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Un Alémanique a redonné vie à un tortillard marocain

Un Alémanique a redonné vie à un tortillard marocain

Une antique ligne de chemin de fer qui traverse le désert a été ressuscitée par un Suisse amoureux des trains.

«Pour faire les 305 km, il faut entre huit et douze heures, parfois plus s'il faut désensabler ou en cas de tempête. Mais l'essentiel, c'est que le train parte.» Edouard Kunz est un passionné. A 70 ans, cet ancien mécanicien de précision dans l'horlogerie conduit les voyageurs à bord du «Train du désert» allant de la ville d'Oujda à celle de Bouarfa, dans l'est marocain. C'est grâce à sa persévérance que des touristes peuvent aujourd'hui emprunter cette ligne.

Commencée sous le protectorat français à la fin des années 1920, la construction de la voie s'est arrêtée à Bouarfa alors qu'elle était prévue pour relier le Niger. Dans cette région riche en minerais, la ligne a longtemps servi pour le transport des marchandises, des habitants et des troupes militaires françaises. Mais les mines et les usines ont depuis fermé pour la plupart, les Français sont partis et les routes ont pris le relais du rail. En 1994, le transport de passagers a été abandonné.

En 2004, Edi Kunz, tout nouvel opérateur dans le tourisme marocain, a décidé d'organiser des voyages en train. Il déniche alors cette ligne toujours en état qui traverse de superbes paysages. Le Suisse négocie avec la société des chemins de fer afin de faire circuler, pour les touristes, une locomotive et quelques wagons, dont un de première classe climatisé. «Le rythme, le son, la chaleur, la lenteur du convoi créent une ambiance inouïe. On est totalement bercé par cette atmosphère», se délecte une voyageuse.

Publier le 13.09.2017                                       

Source web par  m.20min.ch

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