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Dévaluation du dirham Arme à double tranchant

Dévaluation du dirham   Arme à double tranchant

La question de la dévaluation du dirham refait surface. Et pour cause, les réserves de change sont au plus bas et l'inquiétude est plus perceptible. Il ne s'agit pas là de cris alarmistes gratuits, ni encore moins d'une quelconque accusation de dysfonctionnement de gouvernance de la part de l'actuel Exécutif. La situation des finances publiques est un fait dont l'origine revient à une crise internationale qui a frappé de plein fouet nos principaux partenaires. Maintenant, c'est la perception de la dévaluation qui devrait faire débat. D'aucuns croiraient que le seul fait d'y penser remet en cause la souveraineté de l'économie nationale, quand d'autres considèrent une telle décision comme le salut de plusieurs secteurs et de nos réserves de change. Il n'y a donc pas de consensus à la question de dévaluer ou pas. Que faut-il faire alors? Ignorer les warnings des experts? Ou passer à l'acte avec la conviction que les avantages de la décision dépassent ses inconvénients? En tout cas, les experts du HCP ont produit un travail de simulation d'une dévaluation, entre 2013 et 2018, qui constitue un instrument d'éclairage et d'aide à la prise de décision et d'évaluation de l'impact à court et moyen termes des choix politiques. Il s'agit là d'une contribution de valeur. Il est donc question de la volonté politique à adopter la mesure de la dévaluation ou de la rejeter. Dans le dernier cas de figure, il y a lieu d'annoncer la feuille de route à même de sauver le pays d'une situation de quasi cessation de paiement, En effet, le niveau de trois mois de réserve de change a été entamé et une action de sauvetage s'impose sans délai. Que ce soit la dévaluation ou une autre technique de «rééquilibrage des échanges avec l'extérieur comme l'encouragement et l'incitation des entreprises à rechercher une compétitivité structurelle», l'essentiel c'est d’agir et vite. Rester passif à cette situation ou muet devant les attentes des opérateurs, serait une fuite en avant préjudiciable à l'économie nationale. Le débat est ouvert (voir notre cahier central). SOURCE WEB Par Les Echos Maroc Tags : dévaluation du dirham Maroc- réserves de change Maroc- finances publiques Maroc- cessation de paiement- trois mois de réserve de change- rééquilibrage des échanges avec l'extérieur- compétitivité structurelle- économie nationale Maroc-