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Stratégies d’adaptation aux changements climatiques en faveur du littoral

Stratégies d’adaptation aux changements climatiques en faveur du littoral

Le Maroc est appelé à une meilleure gouvernance des risques et gestion pour favoriser l’adaptation aux changements climatiques

Des experts ont plaidé, jeudi à Marrakech, pour la mise en place de stratégies d’adaptation aux changements climatiques en faveur du littoral qui, malgré sa vulnérabilité, contribue de manière significative à l’essor de l’économie locale et nationale.

S’exprimant lors d’un événement parallèle organisé dans le cadre de la COP22 sur le thème "La gestion intégrée du littoral, un outil incontournable pour l’adaptation aux effets des changements climatiques", le ministre du Développement durable et de l’Environnement au gouvernement de la Nouvelle Calédonie, Anthony Lecren, a traité du rôle du sommet "Oceania 22" (avril 2016) dans le développement durable du littoral, ajoutant que les pays du Pacifique doivent unifier leurs efforts en vue de lutter contre les changements climatiques, notamment l’élévation du niveau des mers qui menace les vies des habitants des villes côtières.

Pour sa part, le consultant en climatologie, Abderrahman El Fouladi a mis en garde contre les impacts et dangers des aléas climatiques sur les villes côtières, appelant à concevoir des modèles d’adaptation aux changements climatiques.

De son côté, l’analyste politique en gestion des risques au niveau de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), Charles Baubion, a relevé que le Maroc s’est engagé dans une politique ambitieuse pour la gestion des risques d’origine naturelle depuis près de 10 ans, appelant toutefois à une meilleure gouvernance des risques et gestion du littoral pour favoriser l’adaptation aux changements climatiques.

Le représentant de la région de Souss-Massa, Lahcen Kenny a, quant à lui, jeté la lumière sur les grands atouts et spécificités qui distinguent la région, appelant à préserver le littoral qui reste très vulnérable aux changements climatiques notamment après l’effondrement de l'arche de la plage de Legzira, qui était classée à la 29e place parmi les 40 plus belles plages du monde.

L’expert en finance climat Mustapha Mokass, a, lui, axé son intervention sur les mécanismes de financement pour la lutte contre les effets des changements climatiques, notant que l’ensemble des établissements et organismes financiers sont appelés à accorder plus d’importance au développement durable du littoral, dans le cadre d’une approche écosystémique qui répond à la fois aux besoins économiques et environnementaux.

Dans un témoignage à l'occasion, le chargé de programme "Plages propres" à la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’environnement, Hassan Taleb, a noté que le littoral requiert une gestion écosystémique qui préserve les équilibres environnementaux dans le cadre d’un développement vert, durable et responsable.

Même son de cloche chez le directeur de l’Agence urbaine de Tanger, Mohammed Belbachir, qui a fait savoir que les actes urbanistiques le long du littoral doivent être volontaristes et prôner une conciliation entre développement économique et social et préservation du littoral.

Des panélistes de renommée nationale et internationale ont pris part à cet événement pour débattre et échanger sur les différentes questions de promotion et de développement durable du littoral.

Cet événement parallèle a été une occasion propice au renforcement de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud en matière de lutte contre les effets des changements climatiques sur le littoral, à travers la mise en place d’un réseau international du littoral, en vue de sensibiliser et de mobiliser les décideurs publics et privés aux enjeux liés aux changements climatiques au niveau de ces espaces.

La COP22/CMP12, dont les travaux se poursuivront jusqu'au le 18 novembre, doit opérationnaliser l'Accord de Paris sur le climat, entré en vigueur le 4 novembre et accélérer l’action avant 2020 pour réduire l’impact des changements climatiques, tout en respectant les droits humains énoncés dans l’accord.

Cette Conférence sera l’occasion de traiter de plusieurs thématiques relatives, notamment à l’agriculture, à la sécurité alimentaire, à l’énergie, aux forêts, à l’industrie, au transport et à l’eau.

Le 12 Novembre  2016
SOURCE WEB Par Libération

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