Ahmed Réda Chami applaudi par la Toile après une prise de position
L’affaire Hajar Raïssouni n’a pas manqué de faire réagir l’ex-ministre Ahmed Réda Chami. Muni de sa page Facebook, l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a tenu à exprimer son opinion sur cette affaire, qui a rouvert le débat sur l’avortement et, de manière plus générale, sur les libertés individuelles au Maroc.
“Je n’ai pas pour habitude de réagir à chaud sur certains sujets d’actualité où les news et fake news fusent de partout. Après réflexion, je souhaite partager mon opinion concernant le débat actuel autour de la légalisation de l’avortement en cas de force majeure et la dépénalisation des relations sexuelles consenties extraconjugales. Déjà, si la nouvelle législation sur l’avortement (qui est en suspens depuis 2016) avait été adoptée, on aurait peut-être évité des expériences dramatiques et embarrassantes comme celle à laquelle on assiste actuellement avec l’affaire de la journaliste Hajar Raissouni en tant que citoyenne et femme”, a-t-il écrit.
L’ex-ambassadeur du Maroc auprès de l’UE a profité de l’occasion pour rappeler les recommandations émises par le CESE à ce sujet.
“A ce propos, le CESE a abordé cette question dans de nombreux avis et rapports et formulé plusieurs recommandations qui sont plus que jamais d’actualité et qui n’ont toujours pas trouvé preneur.
Pour n’en citer que trois :
D’abord, en 2012, dans son rapport sur la Promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie économique, sociale, culturelle et politique, le CESE avait recommandé de revoir et améliorer le cadre médico-légal de l’interruption de grossesse.
En 2016, le CESE a préconisé, dans son rapport sur les Dimensions sociales de l’égalité entre les femmes et les hommes, d’abroger les ‘dispositions des articles 490 et 491 du code pénal qui, en criminalisant les relations sexuelles consenties comme non consenties en dehors du mariage, font obstacle au droit des femmes de porter plainte pour viol’.
Et plus récemment, en juillet 2019, dans son avis sur le mariage des enfants, le CESE a suggéré de ‘promouvoir le débat public sur les questions juridiques liées à la pénalisation des relations sexuelles hors mariage, à l’avortement, au viol et aux abus sexuels afin de vulgariser les lois et les réflexions qui les sous-tendent…'”.
Et ce n’est pas tout. Chami poursuit: “Dans ce même avis, le CESE a proposé d’autres recommandations, telles que ‘l’éducation sexuelle par des moyens adaptés visant la connaissance et les moyens de prévention des risques liés aux rapports sexuels, à la grossesse, au mariage précoce…’ et ‘l’abrogation de l’article 490 du Code pénal relatif aux relations sexuelles hors mariage qui porte un énorme préjudice notamment aux mères célibataires et par voie de conséquence à leurs enfants'”.
“Il est grand temps de passer à l’action pour éviter que ce mal ne nous ronge davantage!”, a-t-il conclu.
Une prise de position qui lui a valu une avalanche de commentaires positifs.
Le 08 septembre 2019
Source web Par le site info
Les tags en relation
Les articles en relation
Le Maroc, une puissance maritime en devenir
UNE POSITION GÉOGRAPHIQUE PRIVILÉGIÉE, DE GRANDES RICHESSES HALIEUTIQUES ET ÉNERGÉTIQUES, UNE INFRASTRUCTURE PORTUAIRE EN PLEIN DÉVELOPPEMENT, AVEC DES PO...
CESE : grande insatisfaction de l’état d’aménagement et d’urbanisation du littoral
La grande majorité des participants à un sondage du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sont insatisfaits de l’état d’aménagement et d...
Les défis du Maroc dans le développement des énergies renouvelables : le cas de la centrale solai
Depuis 2009, le Maroc mise sur le développement des énergies renouvelables. Cependant, ces dernières années, la dynamique semble s’essouffler en matière ...
Modèle de développement: Les propositions du CESE
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) vient de partager sa contribution pour le nouveau modèle de développement. Le document, d’une centa...
Le patron du CIH nommé ambassadeur auprès de l'UE
Le Roi Mohammed VI vient de nommer Ahmed Rahhou au poste d’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne. Cette nomination a été décidée par le...
Addictions: Les révélations du CESE
Le Conseil économique, social et environnemental se prononce sur les addictions au Maroc. Son rapport a été adopté par l’assemblée générale du 29 déce...
Protection sociale au Maroc : C’est là que le bât blesse le plus
Le Conseil social, économique et environnemental n’y est pas allé par quatre chemins. L’avis sur la protection sociale au Maroc que son assemblée génér...
«Les zones montagneuses sont les parents pauvres du développement au Maroc»
Selon le coordinateur national de la Coalition civile pour la montagne, ces régions souffrent de l’absence de vision et de politiques publiques intégrées. ...
Transformation digitale : Le CESE appelle à une adoption efficiente du cloud
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé à une adoption efficiente du cloud pour accélérer la transformation digitale et assurer la...
Rapport: le Maroc aura soif, voici pourquoi
Le conseil économique, social et environnemental vient de tirer la sonnette d’alarme à propos de la pénurie d’eau. Les ressources sont estimées à 650 m...
CESE : le numérique, un facilitateur de la démocratie participative
Le CESE qui a présenté, mardi à Rabat, les grandes lignes de son étude annuelle sur "Les nouvelles formes de protestation au Maroc" ainsi que les recommanda...
Code de la famille: Le CESE préconise une « révision ambitieuse »
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a préconisé une "révision ambitieuse" du Code de la famille en marge de la célébration de la Journ...