Des scientifiques belges déchiffrent le mystère de la maladie du sommeil La maladie
La maladie du sommeil est propagée par la piqûre de la mouche tsé-tsé, tuant annuellement des dizaines de milliers de personnes. /DR
Des chercheurs de l'Université libre de Bruxelles sont parvenus à déchiffrer le mystère de la maladie du sommeil, propagée par la piqûre de la mouche tsé-tsé, tuant annuellement des dizaines de milliers de personnes, en découvrant la manière dont le parasite, responsable de 97pc des cas de la maladie, se protège de la réponse immunitaire de l'homme.
Les scientifiques ont aussi découvert un moyen de contourner cette défense et de tuer +in vitro+ le parasite responsable, le trypanosome, qui menace 70 millions de personnes dans 36 pays d'Afrique subsaharienne, selon les résultats publiés dans la prestigieuse revue Nature.
Un "plan de route" permettant d'envisager un médicament qui le fasse disparaître de la planète serait en cours.
"Les seules variétés du parasite qui ont réussi à survivre sont celles qui se sont adaptées par mutation au contexte de l'hôte qu'elles infestent : l'homme. Mais ce parasite (le gambiense) l'a fait non pas en bloquant carrément le poison, mais en protégeant ses cibles et en limitant son entrée. En laboratoire, nous sommes parvenus à contourner cette défense du parasite et à le tuer", explique le professeur Etienne Pays, le chef d'équipe des recherches.
En effet, il était avant impossible de lutter efficacement contre le parasite responsable de la maladie du sommeil sans comprendre comment il parvient à contourner la réplique de l'organisme humain. Mais, avec cette découverte, la faille est maintenant trouvée.
Les scientifiques de l'ULB ont réussi à mettre au point une variante mutante de la protéine ApoL1, le poison anti-trypanosome, qui soit capable de tuer le parasite, malgré ses défenses.
Mais avant d'utiliser la protéine tueuse comme "médicament", le professeur Etienne Pays explique qu'il "faut vérifier que cette protéine, si elle est toxique pour le parasite, ne l'est pas pour l'homme et qu'elle n'affecterait pas une fonction vitale ou n'entraînerait pas des effets secondaires importants. De même, il faut être sûr que le taux obtenu dans le sérum humain soit assez élevé pour être efficace contre le parasite non pas en labo, mais dans la vraie vie du parasite".
En attendant, les chercheurs sont sur le point d'obtenir la création de souris génétiquement modifiées qui produisent naturellement cette protéine dans leur organisme, afin de voir si elles pourront effectivement supprimer le parasite.
Dernière mise à jour : 23/08/2013 à 19:01
SOURCE WEB Par MAP/auFait Maroc
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