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Tourisme La FNT tacle Haddad

Tourisme    La FNT tacle Haddad

La faiblesse des nuitées préoccupe les professionnels Ils insistent sur la révision du rôle de RAM Le label qualité pour fin 2013 Bilan pas très glorieux pour le tourisme en 2012! Les réalisations du secteur restent bien en deçà du potentiel de la destination Maroc. C’est en substance le message que les professionnels du tourisme ont tenu à faire passer lors de leur récente sortie médiatique. Oui, la crise est passée par là, mais ce serait trop facile de tout mettre sur le dos de la conjoncture. Par exemple, en termes d’arrivées, à fin novembre 2012, la progression n’a été que de 2%. «Nous pouvons faire nettement mieux, compte tenu de notre potentiel et de l’image de stabilité dont nous jouissons dans la région», estime Saïd Tahiri, directeur de la Fédération nationale du Tourisme (FNT), qui a tenu mercredi son Conseil d’administration. «Mais là où la bât blesse, c’est au niveau des nuitées», poursuit Tahiri. En effet, selon la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (Fnih), le taux moyen d’occupation des hôtels est de près de 40,5%. Trop faible pour assurer la rentabilité des établissements hôteliers. «Pour être rentable, un hôtel doit avoir un taux d’occupation qui oscille entre 60 et 65%», martèlent les responsables de la Fnih. Dans certaines régions, le taux est de seulement 19%! C’est le cas de la région de Ouarzazate. Ces deux dernières années, peu de choses ont été réalisées en faveur du tourisme au Maroc, selon la Fédération. Plusieurs chantiers ont pris du retard, à l’instar des contrats programmes régionaux, des Agences de développement touristique (ADT) ou encore de la Haute autorité du tourisme. Les professionnels regrettent aussi le manque de synergies dans le secteur, ainsi que le manque de réactivité du gouvernement, notamment sur la question de l’aérien. «Le gouvernement doit prendre ses responsabilités sur le rôle à jouer par la RAM. Car sans un pavillon national fort, il est difficile de développer le secteur», insiste Tahiri. Une vision partagée par le ministre du Tourisme lui-même, Lahcen Haddad, qui a déjà commencé à «sensibiliser» le gouvernement sur la question. La FNT estime qu’il faudrait au moins un siège d’avion par lit hôtelier. En attendant, la FNT s’attellera à plusieurs chantiers en 2013, à commencer par sa propre restructuration. La réflexion sera en outre lancée sur l’instauration d’une taxe parafiscale en faveur des différentes fédérations du secteur, qui entameront également leur mise à niveau. Une cellule pour la promotion de l’investissement et du financement des entreprises touristiques sera également formée. Le label qualité «Tourisme Maroc» sera par ailleurs mis en place fin 2013, afin de garantir la qualité des services offerts. La Fédération continuera aussi à signer des «conventions collectives» avec les centrales syndicales, en vue de l’assainissement du climat social et du développement des compétences. Après la CDT, l’UMT et l’UGTM, ce sera au tour de l’UNTM et de la FDT de signer des conventions au cours du premier trimestre 2013. Bientôt la Moroccan Green Card? Les destinations touristiques méditerranéennes ont la mauvaise réputation d’être des «cancres» en matière d’environnement et de développement durable. Pour 2013, la FNT procèdera à la sensibilisation des opérateurs du secteur sur l’importance des critères environnementaux et sociaux. Elle prévoit aussi d’initier la «Moroccan Green Card». Un projet, qui tarde à voir le jour, et qui permettra de récolter des fonds à travers la distribution de cartes associées à des services particuliers. L’objectif étant le financement de différents projets en milieu rural (construction d’écoles ou de gîtes, électrification, …). SOURCE WEB Par Ahlam NAZIH