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“Pour Macron, le Maroc est une vitrine de l’Afrique qui réussit“

“Pour Macron, le Maroc est une vitrine de l’Afrique qui réussit“

Arrivé en tête du 1er tour de la présidentielle française, Emmanuel Macron est donné favori pour le 2ème tour prévu le 7 mai prochain. Quelles pourraient être les grandes lignes de ses relations avec le Maroc?

Etroites et installées dans la durée, les relations maroco-françaises devraient poursuivre leur  développement sous une présidence Macron. “Ces relations ne peuvent s’inscrire que dans la continuité“, souligne Hamza Hraoui patron du mouvement En Marche!  pour le Maroc et co-animateur des réseaux ouest-africains.

Paris-Rabat et UE-UA

Pour Hamza Hraoui qui rentrait ce lundi de Paris où il a assisté à la soirée électorale du candidat Macron, “la relation entre Paris et les pays d’Afrique va être réinventée avec la fin de la Françafrique et une politique refondue. Autour de Macron, le Maroc est vu comme une vitrine de l’Afrique qui réussit“.

Hamza Hraoui juge qu’avec la nouvelle présidence française, “on parlera de plus en plus de relations entre deux pays-locomotives, l’un en Europe et l’autre en Afrique“.

“Avec Macron, nous devrons nous attendre à des choses nouvelles en matière de rapprochement et de synergies entre l’Union européenne (UE) d’un côté et l’Union africaine (UA) que le Maroc vient de réintégrer“. Le Maroc et la France sont parmi les premiers investisseurs en Afrique, notamment en Afrique francophone.

Le Maroc est également lié avec l’Union européenne, sur les plans du commerce, humain et culturel. Plus de 4 millions de Marocains vivent en Europe dont près d’un million en France et le commerce extérieur marocain se fait à plus de 65% avec les pays de l’UE, principalement la France et l’Espagne, mais aussi le Benelux, l’Allemagne et l’Italie. Le Maroc abrite les plus importants réseaux culturels français et espagnol à l’étranger.

Macron regarde vers le Sud

Macron est pro-Europe et partisan du développement de plus amples relations de la France avec les pays du Maghreb et l’Afrique.

Il a également en sa faveur dans ses futures relations avec les pays du Sud, l’argument de ne pas trouver prétexte aux débats sur l’identité française pour stigmatiser ce qui est maghrébin, black ou musulman. En meeting à Marseille le 2 avril dernier, Macron avait longuement et bruyamment salué la diversité culturelle de la ville.

L’homme, 40 ans en décembre prochain, ancien banquier d’affaires, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée de François Hollande est un ancien ministre de l’Economie. Lauréat de Sciences Po et de l’ENA, il fut rapporteur de la commission Attali installée par l’ancien président Nicholas Sarkozy en 2008.

Interrogé sur sa vision de l’Afrique dans Le Monde du 12 avril dernier, Emmanuel Macron indiquait y voir “le continent de l’avenir“, parlant de “transformation sans précédent“, de “croissance continue depuis 2000“, “d’urbanisation et d’essor des classes moyennes“, de “développement du secteur privé“ et “d’une jeunesse créative et dynamique“. “Je suis convaincu que l’Afrique surprendra le monde par son dynamisme. Il est de notre intérêt d’écrire une nouvelle page dans notre relation avec l’Afrique“, soulignait-il.

Forces vives

“C’est pourquoi je veux établir un partenariat ambitieux qui renforce nos intérêts mutuels dans tous les domaines“, ajoutait-il: climat, commerce, emploi, innovation, mais aussi sécurité et stabilité. Aux côtés des relations entre Etats, ce partenariat s’appuiera sur les forces vives africaines et françaises: intellectuels, ONG, diasporas de France et d’Afrique, entreprises. Il nous faudra renforcer la qualité de nos échanges, en facilitant la circulation des chercheurs et des entrepreneurs, et mobiliser les investisseurs privés, français et africains, pour innover et créer de la valeur ensemble“.

 Au Maroc, Macron et ses équipes ne devraient pas trouver de difficultés à trouver des partenaires pour des initiatives économiques en Afrique de l’Ouest ou des initiatives politiques dans la région du Sahel.

Depuis l’annonce de sa candidature en France en avril 2016, celle-ci a été soutenue par un comité marocain très actif. Tout au long de ces derniers mois, celui-ci n’a cessé d’informer les Marocains et les Franco-marocains sur la campagne de Macron.

Annoncée pour le mois de mars dernier, sa visite au Maroc n’aura finalement pas eu lieu avant ce premier tour pour des raisons d’agenda. Cela n’aura pas empêché le candidat d’En Marche! d’arriver en tête du scrutin dans tous les bureaux de vote du Maroc, sauf celui de Tanger, ville de naissance de Jean-Luc Mélenchon où  celui-ci est arrivé premier.

Macron viendra au Maroc en tant que président et cette visite devrait prendre un éclat particulier“, promet Hamza Hraoui.

Le 18 Avril 2017

SOURCE WEB Par Médias 24

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