Tan Tan Une ville en déliquescence ?

Longtemps oubliée, la ville de Tan Tan connaît, depuis quelques années, un intérêt de la part de certains investisseurs attirés par l’important potentiel que recèle la province. Malheureusement, cet intérêt se heurte à une grande négligence de ceux qui ont en charge la gestion de cette ville et qui en sont originaires. Cette négligence, le visiteur s’en aperçoit à plusieurs kilomètres à la ronde, notamment les odeurs nauséabondes qui empestent l’atmosphère de la ville. Qu’il vienne du nord ou du sud, le visiteur a une mauvaise impression de la ville. Et il y a de quoi ! Les eaux usées et les ordures en tous genres jonchent rues et ruelles. L’assainissement liquide qui nécessite une enveloppe budgétaire de plusieurs milliards de centimes pour le développement urbain est quasi inexistant. Comme la plupart des villes, Tan Tan a un marché hebdomadaire ouvrable tous les dimanches mais il est pratiquement inaccessible à cause des eaux usées et des odeurs malsaines. La grande place qui fait la fierté des habitants de la ville et qui est l’un des rares lieux de distraction est entourée de fûts métalliques rouillés servant de poubelles comme si la municipalité n’avait pas les moyens d’acquérir des bennes à ordures qui soient conformes aux normes d’hygiène. Les rues crevassées sont peuplées de hordes de malades mentaux et de meutes de chiens errants mettant la vie des promeneurs et des écoliers en danger. Les pauvres citoyens n’ont que leur voix pour dénoncer cette situation. Ils n’ont cessé de manifester et de crier mais en vain. Personne ne les entend ou ne veut les entendre. Les responsables locaux se complaisent dans l’incompétence depuis plusieurs années en matière de gestion de la ville. Jusqu’à quand va perdurer cette situation ? Le ministère de l’Intérieur va-t-il laisser impunément ce désordre et cette gabegie qui prévalent dans cette ville ? Si le sort des habitants leur semble sans importance, qu’on daigne au moins assainir l’espace urbain ! Mercredi 5 Décembre 2012 SOURCE WEB Par A.E.K Libération