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Comment Ryanair va (enfin) voler hors de l'Europe

Comment Ryanair va (enfin) voler hors de l'Europe

À la recherche de relais de croissance, la low-cost irlandaise s'offre la jeune compagnie maltaise Malta Air. Ryanair affirme ainsi sa nouvelle stratégie, calquée sur celle du groupe IAG.

Quelle mouche a piqué Ryanair ? En l'espace de quelques mois, la low-cost irlandaise a racheté tour à tour deux compagnies aériennes : Ryanair Holdings a annoncé l'acquisition de la start-up maltaise Malta Air hier, après avoir pris la totalité du capital de l'autrichienne Lauda motion en janvier dernier. Ces rachats sont d'abord le moyen pour Ryanair de se diversifier et de toucher de nouveaux consommateurs.

"L'investissement dans Malta Air va permettre à Ryanair d'augmenter sa présence à Malte et d'accéder à des marchés en dehors de l'Union européenne depuis Malte, notamment en Afrique du Nord", explique la compagnie, qui revendique 3 millions de clients sur l'île. Le rachat de Malta Air est aussi l'occasion pour Ryanair de revoir son organisation sur le plan social. La compagnie s'apprête à transférer une cinquantaine d'appareils basés en France, en Italie et en Allemagne de la structure irlandaise à la société maltaise. "Cela permettra à ces équipages de payer leurs impôts sur le revenu localement en France, en Italie et en Allemagne au lieu de l’Irlande où ils sont actuellement tenus de payer des impôts sur le revenu", détaille Ryanair.

Développer Malta Air et Lauda motion

Reste que ces investissements interviennent à un moment où la low-cost irlandaise apparaît en perte de vitesse. Ryanair a enregistré un bénéfice net d'un peu plus d'un milliard d'euros pour son exercice clôt au 31 mars 2019, soit le résultat le plus bas depuis quatre ans. L'année 2019 ne devrait d'ailleurs pas voir s'inverser la tendance avec un bénéfice qui devrait passer sous la barre du million d'euros, entre 750 et 950 millions d'euros, selon les estimations avancées par la direction. La low-cost irlandaise est à la recherche de relais de croissance !

Ryanair entend d'ailleurs développer rapidement Malta Air et Lauda motion. La flotte de Malta Air doit passer de six à dix d'ici à trois ans tandis que celle de Lauda motion sera portée de 19 avions l'été dernier à 25 appareils cet été puis 30 appareils à l'été 2020. Aucun objectif de trafic n'a encore été fixé pour Malta Air mais Ryanair affirme viser 7,5 millions de passagers sur Lauda motion en 2021, contre 4 millions attendus cette année.

S'inspirer du modèle du groupe IAG

Ryanair marque enfin sa volonté d'asseoir son développement en suivant le modèle des grands groupes aériens, comme IAG, Lufthansa ou Air France-KLM, qui opèrent sous plusieurs marques. Lors de la présentation des résultats du 3ème trimestre 2018, le PDG Michael O'Leary n'avait d'ailleurs pas caché son intention de mettre en place une structure "similaire à IAG", citant clairement son concurrent.

Les modifications ont été adoptées dans la foulée : le groupe Raynair est désormais chapeauté par une holding et chacune des compagnies du groupe à sa direction et son PDG propre. En mars, Ryanair avait également annoncé le changement de nom de sa filiale polonaise Ryanair Sun, qui prendra le nom de Buzz à l'automne. De quoi construire quatre compagnies distinctes, avec chacune leur marque. Ryanair veut diviser pour mieux régner !

Le  12 juin 2019

Source web Par tour hebdo

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