Investissement touristique «Rétablir la crédibilité du secteur»

Entretien avec Karim Belmaâchi, président de l’ANIT Le nouveau président de l’Association nationale des investisseurs touristiques, Karim Belmaâchi, veut éviter les erreurs de la Vision 2010 Le nouveau bureau de l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) est d’attaque. Installée depuis quelques jours, l’équipe, présidée par Karim Belmaâchi, directeur général du groupe Alliances Développement, est déjà plongée dans le «vrai» travail. - L’Economiste: Vous venez d’être élu à la présidence de l’ANIT, quels seront vos chantiers prioritaires? - Karim Belmaâchi: Les premiers chantiers seront ceux que nous avons discutés et validés avec le ministère du Tourisme. Il s’agira de repartir d’un constat, très approfondi que nous avons fait sur la Vision 2010, et de voir les enseignements à en tirer par rapport à 2020. En clair, notre approche est de dire ce qui a été réussi et ce qui ne l’a pas été. Et de cette évaluation, voir ce qu’il y a lieu de faire pour rétablir la crédibilité du secteur par rapport surtout aux bailleurs de fonds. - A quoi faites-vous allusion? - En effet, il y a différentes pistes qui sont envisagées. Il s’agit d’abord de mettre en place les organes de gouvernance nécessaires pour piloter le secteur. Notamment la haute autorité et les différentes agences de développement du tourisme. Ça, c’est effectivement une priorité. Et je pense que le ministre en est parfaitement conscient et en accord avec nous. Maintenant, il y a des préalables et tout l’arsenal juridique d’il faut faire adopter pour tenir ces paris. Je pense que début 2013 au plus tard ces instances verront le jour. - Fouad Chraïbi était donné partant depuis un moment de la présidence de l’Association des investisseurs touristiques. - L’Association a bouclé ses deux années d’existence. Le président de l’ANIT est élu pour un mandat d’une année non renouvelable. Donc Fouad Chraïbi, qui assumait cette fonction avec beaucoup de panache, a souhaité mettre un terme à son mandat, suite surtout à son départ de H Partners. Il était donc logique de renouveler le bureau. Il avait émis le souhait de partir déjà l’année dernière. Nous lui avions demandé de poursuivre sa mission, en rempilant pour un second mandat. Notez cependant que Fouad Chraïbi reste toujours membre fondateur de l’ANIT. - De l’extérieur, l’ANIT est parfois associée à un club d’amis… - Ecoutez, l’ANIT c’est très peu de membres affiliés (ndlr: 12 membres). En même temps, ce groupe d’investisseurs relativement restreint pèse énormément dans l’investissement touristique consenti dans le pays. Aussi, nous nous considérons plus comme un groupe de travail et de réflexion. Nous nous réunissons, au moins deux fois par mois, pour débattre de divers sujets concernant les problématiques de l’investissement touristique. Et cela débouche sur des affinités… SOURCE WEB Par Bachir THIAM L’Economiste