9e Festival international des nomades Une oasis d’échange et de créativité
Le Festival international des nomades s’est poursuivi jusqu’à samedi dernier avec une clôture musicale de toutes les tendances. Cette année, les organisateurs ont voulu valoriser les produits de la région en donnant la chance à plusieurs coopératives l’occasion d’exposer leur production. Le public a eu le plaisir de voir défiler toute une pléiade d’artistes d’ici et d’ailleurs, entre autres, Noujoum Sahara (Mhamid), Hamawassa (Niger), Moussa Bilalan Ag Ganta (Niger), Laila El Berrak et Hatim Ammor, Yasuyuki Ueda (Japon), Yerko et Arthur (Espagne-France), Prends ton temps (Zagora), groupe Lakrab (Mhamid) et Rythmes Nomades (Ouarzazate). « Nous essayons de présenter plusieurs styles de nomadisme afin de les rapprocher aux différents publics. Chaque édition apporte son lot d’initiatives pour offrir une image digne de cette culture millénaire. Nos objectifs sont nombreux, mais on arrive à les atteindre petit à petit grâce aux bénévoles qui travaillent avec nous et d’autres partenaires qui nous soutiennent. Le festival ramène beaucoup de touristes et nous continuerons de travailler pour réaliser d’autres aspirations. Ce qui est intéressant cette année est l’échange que nous avons établi entre tous les producteurs et productrices de la région, à travers l’exposition des produits de terroir, dans le but d’une meilleure commercialisation, tout en leur apportant un support de formation pour être au niveau des exigences du marché », souligne Noureddine Bougrab, directeur du festival. En effet, les organisateurs ont mis le point cette année sur la valorisation des produits de la région en donnant l’occasion à plusieurs coopératives de les exposer et d’expliquer au large public leur vertu sur la santé. « L’objet de la participation des coopératives a été mis en place pour dynamiser en quelque sorte le développement rural d’une manière générale. On a invité un certain nombre de coopératives dans l’ensemble des zones d’action de l’agence qui s’étalent de Figuig à Zagora en passant par Rachidia, Ouarzazate et Tata. On est allé même jusqu’à la région d’Agadir où il y a l’arganier. On a essayé de faire appel à l’ensemble des produits du terroir qui sont émergents. Il y a l’arganier, le palmier dattier et tous ses dérivés, la rose, puis les produits à base de céréales, et tout ce qui est extraction des huiles essentielles, plantes aromatiques et médicinales. Notre but est d’organiser le secteur en insistant sur le statut des coopératives. On a organisé celui des dattes, puis celui de l’argane et nous comptons structurer les autres filières pour avoir un interlocuteur unique qui va défendre les intérêts des bénéficiaires. Le festival est un creuset pour créer cette dynamique dans la région », explique Fethallah El Boukhari, chef de département Etudes, veille et statistique de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiciennes et de l’arganier. Une initiative très rentable qui rentre dans le cadre de la préservation de l’environnement de cette région et que l’agence appuie avec un soutien matériel et humain. _______________________________________ Nomadisme et développement Au-delà de son aspect culturel et artistique, le Festival des nomades aspire à devenir un événement fédérateur apte de donner un rayonnement national et international à la vallée de Draâ, tout en lui assurant une notoriété suffisante pour susciter des intérêts et attirer un large public. ’organisation de cet événement constitue, ainsi, une réelle découverte des cultures nomades et un moyen d’ancrage dans la région pour les plus jeunes. Il est porteur de messages par delà les frontières, dont celui de la paix, de l’échange, du partage et de la générosité. Publié le : 11 Mars 2012 – SOURCE WEB Par Ouafaâ Bennani, LE MATIN