Solidarité sociale Lancement officiel du Fonds d’entraide familiale
●803 mères et leurs enfants ont bénéficié des avances octroyées ●Le gouvernement entend augmenter le nombre des bénéficiaires et créer une commission de suivi des dossiers. Plus de 803 femmes ont pu bénéficier des avances octroyées par le Fonds d’entraide familiale durant la période allant de mai à décembre 2012. «On s’attend à ce que ce chiffre soit doublé dans les prochains mois», précise Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés lors d’une journée d’information organisée mercredi dernier à Rabat autour des modalités de mise en œuvre de ce fonds. Cette rencontre était une occasion propice pour passer en revue les principales étapes ayant jalonné la mise en œuvre de ce chantier à forte connotation sociale. M. Ramid a rappelé à cet égard que la création de ce fonds traduit la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’offrir aux couches sociales défavorisées des conditions de vie digne. Le ministre de la Justice a indiqué par ailleurs que le projet d’un Fonds d’entraide familiale était prévu depuis plusieurs années. Mais, les gouvernements précédents n’ont pas pu le concrétiser vu l’importance des ressources financières qu’il a fallu mobiliser. Pour que le projet soit mis sur les rails, le ministère de la Justice l’a érigé en priorité en 2012 à travers l’élaboration d’un concept et d’une formule clairs, souligne le ministre de la Justice. Pour sa part, Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la famille et du développement social, a indiqué que ce fonds s’inscrivait dans le cadre d’une nouvelle génération de prestations créées par le gouvernement pour répondre aux besoins d’une frange de la société qui demeure fragile, à savoir la femme et les enfants. Elle estime que cette mesure aura un impact positif sur la préservation du noyau familial et la prévention de la délinquance juvénile. La responsable gouvernementale a appelé par ailleurs à la mise en place d’une série de mesures pour atteindre les objectifs escomptés et surtout pour les pérenniser. Il s’agit, entre autres, selon elle, de la mise ne place de mécanismes de suivi des retombées sociales de ce Fonds, de l’adoption d’une politique de proximité à travers l’élargissement du réseau des bénéficiaires, de la garantie d’une meilleure accessibilité des femmes à la justice via des campagnes de sensibilisation et d’information ou encore à travers la mise en place de structures d’accueil et d’orientation au profit des femmes et des enfants. Le ministre de l’Économie et des finances, Nizar Baraka, a salué quant à lui, la concrétisation de ce projet qui permettra de «soutenir les mères démunies divorcées et les enfants dont les mères sont dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins après le divorce. M.Baraka a rappelé dans ce sens qu’un montant de 160 millions de DH a déjà été versé dans le cadre de la loi de Finances de 2012 pour l’activation du Fonds d’entraide familiale. De son côté, le directeur général de la CDG, Anas Alami, a annoncé dans son allocution la création prochaine d’une commission de suivi des dossiers qui seront traités par le Fonds. La commission qui sera composée de représentants du ministère de la Justice et des libertés, du département de l’Économie et des finances ainsi que de la Caisse de dépôts et de gestion sera chargée de garantir la bonne gestion administrative et financière des dossiers. Ladite commission aura également pour mission de mettre en place les mécanismes et les techniques de suivi de toutes les opérations réalisées dans ce cadre. Il convient de souligner que sept chèques de subventions ont été distribués par les hauts responsables gouvernementaux aux mères nécessiteuses à l’issue de cette rencontre. Les bénéficiaires ont eu droit à une pension de 350 DH par enfant avec un plafond de 1 050 DH par famille. exécution des jugements Créé dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l’article 16 bis de la loi de Finances 2011, le Fonds d’entraide familiale vise à apporter des solutions efficientes à la problématique du retard accusé dans l’exécution des jugements fixant la pension alimentaire ou en cas d’empêchement de son versement pour cause d’insolvabilité ou d’absence du débiteur ou s’il est introuvable et lorsque l’indigence de la mère est dûment constatée. Quant aux bénéficiaires des avances dudit fonds, il s’agit de la mère démunie divorcée et les enfants auxquels une pension alimentaire est due, à la suite de la dissolution du contrat de mariage. Repères • 160 millions de DH alimenteront le Fonds d’entraide familiale dans le cadre de la loi de Finances de 2012 . • Une série de mesures devront être mises en place pour assurer l’atteinte des objectifs assignés à ce projet. • La CDG sera chargée de la gestion administrative des dossiers et des versements des allocations que le tribunal aura fixées. Publié le : 17 Janvier 2013 – SOURCE WEB Par Yousra Amrani, LE MATIN