COVID-19 : La Filière Équine en Détresse
A l’instar des autres secteurs économiques en arrêt total, la filière course est en arrêt depuis le 17 mars 2020.
Les socioprofessionnels de toute la filière Équine connaissent la grave crise sanitaire et économique que cette pandémie impose à notre pays ; nous sommes solidaires avec tous nos compatriotes, derrière la politique éclairée que sa Majesté Mohamed 6 a décidé pour soutenir toute la population et éradiquer ce fléau.
• Les professionnels ont adressé une lettre de secours à notre Ministère le 20 Mars 2020.
• Ils ont adressé une lettre à la SOREC le 06 Avril : Nous étions étonnés de constater que le directeur général n’ait pas pris l’initiative de convoquer la cellule de crise demandée par le Bureau Permanent.
Comme à l’habitude, le Directeur Général, dans sa réponse écrit « qu’il travaille sur des plans de résilience et de reprise », sans les professionnels, et il partagera avec nous, le maillon faible, les mesures retenues décidées par lui, et édictées au Ministère. Est-ce cela la prétendue participation des Professionnels à leur développement et le respect de leur dignité ?
• Aujourd’hui 10.000 emplois directs et indirects, 8000 chevaux de haute valeur génétique, des milliers d’hectares d’orge, d’avoine, de luzerne, de foin et de paille, des investissements d’infrastructures et d’élevage de plusieurs milliards de dirhams sont menacés de destruction .
• Nul n’ignore que cette industrie est essentielle pour la filière équine marocaine car elle en est le moteur financier de l’avenir, pouvant servir tant l’agriculture et l’élevage que les recettes fiscales considérables au service de la Nation.
• Cette filière représente plus de 90% de l’économie équine dans tous les pays développés et ceux du Moyen Orient.
• Que peuvent faire pendant les mois d’arrêt, agriculteurs, éleveurs, propriétaires et leurs employés pour leur subsistance, quand on sait que le coût mensuel d’un cheval à l’élevage dépasse 3500 Dh et que le coût d’un cheval à l’entrainement dépasse 6000 Dh ?
• Pour sauver ce patrimoine conséquent, l’Etat doit protéger ce secteur : malheureusement nous ne trouvons pas en la SOREC la Société d’Encouragement qu’elle devrait être ; la seule fois où nos ressources ont été revalorisées en 2015, c’était par décision de notre Ministre.
Cette ressource (allocations et primes) de 20.000.000 Dhs ne représente aujourd’hui que 65% des dépenses mensuelles de toute la filière ; le secteur ne peut en aucun cas la couvrir pendant les 3 mois d’arrêt. Pour sauver ce secteur, l’Etat doit assurer pendant 3 mois les 65% nécessaires à la survie de cet élevage, à savoir 2200 Dh par cheval d’élevage et 3900 Dh par cheval à l’entrainement. Les listes d’effectifs des chevaux à l’élevage, ceux des courses, les listes d’éleveurs et de propriétaires uniques ou associés sont répertoriées chez la SOREC.
Parallèlement à cela, la SOREC peut dépenser pour ses 600 employés 10.000.000 Dh par mois.
Quant au 130.000.000 Dh d’investissements d’infrastructures prévus en 2020, plus de 50% sont inutiles, non rentables et dénués de tout professionnalisme ; d’ailleurs à quoi serviraient des infrastructures si la filière est morte ?
En attendant avec impatience et beaucoup de crainte le programme «GREEN GENERATION 2020-2030 » nous risquons d’être anéantis avant de le démarrer.
Le Directeur Général traite les professionnels et les membres du bureau permanent comme des pantins, et ne tient en aucun cas compte de leur avis.
Chaque fois que des professionnels ont voulu donner leur avis sur les médias que finance La SOREC, ils ont été déboutés, alors que la SOREC est encensée d’une façon ridicule.
Le 20/04/2020
Source Web Par Secure.Avaaz
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