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Transition politique Un processus qui a un coût et un temps

Transition politique  Un processus qui a un coût et un temps

Pour le chef de l'Etat tchèque, Vaclav Klaus : «La transition politique, un processus qui a un coût et un temps» «Les acteurs politiques se trouvent appelés à minimiser les coûts de la transition et réduire, au maximum, le fossé entre réalité et attentes des peuples», a déclaré Klaus. (Photo : MAP) Le Président de la République tchèque, Vaclav Klaus, a affirmé samedi soir à Fès que la transition d'un système politique à un autre est un processus «qui a un coût et qui nécessite du temps». «Les acteurs politiques se trouvent appelés à minimiser les coûts de la transition et réduire, au maximum, le fossé entre réalité et attentes des peuples», a déclaré Klaus lors de la séance d'ouverture de la réunion annuelle de la société du Mont-pèlerin ((21-24 avril), placée sous le thème «Liberté, dignité humaine et société ouverte». Tenue pour la première fois dans un pays arabe, ce forum d'intellectuels libéraux se propose, selon les organisateurs, de refléter «la position unique du Maroc qui se situe à la charnière du monde africain, arabe et occidental». Pour le chef de l'Etat tchèque, «les politiques doivent, pour conduire la transition, avoir une vision claire, directe et facile de l'avenir, en explicitant le 'où aller' à leurs peuples, montrer qu'ils contrôlent le processus de transition et surtout en expliquer les contours de manière à faire réellement preuve d'engagement actif de ces acteurs». Sur l'origine des changements dans le monde arabe, il a estimé que la dynamique en cours est «l'émanation d'abord de la volonté des hommes et des femmes du pays en question et n'est pas dictée a priori par l'étranger», ajoutant que les «peuples sont toujours et partout des homo-économicus qui ont seulement besoin d'opportunités pour dévoiler leurs capacités». Aux yeux du Président tchèque, «il n'existe pas de théorie ou de modèle de changement préétabli, mais tout dépend de la situation de chaque pays», appelé à trouver «un dosage rationnel de spontanéité et de constructivisme» . Au sujet de la tenue de la réunion annuelle de la société du Mont-Pèlerin dans la cité Idrisside, Vaclav Klaus a souligné que déjà «être à Fès est inspirant et motivant», notant que sa visite «promet d'être un bon processus de compréhension». La réunion de Fès est fondamentale pour la société du Mont-pèlerin, qui a besoin de nouveaux visages et de nouvelles idées pour relever les défis d'aujourd'hui, a-t-il souligné. A cette occasion, le Président de la République tchèque s'est vu remettre le trophée de l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, qui abrite cette rencontre, des mains du ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser. Le choix du Royaume pour accueillir cette rencontre constitue, selon ses initiateurs, «la reconnaissance du rôle éminent que joue le Maroc dans le dialogue des cultures et des religions». Créée en 1947 par Friedrich Hayek (devenu ultérieurement lauréat du Prix Nobel d'économie), la Société du Mont-pèlerin se penche sur l'exploration des voies d'une meilleure compréhension du rôle de la liberté dans le fonctionnement des sociétés humaines. Vaclav Klaus étaient arrivé samedi dans l'après-midi à Fès pour une visite de travail de trois jours au Maroc. Publié le : 23.04.2012 - 13h18 - MAP