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Assurances : Les loueurs ne décolèrent pas

Assurances : Les loueurs ne décolèrent pas

Depuis septembre, les loueurs d’automobiles affiliés à la Fédération des associations de location automobiles au Maroc, boycottent l’achat de véhicules en l’absence d’une couverture d’assurance adéquate. A ce jour le mouvement de boycott ne fléchit pas. Les compagnies d’assurances sont pointées du doigt !

Depuis le mois de mai dernier que la tension est montée d’un cran entre la Fédération des associations de locations automobiles au Maroc (FALAM) avec les compagnies d’assurance. La première dénonce ainsi une révision à la hausse des primes d’assurance et des franchises non couvertes sans concertation avec la FALAM et pour des raisons inexpliquées.

« Nous sommes organisés en une vingtaine d’associations regroupées au sein de la FALAM, soit quelques 4.000 loueurs avec l’objectif d’organiser le secteur, d’assainir le marché, de mutualiser nos moyens, de négocier les contrats d’assurance, les prix d’achats de véhicules… Et s’il est vrai qu’il y a des quelques acteurs isolés qui ont une pratique reprochable, ce n’est nullement une raison de sanctionner toute la profession et mettre en péril notre activité », nous explique Abdellah Achanan, le président de la FALAM et président de l’association des loueurs de Casablanca qui compte à elle seule 600 opérateurs.

Il déplore ce qu’il qualifie d’une entente entre les compagnies d’assurance, un marché libéralisé et qui doit être concurrentiel, pour décider de cette hausse de manière unilatérale et surtout de rester fermées à toute forme de dialogue. « Nous savons que les compagnies se réunissent entre elles à ce sujet mais nous n’avons reçu aucune réaction officielle de leur part », nous apprend-il.

Avec cette augmentation qui a des répercussions directes sur l’activité et sur les prix de location, les professionnels ne sont pas restés les bras croisés et ont décidé de boycotter l’achat de véhicules en l’absence d’une couverture d’assurance adéquate à leur activité.

« Penseriez-vous louer un véhicule chez un opérateur qui vous dira qu’en cas de pépin, vous payerez la franchise de votre poche ? Non, et ce sont les petits opérateurs qui seront les premiers lésés par cette décision dans un premier temps pour impacter l’activité entière vu que nous avons toujours chercher à faire baisser nos charges car les prix de location sont en baisse », fustige-t-il. En effet, dans ce secteur concurrentiel, les tarifs de location restent le principal critère de choix du loueur de véhicules.

Le responsable est conscient que la problématique de la sinistralité automobile y est pour quelque chose dans l’attitude des compagnies d’assurance mais pour lui cela ne se justifie nullement auprès d’opérateurs organisés et membres de la FALAM.

« Nous œuvrons à proposer un service de qualité qui respecte le client et l’image du pays notamment auprès des touristes nationaux et étrangers. Nous représentons un pan de l’activité économique du pays aujourd’hui menacé », déplore-t-il.

« Nous poursuivrons donc notre boycott entamé ce début du mois de septembre et nous passerons à un niveau supérieur de protestation pour défendre les intérêts de la profession », conclut Abdellah Achanan.

Le 17 septembre 2019

Source web Par Ecoactu

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