TSGJB BANNER

Ces femmes artisanes ont collaboré avec Dior pour son défilé croisière à Marrakech

Ces femmes artisanes ont collaboré avec Dior pour son défilé croisière à Marrakech

« Elles ont été très fières de voir leur travail mis en valeur et l’une de leurs créations défiler ».

PATRIMOINE – Dans la soirée du lundi 29 avril, plusieurs célébrités et personnalités du monde de la mode s’étaient donné rendez-vous à Marrakech pour découvrir la collection croisière 2020 de Dior. Pour cette grande première, la maison de couture française a choisi de rendre hommage aux savoir-faire africain, en s’offrant des collaborations inédites, notamment avec Sumano, une association de femmes artisanes marocaines, pour donner naissance à des créations alliant tradition et authenticité, à l’instar d’assiettes en céramique peintes, de coussins mais aussi d’un manteau tissé et peint à la main. Focus sur l’association Sumano.

dior-croi

C’est sur les notes envoûtantes de la jakjouka rifaine que les modèles ont défilé sur le catwalk, dans un décor hors du temps entre braseros et bougies flottantes. Explorant le thème du “Common Ground” (littéralement terrain d’entente ou base commune, en français), Maria Grazia Chiuri n’a laissé aucun détail au hasard.

La créatrice italienne à la tête de la direction artistique de Dior a ainsi choisi de collaborer avec plusieurs associations et entreprises africaine dont l’association Sumano à qui la prestigieuse maison de couture a confié, outre une grande partie de la scénographie, la confection d’un manteau en laine orné de teinture végétale au henné. Pièce phare de la collection Dior, le manteau a été choisi pour faire l’ouverture du défilé.

un-ans

Fondé il y a un an, Sumano est une association qui vise à faire revivre la tradition artisanale féminine des tribus marocaines, notamment le tissage et la peinture sur céramique. “Nous avons été contactés par les équipes de la maison Dior en décembre dernier. Il s’agit du premier gros projet des femmes artisanes, cela a donc été un vrai challenge pour nous toutes”, confie au HuffPost Maroc, Alicia Chovelon, co-fondatrice de Sumano.

“Concernant le manteau, nous avons confectionné au Maroc plusieurs panneaux de tissus teintés et ce sont les ateliers de Dior qui ont procédé au montage”, poursuit la jeune femme.

    Cela leur a permis de prendre conscience de l’importance du travail qu’elles accomplissent et de cet héritage artisanal qu’elle préserve”.

“Pour le décor du défilé, la maison Dior nous a demandé de réaliser 300 coussins en laine ornés de motifs berbères, pour les bords du défilé ainsi que 250 poteries ayant servi à la scénographie du dîner d’ouverture, dimanche au Palais Bahia. Ces mêmes pièces ont ensuite été disposées dans l’espace After Party du défilé au Palais Badii, là où a chanté Diana Ross”, poursuit la jeune femme.

“Le travail artisanal de la poterie brute traditionnellement utilisée pour le stockage de l’huile ou pour chercher l’eau depuis la source, est un art en déperdition. C’est aussi le cas pour le tissage de la laine, lavée et filée à la main. L’objectif de Dior à travers ces collaborations est de promouvoir des pratiques ancestrales à forte valeur en offrant davantage de visibilité à ces pièces originales”.

ARTISA

Plusieurs membres de l’association, qui réunit plus de 50 femmes dans des régions reculées du Rif et de l’Anti-Atlas, ont fait le déplacement pour assister aux préparatifs du défilé. Pour certaines d’entre elles, c’est la première fois qu’elles quittaient leurs villages.

“Elles ont été très fières de voir leur travail mis en valeur et l’une de leurs créations défiler. Cela a été un moment chargé en émotion, qui leur a permis de prendre conscience de l’importance du travail qu’elles accomplissent et de cet héritage artisanal qu’elle préserve”.

Sumano est un hommage aux trois prénoms de femmes artisanes (SUzanne, MAnuela et NOuky), grands-mères des fondateurs de l’association. Réunissant les femmes tisserandes de deux tribus de l’Anti-Atlas et les potières de quatre tribus du Rif, qui perpétuent un type de poterie ancestral, apparu 6.000 ans avant notre ère, Sumano s’engage dans un vaste projet de sauvegarde d’un patrimoine culturel unique.

Le 02/05/2019

Source web Par Visitmarrakech

amdgjb

Plaquette de l'AMDGJB-Geoparc Jbel Bani

Les tags en relation

 

Les articles en relation

Le bateau ivre

Le bateau ivre

Certaines grandes publications marocaines ont fait l’évaluation économique des 20 ans de règne de Sa Majesté le Roi, y compris en tourisme. 20 ans années...

Tourisme: L’effet COP se craquelle

Tourisme: L’effet COP se craquelle

Sauf l’euphorie des 15 jours, les marchés émetteurs toujours en berne Brexit, agendas électoraux et les affaires Lamjarred et Fikri rendent difficile un...