117 nouveaux agents d’autorité sur le terrain

La nouvelle promotion de l’Institut royal de l’administration territoriale vient de sortir

Le nouveau système de formation au sein de l’IRAT vise à contribuer au rayonnement de la culture d’autorité au service des citoyens et au renforcement des fondements de la légitimité de l’Etat.

Au-delà de la liesse qui régnait, jeudi dernier à Kénitra, dans le rang des lauréats de la 53ème promotion du cycle normal des agents d’autorité et de la 8ème promotion des inspecteurs de l’administration territoriale sortis de l’Institut royal de l’administration territoriale (IRAT) et de leurs familles, la cérémonie de remise des attestations était l’occasion de mettre l’accent sur les réformes introduites à cette grande structure. Lors de cet événement présidé par le ministre de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, le directeur de l’Institut, le général de brigade Mohamed Gaili, a présenté celles-ci en détail en s’appuyant sur des statistiques.

Données chiffrées

Selon M. Gaili, cet institut, créé sous l’appellation de l’Ecole de perfectionnement des cadres, en 1964 par Feu SM Hassan II, a sorti 4.600 lauréats, 3.495 relevant du cycle normal. Pour rappel, l’IRAT a remplacé cette école en 2008 en y admettant notamment des femmes. «Sur les 117 éléments de la 53ème promotion du cycle normal des agents d’autorité, 8 sont féminins. Quant à la 8ème promotion des inspecteurs de l’administration territoriale, elle compte 20 lauréats dont 6 femmes», détaille-t-il. Le directeur, qui a rappelé par l’occasion les discours du Souverain dont celui du Trône de 2017, a détaillé les réformes introduites à l’Institut qu’il dirige.

Des réformes répondant aux orientations royales

Les réformes des programmes de formation à l’institut sont, selon M. Gaili, conformes à un sondage qui vient d’être réalisé. A propos du cursus dans cette structure, il précise que celle-ci dispense «des formations militaire et administrative». Celle militaire a porté sur les règles de discipline et de maîtrise de soi. «Cette promotion a, entre autres, fait des visites de terrain à des institutions militaires afin de prendre connaissance des modes de travail et d’intervention de celles-ci», enchaîne le général de brigade. De plus, les agents d’autorité ont, selon ses dires, découvert leur métier dont les milieux rural et urbain. Quant à la formation administrative, elle a, entre autres, porté sur l’urbanisme et l’aménagement du territoire. Le tout en intégrant de nouvelles matières. Pour leur part, les inspecteurs de l’administration territoriale ont reçu une formation basée sur une approche professionnelle marquée par le développement des compétences des lauréats initiés à la déontologie du métier. M. Gaili a également saisi son passage pour rappeler l’équipement de l’institut en nouveaux équipements.

Il s’est, de surcroît, félicité des résultats obtenus par les deux promotions. Ainsi, la 53ème promotion a obtenu des moyennes oscillant entre 16,99 et 12,89. Quant à la 8ème promotion, elle a eu des moyennes allant de 15,66 et 13,43.

«Rappelez-vous que l’exercice de l’autorité exige une veille de votre part», s’adresse-t-il aux lauréats.

Les chantiers du département de Laftit

De son côté, le ministre de l’intérieur a mis l’accent sur les principes fondamentaux à renforcer au sein de l’administration publique, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI. «La promotion du service public passe par la réhabilitation du capital humain dans le cadre d’un système de réforme s’articulant sur trois piliers», poursuit-il. A propos de ces trois piliers, il indique qu’il s’agit de la consécration des critères de compétence, de mérite et d’égalité des chances, la promotion de la formation et de la qualification des ressources humaines, et le renforcement des structures organisationnelles, l’amélioration des outils de gestion et la moralisation du service public. De plus, le ministère a, selon M. Laftit, entrepris, conformément à la même vision royale, une action de réforme globale des systèmes de recrutement et de formation des agents d’autorité, afin qu’ils puissent répondre au mieux aux besoins actuels et urgents des citoyens. Le ministre rappelle dans ce sens le sondage d’opinion réalisé auprès d’agents d’autorité de différents grades, ainsi que de responsables compétents et expérimentés. «Ce sondage a permis de mettre en place une vision réaliste et actualisée de ce qu’exige l’exercice des fonctions d’autorité en termes de connaissances et compétences», détaille-t-il.

A propos de la restructuration du système de formation au sein de l’IRAT en vue de le mettre en adéquation avec les nouveautés qu’exige l’exercice des fonctions d’autorité, le ministre a précisé que son département procède à une évaluation régulière du système de formation au sein de l’Institut et s’est inscrit dans un processus de modernisation de celui-ci. Le tout en s’inspirant du modèle de gestion mis en place dans le secteur privé qui se caractérise par son efficience et son efficacité. Il est également question, selon ses dires, de promouvoir la formation continue des agents d’autorité pour qu’ils puissent adhérer complètement au modèle de développement auquel appelle SM le Roi et consacrer la notion de l’autorité de proximité dans son sens large. A ses yeux, le nouveau système de formation au sein de l’IRAT vise à contribuer au rayonnement de la culture d’autorité au service des citoyens et au renforcement des fondements de la légitimité de l’Etat. Cela étant, le ministre de l’intérieur a appelé les lauréats de l’Institut à «garder à l’esprit les Hautes orientations royales qui insistent sur l’impératif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, dans le cadre de la justice, l’équité, la dignité humaine et l’égalité des chances».

Pour rappel, cet événement a été ouvert pour la première fois à la presse.

Le 09 Juillet 2018

Source web Par Aujourd'hui le Maroc