Le PLF 2021 coupe dans l’emploi public
Les responsables pensent déjà au projet de loi de Finances 2021. Dans ce sens, un document du chef de gouvernement invite les membres du gouvernement à réduire au strict minimum la création de postes budgétaires dans l’administration publique. «En raison du prolongement attendu des effets négatifs de la pandémie sur la dynamique économique et la situation budgétaire, en l’occurrence le recul important des recettes de l’Etat,
Un document invite les ministères à réduire au strict minimum la création de postes budgétaires
«… il est préconisé de poursuivre les efforts visant à rationaliser les ressources disponibles en perspective d’atteindre progressivement les équilibres macro-économiques».
Alors que le projet de loi de Finances rectificative tient l’opinion publique en haleine, les responsables pensent déjà au projet de loi de Finances 2021. Dans ce sens, un document du chef de gouvernement invite les membres du gouvernement à réduire au strict minimum la création de postes budgétaires dans l’administration publique. «En raison du prolongement attendu des effets négatifs de la pandémie sur la dynamique économique et la situation budgétaire, en l’occurrence le recul important des recettes de l’Etat, il est préconisé de poursuivre les efforts visant à rationaliser les ressources disponibles en perspective d’atteindre progressivement les équilibres macroéconomiques», lit-on dans le document.
«C’est pour cette raison et en rapport avec les dépenses des fonctionnaires et à l’exception des secteurs de la santé, l’enseignement ainsi que les secteurs sécuritaires, notamment le ministère de l’intérieur et ses services de sûreté ainsi que l’Administration de la défense nationale, les départements ministériels et administrations ne doivent pas programmer de postes budgétaires nouveaux pour l’exercice budgétaire 2021 en particulier», ajoute la même source. Cette orientation couvre les autres dépenses de gestion puisque les administrations et ministères concernés sont invités «à se contenter des dépenses nécessaires et de poursuivre la rationalisation de celles-ci» comme le veut le contexte actuel marqué par la pandémie du coronavirus.
Investissement
Ce n’est pas tout. Les dépenses d’investissement sont également concernées. Les organes étatiques devront pour le prochain exercice budgétaire 2021 donner la priorité aux projets qui sont en cours de réalisation, notamment les projets faisant l’objet de conventions signées devant le Souverain ou bien les projets bénéficiant d’un financement étranger. L’administration est également invitée à donner la priorité aux projets réalisés par des entreprises marocaines et utilisant des produits et matières fabriqués localement. Les responsables devront également recourir à des mécanismes de financement alternatif dans le cadre de partenariats institutionnels et du partenariat public-privé.
«Ces orientations couvrent également les établissements étatiques autonomes ainsi que les comptes spéciaux sans oublier les dépenses de gestion et d’investissement des institutions publiques définis par un arrêté du ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration», conclut la même source. A noter enfin que depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi organique des Finances, le gouvernement est tenu de réaliser une programmation budgétaire pluriannuelle s’étendant sur trois années. Les données doivent être régulièrement mises à jour pour rester en phase avec la situation économique et financière du pays. L’impact de la pandémie sur les équilibres macroéconomiques ainsi que sur les ressources prévisionnelles de l’Etat pousse le gouvernement à revoir ses calculs en attendant des jours meilleurs. Le projet de loi de Finances rectificative attendu dans les prochains jours au Parlement doit déjà annoncer la couleur.
Suspension
En mars dernier, l’Exécutif avait annoncé dans le cadre de la gestion de la pandémie liée à la Covid-19 et dans l’objectif d’alléger son coût financier sur le budget de l’Etat, le report de la régularisation et avancement programmé dans le cadre du budget de l’année en cours au profit du personnel de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics à caractère administratif et de tous les établissements dont le personnel est payé à partir du budget général. Il a par ailleurs été décidé de reporter tous les concours de recrutement sauf ceux pour lesquels les résultats ont été déjà publiés.
