Gouvernement au Maroc : les 7 différences entre un ministre et un secrétaire d'Etat (happyknowledge.com)
C’est quoi la différence entre un ministre, un ministre délégué et un secrétaire d’Etat dans le gouvernement au Maroc ?
La réponse en 7 points…
Mohamed Najib Boulif, Mbarka Bouaida et Jamila El Mounali faisaient tous parti du gouvernement Benkirane II en tant que ministre délégué.
Aujourd’hui, ils ont été désignés avec 10 personnes en tant que secrétaires d’Etat. Un secrétariat d’Etat qui est composé pour la première fois de 8 femmes.
Saâdeddine El Othmani ayant choisi de troquer certaines ministres délégués du gouvernement Benkirane II pour des secrétaires d’Etat, nous nous sommes posés la question : c’est quoi la différence entre un ministre, un ministre délégué et un secrétaire d’Etat au Maroc ?
1- Différence de grade
Les secrétaires d’Etat sont des membres du gouvernement, au dernier échelon de la hiérarchie ministérielle. Ils sont au bas de l’échelle après les ministres délégués. Ils peuvent être placés sous l’égide d’un ministre ou bien directement rattachés au chef du gouvernement.
2- Différence en termes de statut juridique
Juridiquement, il n’y a pas de hiérarchie entre les ministres, les ministres délégués et les secrétaires d’Etat. Ainsi selon l’Article 83 de la constitution marocaine, les ministres peuvent seulement leurs déléguer une partie de leurs attributions. Selon le même Article, à la différence des secrétaires d’Etat, les ministres accomplissent les missions qui leur sont confiées par le Chef du Gouvernement. Ils en rendent compte en Conseil de Gouvernement.
3- Différence de salaire
Les ministres et les secrétaires d’Etat ne touchent pas le même salaire. Selon le Huffighton post. Le salaire du secrétaire d’État est inférieur à celui de son ministre. Ainsi sa rémunération mensuelle est fixée à 50.000 dirhams, contre 60.000 dirhams pour un ministre ou ministre délégué. Toutefois, ils bénéficient toutefois d’une enveloppe similaire consacrée à l’indemnité de logement (15.000 dirhams). Concernant l’indemnité de représentation, les secrétaires d’État touchent une indemnité nettement moins importante (10.000 dirhams) que les ministres et ministres délégués (14.000 dirhams).
4- Différentes en termes de possibilités d’action
Les ministres du gouvernement Saâdeddine El Othmani bénéficient de plus de marge de manœuvre. Ils dirigent un département ministériel et peuvent signer des décrets, des circulaires et des arrêtés comme le secrétaire d’Etat. Les ministres délégués quant à eux sont placés sous l’autorité d’un ministère et se chargent d’un dossier précis. A la différence du ministre, le secrétaire d’Etat ne peut pas seul prendre la décision de signer des décrets, car il doit avant décrocher l’aval de son ministre.
5- Différence en termes de budget
La tâche du ministre consiste en grande partie à gérer le budget accordé à son ministère tandis que le secrétaire d’Etat n’a pas de budget propre.
6- Différence de cabinet
Le ministre bénéficie pour être aidé dans ses fonctions d’un cabinet regroupant 6 experts. Sous le gouvernement Saâdeddine El Othmani, les secrétaires d’Etat bénéficient d’un staff limité et auront droit à deux experts au maximum et à un chef de cabinet.
7- Différence en termes de prérogatives
Le secrétaire d’Etat assiste au conseil du gouvernement présidé par le chef du gouvernement mais pas au conseil des ministres présidé par le roi. Les ministres et ministres délégués assistent au conseil des ministres et délibèrent sur plusieurs questions importantes comme le mentionne l’Article 92 de la constitution à savoir la politique générale de l’Etat, la politique publique et sectorielle.
Le 14 Avril 2017
SOURCE WEB Par Happy Knowledge
Les tags en relation
Les articles en relation
Mbarka Bouaida à la présidence de la région Guelmim-Oued Noun?
Guelmim-Oued Noun pourrait devenir la première région du royaume présidée par une femme. Dans sa livraison de ce vendredi 24 mai, le quotidien arabophone Al...
El Othmani dévoile les 5 axes de son quinquennat
Le chef de l’Exécutif a présenté le programme gouvernemental pour obtenir l’investiture du Parlement Le premier axe concerne le soutien du choix démo...
El Othmani ordonne à ses ministres de respecter leurs engagements
Le chef de gouvernement, Saâdeddine El Othmani, a exhorté les membres du gouvernement à respecter tous les engagements pris devant le Parlement et les promes...
Enquête exclusive/Benkirane - El Othmani : Qu’en pensent les Marocains??
Comment évaluez-vous le bilan Benkirane ? Êtes-vous confiant dans le nouveau gouvernement El Othmani ? Telles sont les deux questions posées pour l’enq...
Dévoilées en marge d’une rencontre nationale : La TPE marocaine liste ses priorités
La Très petite entreprise sort de son silence et porte encore une fois sa voix en vue de préserver sa contribution à l’économie marocaine. Une rencontr...
El Othmani: L'annulation des permis miniers pour non-respect des lois ne s’arrêtera pas
L’annulation des permis miniers pour non-respect des lois est un chantier désormais ouvert qui ne s’arrêtera pas, a affirmé jeudi le Chef du gouvernement...
Chambre des représentants Démarrage aujourd'hui du processus d'investiture du nouveau gouvernement
C’est aujourd’hui que les députés de la Chambre des représentants entament le débat autour du programme gouvernemental, décliné la semaine dernière p...
#MAROC_USA_CCOPERATION: UNE BASE MILITAIRE AMÉRICAINE AU SAHARA?
Une telle éventualité a été rejetée par le chef du gouvernement, comme il l’avait déjà fait, d’ailleurs, pour la reprise des relations entre le Maroc...
Gouvernement El Othmani : Au boulot !
C’est le mercredi 5 avril, à quelques jours de l’ouverture de la session parlementaire de printemps, que la crise politico-institutionnelle la plus longue ...
Zones oasiennes : l’ANDZOA poursuit sa trajectoire de développement pour les années à venir
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF), Mohammed Sadiki, a présidé ce 21 novembre à...
Investissements au Maroc : la part du lion pour le Sahara occidental
Réunie ce mercredi sous la présidence du premier ministre Saâd Eddine El Othmani, la Commission nationale des investissements a approuvé 48 projets de conve...
Boycott: La revanche de la classe moyenne
L’ampleur du boycott et ses risques pour l’économie nationale occultent les spécificités de la population qui le porte. En effet, de toute l’histoire d...