FES TOURISME LES PROFESSIONNELS TIRENT LA SONNETTE DALARME
ILS RECLAMENT UN REECHELONNEMENT DES IMPOTS TRANSPORT, PROMOTION, MEDINA… PARMI LES NUISANCES LES professionnels du tourisme multiplient leurs rencontres pour préparer une sortie de «crise». La dernière en date s’est tenue avec le chef du district (Pacha) de l’arrondissement Fès-médina. Marocains comme étrangers, les propriétaires des maisons d’hôtes croient dur comme fer que 2013 sera l’année de la reprise, mais pas sans améliorer l’ensemble des prestations. Ils veulent éradiquer les maux qui nuisent au secteur à commencer par l’insécurité. «Malgré les efforts soutenus des services de police, la situation demande plus de vigueur afin d’éviter les agressions et nuisances de tout genre dont sont victimes nos clients et notre personnel», estiment les professionnels. «Trois cas de vols de maisons d’hôtes ont été enregistrés pour le seul mois de novembre», renchérit Mehdi El Abbadi, président de l’Association régionale des maisons d’hôtes (Armh). Au menu également, la propreté de la vieille ville. Pour El Abbadi, il est nécessaire d’améliorer le système de collecte surtout au niveau des principaux accès de la médina: «Aïn Azlitten», «Sid El Khiate», «Oued Zhoune», et «Rcif»… «qui se sont transformés en véritables dépotoirs». Idem pour les terrains vagues (devenus aujourd’hui des décharges) qui doivent être réaménagés et les ruelles éclairées. Les nuisances sonores ne sont pas en reste. Des salles de fêtes, souvent illégales, constituent un réel problème pour la quiétude des clients. Sans oublier l’augmentation des transports mécaniques et motos, jusque tard dans la nuit. L’autre phénomène dont se plaignent les opérateurs est celui de la concurrence déloyale. La médina compte aujourd’hui quelque 156 riads réaménagés en maisons d’hôtes et dont la capacité d’accueil est estimée à plus de 1.500 lits. Mais seules 86 maisons ont une autorisation d’exercer. Le reste travaille illégalement. «Ces maisons sont autorisées par la Commune, mais non classées par le département du Tourisme, car considérées non-conformes à la législation en vigueur», explique El Abbadi. Notons qu’il y a aussi une vingtaine de maisons clandestines, bien organisées et présentes sur le web. Elles bradent les prix au détriment de la qualité, ce qui nuit à l’image de la ville. Les professionnels proposent donc aux autorités de cesser d’octroyer «des autorisations destinées aux maisons meublées prêtes à louer», pour éviter la confusion. Devant les difficultés que connaissent de nombreux établissements à régler certains impôts, en raison de la passe difficile qu’ils traversent, l’Armh a réclamé le rééchelonnement du règlement des impôts sans pour autant pénaliser ceux qui en font la demande. Ramassage des ordures Pour Hamid Setti, vice-maire, le système du ramassage des ordures s’est beaucoup amélioré avec l’actuel délégataire. «Il faut maintenant que la population respecte les horaires des passages des éboueurs». A ce titre, difficile de convaincre plus de 200.000 habitants à s’approprier les heures de collectes dès les premières semaines. S’agissant de l’éclairage public, un véritable effort est à fournir, reconnaît le responsable municipal qui appelle au passage la Radeef à respecter le cahier des charges. SOURCE WEB Par Youness SAAD ALAMI L’Economiste