Le gouvernement avait précisé que les besoins des administrations publiques seraient éventuellement satisfaits dans la mesure du possible, une fois la crise dépassée. Cependant, ces mesures exceptionnelles ne concernent pas les fonctionnaires et agents relevant des administrations chargées de la sécurité intérieure et du secteur de la santé.
Coupe budgétaire
Depuis quelques mois, le gouvernement tente de rationaliser par tous les moyens ses dépenses pour faire face à la crise de Covid-19. Dans ce sens, un projet de décret-loi prévoyait en avril la suspension des dépenses et l’autorisation de plus d’endettement en devise. Cela dit, le gouvernement avait fait machine arrière concernant la coupe budgétaire pour des raisons qui n’ont pas été officiellement précisées par les responsables. Il faut cependant expliquer que la suspension des dépenses est fortement encadrée d’abord par la loi organique des Finances (LOF).
L’article 62 de la LOF stipule dans ce sens que «lorsque la conjoncture économique et financière l’exige, le gouvernement peut en cours d’une année budgétaire surseoir à l’exécution de certaines dépenses d’investissement. Les commissions parlementaires chargées des finances sont préalablement informées».
Le 10/07/2020
Source Web Par Aujourd'hui le Maroc
Les tags en relation
Les articles en relation
30% des jeunes sont au chômage en Afrique du Nord !
Les jeunes demeurent très vulnérables sur le marché du travail. Ils affichent, en effet, un taux mondial de chômage deux fois et demie fois plus élevé que...
Fiscalité: Les 10 mesures sur lesquelles le gouvernement s'engage
Réaménagement du barème de l'IR, suppression de la cotisation minimale si le taux des déficitaires chroniques baisse, fiscalité simplifiée pour les pe...
Maroc_Impacts_du_Covid19 sur l'emploi: La CGEM discute avec l'UGTM
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ont souligné, lundi à Casablanca, la ...
Emploi : Un objectif inatteignable ?
Encore de grandes annonces en matière d’emploi. Le ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Yatim, a dévoilé, mercredi, les contour...
Emploi : Près de 60% des salariés ne disposent pas de contrat de travail (HCP)
La situation du marché de travail marocain en 2018 fait ressortir que près de 6 salariés sur 10 (59,4%) ne disposent pas de contrat qui formalise leur relati...
L’emploi au Maroc demeure précaire et désorganisé, selon le HCP
Dans une note sur la qualité de l’emploi en 2016, le Haut commissariat au plan (HCP) dresse un bilan mitigé de la population active au Maroc. Précarité et...
Emploi: La promotion de niches économiques au centre des préoccupations
Recommandations des Assises pour l’emploi à Rabat-Salé-Kénitra L’emploi en tant qu’objectif central du plan de développement régional en orientant...
Emploi : L’industrie s’essouffle
Le secteur industriel est à la peine. Malgré le plan d’accélération industrielle et la mise en place des écosystèmes, l’activité industrielle (qui co...
Précarité : Le million manquant
Plus d’un million de jeunes marocains, âgés de 24 à 29 ans sont dans le désœuvrement total. Ils ne sont dans aucune école, ne suivent aucune formation e...
Le détail du plan national qui vise à créer 1,2 million d'emplois à l'horizon 2021
Le Pacte de Lancement du Plan National de Promotion de l’Emploi, baptisé "Moumk’In", a été signé jeudi 26 avril par les Ministres de l’Intérieur, de ...
Employabilité des jeunes «Ta3mal Camp» revient pour une 2e édition
Cette édition est a réunit trois générations d’ambassadeurs Ta3mal. Le programme a été l’occasion pour les jeunes étudiants de participer à des a...
Impôts: fin des exonérations fiscales dans plusieurs secteurs
L’Exécutif compte supprimer les exonérations fiscales concernant plusieurs secteurs économiques et promouvoir un programme d’assistance aux plus démun...