Responsabilité sociale de l’entreprise La CGEM appelle l’État à encourager les
Le Maroc est pionnier dans sa région en matière de promotion de la responsabilité sociale de l’entreprise. Pour renforcer cet engagement, la CGEM appelle l’État à encourager les entrepreneurs responsables
Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM. Ph. Saouri
Le Maroc est en avance en matière de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) sur le plan continental et dans la région arabe. Ce constat a été relevé avant-hier lors de la 2e édition des Assises de la RSE, tenue sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, aussi bien par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et par la présidente de la CGEM, Mme Miriem Bensalah-Chaqroun, que par des intervenants représentant des institutions internationales (OCDE, SFI, BIT).
Ainsi, dans une
allocution lue en son nom par le ministre de l’Emploi et de la formation
professionnelle, Abdelouahed Souhaïl, le chef du gouvernement a affirmé que le
Maroc s’est résolument engagé sur le chemin de la consolidation des
fondamentaux de la RSE
qui garantit le respect des normes internationales dans l’environnement du
travail. Cet engagement, qui s’inscrit dans un cadre global de l’attachement du Royaume aux droits de
l’Homme comme l’a raffermi la nouvelle Constitution, s’est traduit par
différentes mesures. Il s’agit notamment, précise-t-il, du code de travail, de
l’institutionnalisation du dialogue social, de la création de représentations
des salariés au sein de l’entreprise, de l’élaboration et la mise en œuvre de
programmes de développement humain en phase avec les Objectifs du millénaire,
de l’organisation du marché du travail en concertation entre les secteurs
public et privé, du lancement de plusieurs chantiers structurants et
générateurs d’emploi et de revenus…
M. Benkirane a relevé également à ce sujet l’engagement de la CGEM pour promouvoir l’équité
sociale et la solidarité. Et c’est cet engagement qui a valu à la centrale
patronale d’être pionnière, à l’échelle africaine et arabe, et d’être l’une des
premières à l’échelle mondiale à formaliser un code de responsabilité sociale
aussi précis, aussi complet, et de portée universelle, a indiqué sa présidente.
Un choix qui s’est révélé «judicieux, visionnaire et juste», souligne Mme Bensalah-Chaqroun, qui relève que la RSE s’est imposée progressivement comme un sujet majeur de la globalisation des marchés, conditionnant désormais l’entrée sur certains marchés.
La patronne des patrons tient, toutefois, à profiter de cette occasion pour faire passer certains messages et émettre des revendications. Ainsi, elle insiste sur l’application de cette notion de RS partout et non pas seulement aux entreprises privées. «Dans tous les actes de gestion des affaires publiques, il y a matière à responsabilité sociale et environnementale et l’État doit aussi donner l’exemple», indique-t-elle.
De même, elle appelle à stimuler et encourager, y compris par des incitations fiscales, les entrepreneurs responsables, «par exemple en renforçant et en élargissant les facilités accordées aux entreprises labellisées».
Repères
Lors de ces assises, l’on a remis le Label RSE de la CGEM à 27 entreprises soit pour une 1re attribution soit pour un renouvellement.
Il s’agit de quatre
groupes d’entreprises et leurs filiales, dont Managem, Phone, Auto-Hall et
A3/Rezo,
ainsi que de dix sociétés, à savoir, la Bourse de Casablanca, GFI Informatique, Gharb
Papier et Carton (GPC), HPS, Maghreb Steel, Maroclear, Rézo Production, Salam
Gaz, Sodipress et la Société
des Brasseries du Maroc.
Publié le : 30 Mai 2013 –
SOURCE WEB Par Lahcen Oudoud, LE MATIN
Tags : responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)- la 2e édition des Assises de la RSE- l’attachement du Royaume aux droits de l’Homme- Maroc- responsabilité sociale et environnementale et l’État-