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JOURNÉES PROFESSIONNELLES DU TOURISME HADDAD, LE GRAND ABSENT

JOURNÉES PROFESSIONNELLES DU TOURISME HADDAD, LE GRAND ABSENT

CE QUI A EU LE DON D’IRRITER LES OPÉRATEURS LA PROFESSION RÉCLAME PLUS DE CONCERTATION ET DE PLANIFICATION LA SPÉCIALISATION DANS LES DÉMARCHES MARKETING NÉCESSAIRE L’absence du ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, à la 2e édition des journées professionnelles du secteur, a plus suscité l’irritation des opérateurs que les chiffres peu reluisants qui ont été dévoilés à l’occasion. Cette rencontre qui s’est déroulée à Agadir, le samedi dernier, avait pourtant pour objectif de “partager, échanger et renforcer les actions de promotion des opérateurs touristiques aussi bien au Maroc qu’à l’étranger’’, comme l’a souligné Hamid Addou, DG de l’ONMT, le seul officiel présent. Mais en ces temps de crise, les professionnels ont d’être rassurés, épaulés et de savoir que le département de tutelle est à leur écoute. Et pour cela, ils auraient souhaité que Haddad soit de la partie. L’intérêt pour eux bien sûr est d’avoir plus de visibilité sur les différents chantiers et aussi d’être impliqués dans la conception des programmes et des plans d’actions. Ce qu’ils réclament en fait, c’est «plus de concertation et de synergie mais aussi de la planification», a souligné Abderrahim Oummani, président du Conseil régional du tourisme d’Agadir. Pour lui, il faut plus miser sur le tourisme national car c’est un marché à grand potentiel. A Agadir par exemple, ce marché est devenu le premier émetteur de touristes en trois ans environ. Ainsi, sa part de marché est passée de 16 à 34%. Il a préconisé une véritable politique globale du tourisme national à travers notamment un calendrier de vacances à l’échelle nationale et des offres adaptées à ce segment de clientèle. A ce sujet, Hamid Addou a rappelé le programme Biladi dédié à cette clientèle. Le premier complexe Biladi a déjà ouvert à Ifrane. L’an prochain, ce sera au tour d’Agadir. Outre le marché national, c’est en fait chaque segment, chaque destination qui a besoin d’une démarche spécifique. En un mot, il faut plus de spécialisation dans les démarches marketing. Hamid Bentahar, président du Conseil régional du tourisme de Marrakech, explique cela par le fait que le métier du tourisme a changé et qu’aujourd’hui ce sont des destinations que l’on vend et elles ne sont pas au même niveau de maturité. En effet, à chaque destination il est important d’adapter la démarche en prenant en compte le produit et les segments de clientèle qu’elle draine. “C’est une industrie complexe avec de nombreux paramètres qui changent à chaque segment de clientèle et de produit’’, souligne-t-il, préconisant de «mettre les moyens là où l’on peut avoir un retour sur investissement rapide». Pour Ali Ghannam, président de la Fédération nationale du tourisme, il est nécessaire aussi d’avoir de bons organes de pilotage pour mener à bien la stratégie 2020. Nerf de la guerre Le nerf de la guerre reste toujours l’argent. Le budget promotion de l’ONMT pour 2012 n’est que de 500 millions de DH, le même depuis 2007, précise Hamid Addou. Dans les coulisses, les professionnels avancent que “300 millions de DH seulement ont été alloués cette année à l’ONMT auxquels s’est ajouté un reliquat de 200 millions de DH des années précédentes’’. Aux opérateurs de faire plus de lobbying pour augmenter les budgets de promotion. SOURCE WEB Revue de presse par Malika ALAMI