez la TPME. Très impactées par la pandémie du coronavirus, les très petites et moyennes entreprises ont besoin d’un nouveau souffle pour réussir leur relance économique.
La TPME constitue l’essentiel de l’économie marocaine (plus de 90% du tissu économique national). Lourdement impactées par la crise sanitaire, les Très petites et moyennes entreprises ne savent pas encore à quel saint se vouer. L’avenir demeure incertain pour nombre de petits patrons, même si les plans de relance sectoriels s’enchaînent, sous la houlette du gouvernement. Où en est concrètement la relance au niveau de la TPME ? « Nous constatons que le gouvernement a une préférence pour les grandes entreprises représentées au sein de la CGEM, alors que c’est la TPME qui représente plus de 95% du tissu économique marocain », soutient Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des TPE et PME.
Force est de souligner que dans le but d’encourager la reprise économique, le Comité de veille économique (CVE) a lancé deux produits notamment Damane Relance et Relance TPE, qui sont des crédits adossés à la garantie de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) et qui sont disponibles du 15 juin jusqu’au 31 décembre 2020. Rappelons que l’offre « Relance TPE », garantie à hauteur de 95%, est conçue en faveur des TPE réalisant un chiffre d’affaires ne dépassant pas 10 millions de DH et plafonnée à 10% du chiffre d’affaires avec un minimum de 10.000 DH.
Il s’agit de crédits qui devront principalement être destinés au règlement des fournisseurs. Cependant, on apprend auprès de la confédération que nombreuses TPE n’arrivent pas, pour diverses raisons, à accéder à cette ligne de crédit, pourtant vitale dans ce contexte particulier. « La relance se passe très lentement. Les TPE sont sorties de cette crise à sec et sans moyens. Mais, il faut reconnaître que les banques sont aussi submergées de dossiers actuellement. L’autre problème, c’est que le gouvernement reprend uniquement les propositions du patronat alors que la CGEM défend les intérêts des grandes entreprises qui réalisent des chiffres d’affaires de l’ordre de 500 millions de DH et plus, et qui ne souffrent pas des mêmes problèmes que nous. Cela nous a poussés à entamer des réunions avec certains partis politiques pour voir dans quelle mesure nous pouvons faire passer les doléances propres à la TPME. Nous avons des réunions cette semaine et d’autres devront suivre les semaines à venir. Il est vital pour nous qu’il y ait un changement dans l’approche adoptée par le gouvernement », détaille Abdellah El Fergui.
« Nous nous sentons délaissés. Le gouvernement parle depuis quelques semaines maintenant de renforcer la préférence nationale pour permettre aux entreprises marocaines d’être au premier plan dans les commandes publiques. Sauf que nous, nous demandons une préférence locale, c’est-à-dire qu’il faut que la loi soit plus claire en précisant que les collectivités territoriales doivent avoir recours aux entreprises de leur région d’abord. C’est comme cela que la TPME pourra tirer son épingle du jeu pour sortir de cette crise. », conclut-il.
Le 21 juillet 2020
Source web par : challenge
Les tags en relation
Les articles en relation
#MAROC_AMBASSADE_FRANCE_AIDES_SCOLAIRES:
Plus de 2,7 millions d’euros mobilisés par l’Etat français sous forme de subventions pour soutenir toute la communauté scolaire du réseau de l’enseign...
Le secteur bancaire et la CGEM se mobilisent en faveur des victimes du séisme
Le secteur bancaire marocain et la CGEM participent à l’effort national de solidarité suite au tremblement de terre ayant touché le pays le 8 septembre 202...
Rapport du Forum économique mondial Compétitivité : le Maroc en perte de vitesse
«La concurrence mondiale sera de plus en plus définie par la capacité d’innovation de chaque pays», estime Klaus Schwab, fondateur et président du WEF ...
COP22 : La CGEM en colère !
Gros couac. Les exposants n’avaient toujours pas eu leur badge d’accès en ce 2e jour! Les membres de la CGEM notamment se sont retrouvés à la porte alors...
Marchands de biens : la CGEM propose un régime fiscal adapté
L’activité de marchand de biens n’est pas règlementée par une loi spécifique. Raison pour laquelle la CGEM préconise, dans le cadre de ses recommandati...
R&D: La CGEM s'allie à MAScIR
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Fondation MAScIR (Moroccan Foundation for Advanced Science Innovation and Research) s'al...
Conseil de gouvernement : Les allocations familiales passent de 200 à 300 dirhams
Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat sous la présidence du Chef du Gouvernement, Saâd Dine El Otmani, a adopté le projet de décret N° 2.19.750...
Objectif de 58 milliards de dirhams d'investissements privés d'ici 2026 fixé par la région Marrak
La région Marrakech-Safi vise à attirer un investissement privé de 58 milliards de dirhams d'ici 2026, représentant près de 10% des objectifs nationaux...
Le royaume du Maroc précurseur dans le déploiement de l’hydrogène vert : organisation du 2ème
Sous l’égide du Ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable, l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IR...
#MAROC_11EME_REUNION_COMITE_DE_VEILLE : Comité de Veille Economique: 5 nouveaux programmes signés
Elle a été consacrée au bilan de la situation économique et financière nationale, à la prolongation et l’amélioration de l’offre de garantie «Damane...
Prévisions économiques du Maroc pour 2025 : une croissance de 4,9% malgré les risques de séchere
L'économie marocaine devrait connaître une forte reprise en 2025, avec une croissance prévue de 4,9%, selon un rapport de BMI-Fitch Solutions, cité par ...
Les professionnels sont arrivés à leur limite
Au bout du rouleau. Crise cardiaque. Faillite… Les professionnels marocains du tourisme ont épuisé tout le vocabulaire désespérant du pessimisme. Néanmoi...