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STATION SAÏDIA HADDAD MISE SUR L’ANIMATION

STATION SAÏDIA  HADDAD MISE SUR L’ANIMATION

DES CONCERTS DE MUSIQUE ET DES AIRES DE JEUX SONT PREVUS 1,5 MILLIARD DE DH POUR LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX HOTELS REAMENAGEMENT DE MARCHIKA, TAGHAZOUT ET RAS EL MA Lahcen Haddad est déterminé à remettre sur les rails la station balnéaire de Saïdia, la perle bleue de l’Oriental. Il lui a fallu près d’un an pour établir un plan d’action destiné à redorer le blason de cette station qui n’a pas réussi à décoller après son inauguration par le Souverain en 2009. Le ministre du Tourisme parle volontiers de dysfonctionnements mais sans désigner les responsables. Il préfère rester pragmatique. «L’enjeu n’est pas de demander des comptes ni de faire marche arrière. Il vaut mieux aller de l’avant», a-t-il dit lors d’une conférence de presse pour présenter son plan d’action pour booster l’activité de la station que L’Economiste avait largement abordée (voir édition N°3933). En effet, face à l’urgence de la situation, son équipe est régulièrement en concertation avec toutes les parties prenantes dont les opérateurs du secteur et les autorités locales. Les ambitions ne sont pas moindres. «C’est une autre station balnéaire que vous allez découvrir en 2016», a promis le ministre. Il ambitionne déjà d’élargir la saisonnalité de la station. « L’enjeu est d’assurer le démarrage de la saison touristique dès le mois de mars pour attirer le plus grand nombre de touristes», a-t-il fait savoir. Ainsi, le plan d’action de 2013 mise essentiellement sur l’animation pour fidéliser ou attirer de nouveaux touristes marocains et étrangers. Des concerts de musique, des aires de jeux pour enfants et un village éducatif et sportif sur la plage qui s’étend sur 14 km sont prévus. Le budget alloué à l’animation est estimé à 45 millions de DH. Aussi, une société sera désignée pour piloter cette activité ou apporter de nouvelles idées. Elle devra également poursuivre l’animation même en dehors de la haute saison dans le but de faire vivre la station toute l’année L’équipe de Lahcen Haddad prévoit également de requalifier les ressources humaines de la station. «Car les services fournies par ces responsables laissaient à désirer. Le personnel est peu qualifié», déplore le ministre. Pour mieux les former, une convention de partenariat entre l’Institut de technologie hôtelière et touristique de Saïdia et les hôteliers de la station sera signée. Il est également envisagé d’accroître la capacité d’accueil de la station. Lahcen Haddad souhaite même doubler la capacité litière pour passer de 4.000 à 8.000. Pour cela, des hôtels seront construits pour un budget de 1,5 milliard de DH. Les premiers ouvriront leurs portes en 2016. Le département de Haddad veut également réhabiliter l’arrière-pays de Saïdia. Ainsi, la lagune de Marchika, le village de Ras El Ma et de Tafoughalt seront profondément réaménagés pour élargir l’attractivité de l’offre régionale. Pour rappel, les dysfonctionnements de la station balnéaire de Saïdia sont essentiellement liés à l’équipement en infrastructures de base. Le plus frappant reste l’absence d’un réseau d’assainissement des eaux usées. Mais le ministère du Tourisme a déjà lancé l’opération d’assainissement qui a coûté 100 millions de DH. Des performances en 2012 Malgré les multiples dysfonctionnements, le ministre du Tourisme reste optimiste. Pour lui, «il n’y a pas de difficulté à attirer les touristes. Le souci est de les faire retourner et les fidéliser». En 2012, la station a enregistré un taux d’occupation de 59% pour une durée moyenne de séjour de 4,2 nuitées. Et sur la période 2012, la «perle bleue» a occupé la 4e place, en termes de nuitées dans les «Etablissements d’Hébergement Touristique Classés». Parmi les touristes, de nombreux étrangers dont la dépense moyenne est estimée à 1.400 DH/jour. SOURCE WEB Par Hajar BENEZHA L’Economiste