Transport touristique Entretien avec Othmane Cherif Alami, nouveau président de la féd
«Le nouveau cahier des charges, notre arrêt de mort» Conditions drastiques, selon les professionnels Le nouveau bureau attendu sur la réforme du secteur «La fédération envisage de donner une nouvelle dynamique dans la promotion du tourisme marocain», explique Othmane Cherif Alami - L’Economiste: Après votre élection à la tête de la fédération, quelles sont les priorités sur lesquelles vous comptez plancher? - Othmane Cherif Alami: La profession compte s’activer sur trois axes. Des problématiques autour desquelles trois tables rondes seront organisées en mai, juin et juillet prochain, respectivement à Agadir, Marrakech et Casablanca. La première portera sur la réglementation et l’avenir du transport touristique dans le cadre de la future loi sur le transport. Je rappelle que le cahier des charges a été rejeté par la grande majorité des professionnels, qui sont des PME et dont le renouvellement des agréments sur la base de ce cahier des charges signifierait un arrêt de mort. Le deuxième axe consistera à identifier les règles de succès pour atteindre une meilleure compétitivité dans l’entreprise du transport touristique. Un chantier qui porte sur plusieurs priorités telles que le financement, les tarifs, le crédit leasing, la fiscalité, la rentabilité… Le troisième axe de la fédération porte sur la qualité et la sécurité. Nous comptons travailler de concert avec la tutelle et les constructeurs automobiles pour régler le problème de l’homologation des véhicules, même s’ils sont importés d’Allemagne ou d’Italie. Il y a également la question de la qualité du transport touristique en matière de sécurité, de montage moteur, de fiabilité des freins… - De toute façon, vous êtes soumis à une visite technique tous les six mois. - Le problème est d’ordre procédural. Ainsi, si un opérateur possède, par exemple, 50 véhicules achetés à des dates espacées, il doit effectuer les visites techniques selon un calendrier précis. Or, ceci pose problème en termes de gestion du planning des visites techniques. En effet, lorsqu’un opérateur loue un autocar à un client et que ce véhicule doit subir une visite technique pendant cette durée, il doit obligatoirement revenir dans la ville où se trouve le siège de la société. Or, le bon sens voudrait que ce véhicule puisse être envoyé pour visite technique dans la ville la plus proche. - Comment comptez-vous améliorer la qualité de service dans votre secteur? - Parmi les axes de la qualité que nous comptons mettre en œuvre, la formation et la motivation du personnel, la sécurité, la mise à niveau, la construction de parkings collectifs, dédiés à nos véhicules dans les villes touristiques comme pour les poids lourds, les camions-citernes… Nous envisageons également de signer des conventions avec les entreprises d’assistance, les compagnies d’assurances… Propos recueillis par Hassan EL ARIF