Promotion de la femme Engagement politique irréversible au Maroc
Hakkaoui : «La promotion de la femme, un engagement politique irréversible au Maroc» Pour Bassima Hakkaoui, «la promotion de la femme n'est pas un problème de lois, le Maroc disposant déjà d'un arsenal avancé en la matière». (Photo : Hihi) La réhabilitation juridique de la femme et la promotion de sa situation sur les plans économique, social et politique, constitue «un engagement irréversible» au Maroc, a affirmé, mardi à Strasbourg, la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui. Bassima Hakkaoui qui intervenait en plénière de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) dans le cadre d'un débat sur le thème : «l'Egalité entre les femmes et les hommes : une condition du succès du Printemps arabe», a souligné que «la consécration de l'égalité homme-femme s'inscrit dans le processus de réformes et de développement en cours au Maroc qui met le respect de l'être humain au centre de toutes les politiques». A cet égard, elle assuré que l'expérience marocaine dans le domaine de la femme bénéficie d'une volonté politique «forte au plus haut niveau», confirmée au niveau de la nouvelle Constitution par plusieurs dispositions. De son côté, le gouvernement a accordé la priorité à cette question dans ses politiques publiques, notamment de lutte contre la pauvreté, l'exclusion et l'analphabétisme, qui s'est traduite dans le programme gouvernemental 2012-2016. Dans cette perspective, a-t-elle annoncé, le gouvernement se penche sur le lancement d'un plan visant à consacrer l'égalité des sexes et la parité (2012-2016), conformément à la stratégie nationale en la matière et aux dispositions pertinentes de la nouvelle Constitution. Ce plan qui contraindra les secteurs gouvernementaux à intégrer l'approche genre et à œuvrer à améliorer les indicateurs de développement humain, vise la création d'une «instance pour l'égalité, la parité et la lutte contre la discrimination» et d'un «Conseil pour la famille et l'enfance», a-t-elle dit. Il a, également, pour objectifs de renforcer la représentativité des femmes aux corps élus et leur accès aux centres de pouvoir, la mise en place d'un Observatoire national de lutte contre la violence à l'égard des femmes et d'observatoires régionaux de vigilance et d'alerte en faveur des femmes et des filles, ainsi que la création d'une chaîne de télévision spécialisée dans les questions de la famille et l'enfance, a-t-elle ajouté. Bassima Hakkaoui a, par ailleurs, assuré que le Maroc est «déterminé» à aller de l'avant dans ses chantiers d'enracinement de la démocratie, des droits de l'Homme et de la justice sociale. Elle a salué les efforts engagés par le Maroc dans le cadre de la coopération internationale, notamment avec l'Union européenne, les organisations onusiennes et régionales en vue de promouvoir la femme, lutter contre les disparités sociales et réhabiliter les valeurs humaines au sein de la société. Lors de cette séance, à laquelle ont participé des délégations du Parlement marocain et palestinien, qui bénéficient de statut de Partenaire pour la démocratie auprès de l'APCE, ainsi que d'autres délégations arabes, les débats ont porté également sur un rapport de l'Assemblée paneuropéenne sur la situation des femmes en Méditerranée. L'auteur de ce rapport, la sénatrice socialiste belgo-marocaine Fatiha Saïdi a estimé que le Maroc a effectué de «belles avancées» en matière de promotion de l'égalité homme-femme, désormais garantie par la nouvelle Constitution dont la mise en oeuvre nécessite, selon elle, des mesures législatives «fortes et efficaces». «La Constitution doit s'étoffer d'instruments légaux qui rendront ses dispositions opérationnelles et le Code de la famille doit être évalué et corrigé, au regard des résultats obtenus», a notamment relevé cette élue membre de la Commission sur l'égalité et la non-discrimination de l'APCE. Publié le : 25.04.2012 - 08h01 – SOURCE WEB Par MAP