Les pays du Golfe comptent bien investir 100 milliards de dollars au Maroc
Khalil Ben Abdellah Khanji, président des chambres de commerce des pays du Golfe, livre à Médias24 une explication concernant les 100 milliards de dollars d’investissements pour les dix prochaines années.
Il s'agit de sa propre estimation mais il est bien placé pour effectuer ce genre de prévisions.
Vous avez déclaré cette semaine dans les colonnes d’AcharkAl Awsat, que les investissements des pays du Conseil de coopération du Golfe au Maroc atteindraient, pour les dix prochaines années, 100 milliards de dollars, soit l’équivalent du PIB marocain. Sur quelle base cette estimation s’appuie-t-elle ?
Elle s’appuie, d’abord, sur une décision politique prise par les pays composant le Conseil de coopération du Golfe, celle de soutenir l’économie marocaine en amplifiant davantage les investissements, qui restent aujourd’hui insuffisants au vu des opportunités dont regorge le pays, au cours des prochaines années. La stabilité que connaît le Maroc, dans un contexte marqué par la crise et les agitations du Printemps arabe, ainsi que les changements opérés au niveau des lois ne peuvent que nous encourager à investir.
Le montant des investissements pourrait donc atteindre 100 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.
Y a-t-il eu des prémices d’investissements à l’occasion de la troisième édition du forum Gulfinvest ?
Le partenariat le plus important que nous ayons conclu lors de ce forum est celui relatif à la création d’un fonds de sécurité alimentaire d’un milliard de dollars. D’ailleurs, nous avons été agréablement surpris par la précision et la clarté de la stratégie agricole adoptée par le Maroc. Une stratégie qui ne manquera pas de drainer des investissements.
D’autre part, les investisseurs ont pris connaissance, lors des différents ateliers du forum, de l’ensemble des informations dont ils ont besoin. D’autres projets verront donc le jour, prochainement. Une ligne de transport maritime liant le Maroc au Golfe sera lancée afin de faciliter les échanges avec le pays. Une commission a été, par ailleurs, créée afin de piloter et suivre les différents projets réalisés par le CCG au Maroc.
Les investisseurs rencontrent-ils des entraves aux bons déroulements de leurs projets ?
Le principal obstacle reste la lenteur et la complexité des procédures administratives. Celles-ci doivent être modifiées de sorte que les projets puissent se concrétiser dans des délais raisonnables. L’Union des chambres de commerce du Golfe reçoit des propositions d’investissements de plusieurs pays du monde mais, bien entendu, le Maroc, de par les relations qui nous lient et l’homogénéité de nos systèmes politiques, restera toujours prioritaire.
SOURCE WEB par Propos recueillis par Bilal Mousjid Media 24
Jeudi 9 mai 2013 à 12h26
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