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Les secteurs les plus sûrs Tourisme, BTP et agroalimentaire Enquête L’Economiste-Viavoic

Les secteurs les plus sûrs Tourisme, BTP et agroalimentaire Enquête L’Economiste-Viavoic

A noter: l’industrie remonte la pente Curieusement, les NTI ne séduisent pas grand monde Parmi les secteurs d’activité auxquels les Marocains accordent leur confiance, il y a les traditionnels ténors de l’économie: tourisme, BTP et agroalimentaire. Mais un fait nouveau: l’industrie prend du galon depuis le lancement de l’usine Renault de Tanger. Curieusement, les NTI ne font pas recette Malgré le contexte régional, le tourisme continue à entretenir l’image d’un secteur prometteur, capable de soutenir la confiance des gens. D’ailleurs, c’est le tourisme qui arrive en tête, il recueille le plus de confiance «pour les mois qui viennent» à raison de 35% des suffrages. Et dans les régions du sud, le pourcentage grimpe d’un point, à 36%. Les attentats de l’Argana ou encore le contexte géopolitique précaire de la région n’ont pas suffi à insérer le doute dans l’esprit des Marocains. C’est le secteur dans lequel les gens ont le plus confiance. L’enquête ne permet pas de savoir pourquoi. Le tourisme est suivi de près par le BTP qui reçoit 29% des votes, surtout dans les grandes métropoles comme Casablanca (32%) ou Rabat (34%). Il faut dire que c’est dans ces régions que les grands chantiers de logement social ou encore les projets d’infrastructures sont les plus visibles. C’est aussi là que les pressions urbaines sont les plus fortes, et là encore que la croissance démographique en valeur absolue est la plus importante. Puis vient, presque immédiatement derrière le BTP, l’agroalimentaire. La question ne distinguait pas agriculture et industrie liée à l’agriculture. Notre échantillon accorde 28% de ses suffrages pour dire qu’il s’agit d’un secteur auquel on peut faire confiance. En période de sécheresse, ce score est intéressant. L’industrie, quant à elle, était depuis des décennies la mal aimée des gens et des politiques économiques: on préférait appliquer la théorie des avantages comparatifs… et laisser les Chinois fournir le monde, y compris le Maroc. Le vent change donc dans l’opinion publique, qui fait remonter l’industrie. Le questionnaire soumis aux gens citait l’industrie lourde, l’aéronautique et l’automobile comme branches industrielles. L’ouverture de Renault Tanger a-t-elle soutenu l’intérêt de notre échantillon pour les affaires industrielles? En tout cas, en ces temps de révision des politiques économiques, le score industriel auprès de l’opinion publique marocaine est un atout. Bon score aussi pour la distribution-commerce: 26% de confiance. C’est un secteur nouveau en pleine révolution technique, qui s’inscrit donc positivement dans l’esprit des gens. Il n’y a pas si longtemps, les commerçants avaient une image de «profiteurs»… Les choses changent donc. Rappelons que la modernisation des petits commerces est soutenue par tout un programme de l’Etat et que la grande distribution est assez développée pour avoir une société cotée en Bourse, Label’Vie. A contrario, il y a peu d’optimisme du côté du transport, de l’énergie et des mines, des banques et assurances et des nouvelles technologies. Seulement 12% de notre échantillon se dit optimiste pour le transport, et ce, malgré le plan logistique qui a commencé à se déployer. Peut-être n’ont-ils pas confiance dans ce plan, ou dans les entreprises de transport… l’enquête ne permet pas de le dire. En revanche, l’enquête identifie bien un autre phénomène: pas beaucoup de confiance pour l’énergie et les mines (11%) ni beaucoup de confiance dans le secteur banque-assurance (10%), et pas beaucoup de confiance non plus dans les NTI (9%). Pourtant, s’il y a un secteur à la mode, c’est bien celui des nouvelles technologies. Il faut donc en conclure qu’être à la mode et une chose, mais attirer la confiance des gens en est une autre. Et mon pouvoir d’achat? Les choses sont très nettes: c’est la santé qui impacte le plus le pouvoir d’achat, ou plus exactement la confiance que les gens ont dans leur propre pouvoir d’achat, et ce, à raison de 44% des suffrages. Ce qui veut dire que la santé est vue comme le problème qui impactera le plus le niveau de vie. Tout naturellement, ce sont les personnes les plus âgées, plus de 60 ans, qui sont le plus préoccupées. Elles sont 54%, soit dix points au-dessus de la moyenne nationale, à se dire inquiètes. Il y a là un vrai problème de société, alors que l’on redoute que les solidarités familiales s’amenuisent. Le deuxième point de préoccupation est l’alimentation, à 39%. Un niveau remarquable, puisqu’il n’est pas très éloigné de la pondération du poste alimentation dans l’indice des prix. On notera aussi que les catégories socioprofessionnelles ne créent pas de très grandes différences: on est à peu près aussi préoccupé quand on est riche que quand on est pauvre, actif ou inactif: entre 33 et 40%. On trouve, en troisième position, l’éducation comme facteur impactant le niveau de vie et surtout comme facteur de préoccupation. Ceux qui s’inquiètent le plus sont les Marocains ayant entre 40 et 49 ans, l’âge, sans doute, où l’éducation des enfants coûte le plus cher. En revanche, pas de grosses différences entre les catégories sociales, ni entre les urbains et les ruraux. Le logement vient en quatrième position: 29% du taux de préoccupation. On ne surprendra personne en soulignant que les plus pauvres sont plus préoccupés que les plus riches par l’impact du logement sur leur pouvoir d’achat. SOURCE WEB Par A. N. et N. S. L’Economiste