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Prochaines élections Le gouvernement se penche sur l’agenda électoral

Prochaines élections   Le gouvernement se penche sur l’agenda électoral

Une ribambelle de lois organiques doit être adoptée. Après la loi de Finances, la deuxième grande épreuve du gouvernement Benkirane sera les prochaines élections locales et régionales. Aujourd’hui, on en convient, il est difficile, voire hors de portée, de tout boucler vers la fin de l’année 2012. Même si le gouvernement est sur plusieurs fronts, certains partis demandent de la visibilité. À moins de garder les lois électorales en vigueur et le même découpage régional. La majorité qui doit examiner la question dans sa globalité se réunit depuis avril et les rencontres se poursuivent. Mais sans pour autant mettre en place un agenda clair des prochaines élections ou définir les priorités en termes de lois organiques portant principalement sur la régionalisation. Aujourd’hui, l’on n’en sait pas davantage sur le découpage régional, le transfert des prérogatives entre walis et présidents de régions ou encore les mécanismes de solidarité interrégionale. À cela s’ajoute l’effort financier que l’Etat est appelé à consentir pour mettre la machine de la régionalisation en marche. Et pourtant, selon des sources gouvernementales, les partis de la majorité sont sur la même longueur d’onde quant au timing des élections. La tendance est de les tenir dans les plus brefs délais. Certaines formations politiques commencent déjà à se positionner ou à faire le ménage au niveau des bureaux locaux dans les villes et régions ou elles ont du poids. Toutefois, nous vivons une situation contradictoire, estime-t-on, caractérisée par une première Chambre élue selon les dispositions de la nouvelle Constitution et une Chambre des conseillers qui continue de fonctionner en respect des lois de 1996. Sachant que pour élire les 120 conseillers de la deuxième Chambre, il faut que les résultats des élections locales et régionales soient connus, la question du timing devient plus pressante. Les partis veulent avoir de la visibilité pour être mieux préparés aux scrutins prochains. Il n’y a pas longtemps, le PPS est monté au créneau demandant à la majorité de définir le plutôt possible l’agenda électoral avec les lois à adopter. Mais, il parait que le gouvernement a besoin de temps pour hiérarchiser ses priorités. À plus forte raison, qu’il est actuellement sur plusieurs brèches, en l’occurrence le débat national sur la réforme de la justice, le dialogue social, la généralisation du Ramed, le dossier chaud des diplômés chômeurs, etc. Selon une récente déclaration de Benkirane, une révision complète des listes électorales prendrait beaucoup de temps et pourrait compromettre l’agenda des prochaines élections. Il faut au moins une année pour tout mettre en conformité avec la loi suprême. ______________________________________ Que dit la Constitution ? Dans son article 63, la nouvelle Constitution explique les dispositions liées à la deuxième Chambre. Sachant que le nombre des sièges a été revu à la baisse et limité entre 90 et 120, les candidats sont élus au suffrage universel indirect pour six ans. Ainsi, 3/5 des membres représentent les collectivités territoriales. Cet effectif est réparti entre les régions du Royaume en proportion de leurs populations respectives et en observant l’équité entre les territoires. Le tiers réservé à la région est élu au niveau de chaque région par le Conseil régional parmi ses membres. Les deux tiers restants sont élus par un collège électoral constitué au niveau de la région par les membres des conseils communaux, provinciaux et préfectoraux. Le même article explique que le nombre des membres de la Chambre des conseillers et leur régime électoral, le nombre de ceux à élire par chacun des collèges électoraux, la répartition des sièges par région, les conditions d’éligibilité et le régime des incompatibilités, les règles de limitation du cumul de mandats, ainsi que l’organisation du contentieux électoral sont fixés par une loi organique. Repères • Certaines formations politiques commencent déjà à se positionner ou à faire le ménage au niveau des bureaux locaux dans les villes et régions ou elles ont du poids. • Pour élire les 120 conseillers de la deuxième Chambre, il faut que les résultats des élections locales et régionales soient connus, la question du timing devient plus pressante. Publié le : 28 Mai 2012 – SOURCE WEB Par Mostafa Bentak, LE MATIN