TAROUDANT TERRES COLLECTIVES DES AYANTS DROIT MONTENT AU CRENEAU
LA ZONE DE LASTAH AU CŒUR D’UNE POLEMIQUE LA COLLECTIVITE AVANCE AVOIR ACQUIS 800 HA DANS LA LOCALITE DEPUIS 1976 Pas question pour les ayants-droit des terres collectives de la zone de Lastah de laisser tomber. Ils veulent coûte que coûte récupérer leur patrimoine foncier LE dossier des terres collectives fait des vagues à Taroudant. La semaine dernière, les ayants-droit des terres collectives de la zone de Lastah ont manifesté devant le siège de la Province pour réclamer l’examen de leur dossier et la récupération de leur patrimoine foncier. Aujourd’hui le principal mis en cause dans cette affaire c’est la municipalité de la ville. Dans un communiqué, ils dénoncent la collectivité locale pour les avoir spoliés de leur terre sans indemnités en leur faveur. Un projet immobilier dans la zone est notamment remis en cause par les populations en question, est-il indiqué. Selon un membre de la société civile, «cela fait 23 ans que les ayants-droit n’ont cessé de réclamer la restitution de leur droit sur ces terres mais leur doléances n’ont jamais été prises en compte. Aussi aujourd’hui c’est le ras-le-bol surtout que beaucoup d’entre eux sont dans des conditions de misère’’. Ils seraient plus d’une centaine dans cette situation, poursuit-il. Du côté de la municipalité, on rejette ces accusations. Selon des élus, la collectivité aurait acquis dans la légalité depuis 1976 une zone de 800 ha à Lastah. Pour eux, ‘’les manifestations aujourd’hui à l’encontre de la municipalité sont tout simplement un complot pour freiner le développement de la ville’’. La zone de Lastah, qui abrite plus de 2400 ha est dédiée à l’extension de la ville et à de gros investissements industriels qui devraient donner un nouvel élan à Taroudant et sa région et générer des milliers d’emplois. En effet, des projets tels que celui de l’entreprise indonésienne Earthstone Metals Group porteur d’une aciérie sur 50 ha s’y développent. A elle seule cette usine dont la mise en service est prévue en 2013 va offrir 500 emplois. Et d’autres projets structurants de la zone sont aussi lancés. Mais les ayants-droit de la zone ne veulent rien entendre. Ils réclament l’ouverture d’une enquête au ministère de l’Intérieur sur les terres collectives de Lastah. Ils vont même jusqu’à dire que «le développement industriel de Taroudant ne les intéresse pas. Cette région a une vocation agricole et doit rester ainsi», lance un représentant de la société civile. De l’avis d’un observateur, «il faut voir derrière tout ce remue-ménage les convoitises des uns et des autres attisées par la valeur du foncier dans cette zone». Quoiqu’il en soit, il est vrai que le prix du foncier dans cette localité a augmenté ces dernières années et connaît une véritable demande. Par endroit le prix du m² atteint dans ce site 7.000 DH, voire plus, est-il indiqué. SOURCE WEB Par Malika ALAMI L’Economiste